L’Emir Abdel Aziz Ibn Abdallah Ibn Abdel Aziz, vice-ministre des affaires étrangères du royaume d’Arabie Saoudite est arrivé le 19 avril à Nouakchott. Accueilli par Ahmed Ould Teguedi, ministre des affaires étrangères et de la coopération et par...
...Saoud Ben Abdel Aziz Al Jabiri, ambassadeur d’Arabie Saoudite en Mauritanie le haut responsable Saoudien séjourne deux jours en Mauritanie. Les relations entre les deux pays ont connu un développement spectaculaire ces deux dernières années après un froid imputé à un semblant de rapprochement entre la Mauritanie et quelques pays, dont le Qatar et l’Iran. Grands bailleur s du développement économico-social en Mauritanie les saoudiens sentent un intérêt particulier pour notre pays qui assure la présidence de l’Union Africaine (UA) et le rôle qu’il pourra jouer dans la reconnaissance des résultats du scrutin présidentiel prévu fin mai en Egypte où un général de l’armée a déposé (sinon rectifié) en juillet 2013 le président islamiste Mohamed Morsi issu de la confrérie des Frères musulmans décrétée organisation terroriste par l’Arabie Saoudite. Le pouvoir en Mauritanie n’a pas encore franchi ce pas, même si l’interdiction de l’Ong Al Mostaghbal dirigée par le Cheikh Deddew est une avancée dans ce sens. C’est ce que les représentants des frères musulmans en Mauritanie ont compris et sont subitement devenus très sages en termes d’envolées lyriques. D’autant plus qu’il sera difficile d’interdire Tawassoul (le parti des «frérots») sans dissoudre l’assemblée nationale avec. L’Arabie saoudite royaume très rigoriste n’est pas comme pourront le penser certains très intéressée par les terres agricoles en Mauritanie parce qu’autosuffisante sur le plan alimentaire. Ce qui l’intéresse par contre ce sont les considérations géostratégiques. Notamment les positions de l’Afrique et les conséquences de l’évolution de la situation en Syrie où des milliers de jihadistes sunnites livrent la guerre au régime laïc et autocratique du parti Baath dirigé depuis deux générations par la famille Assad. En cas de victoire les jihadistes issus en majorité des écoles des Frères musulmans et du salafisme s’en prendront avec la logique d’Al-Qaida aux Saoud et dans le cas contraire, le régime Assad, qui doit sa survie à ses alliés en Iran et au Hezbollah libanais ne manquera pas d’utiliser les chiites saoudiens comme dans un passé récent pour déstabiliser le royaume saoudien. Face à ces risques et à celui d’ un autre printemps arabe impulsé par la jeunesse libérale, le pouvoir saoudien est aux aguets et contracte alliance sur alliance. Mais chaque chose, à , hélas, une fin.
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