Transhumance : Fin des travaux du comité paritaire mauritano sénégalais   
14/04/2014

Le comité paritaire mauritano sénégalais de suivi de la transhumance a achevé ses travaux tenus à Saint Louis du Sénégal en notant avec satisfaction le niveau de mise en oeuvre de certaines des recommandations formulées lors de sa rencontre de Nouakchott en février 2013.



 Il s’agit de l’acceptation de la régularisation de la situation des troupeaux transhumants mauritaniens présents sur le territoire du Sénégal au-delà de la date autorisée; la transhumance transfrontalière avec la présence des animaux mauritaniens et sénégalais de part et d’autre de la frontière; le commerce de bétail avec notamment la contribution des éleveurs mauritaniens a l’approvisionnement en moutons du marché sénégalais mais également de l’approvisionnement des opérateurs mauritaniens en petits ruminants sur les marchés hebdomadaires du Sénégal; les échanges d’informations zoo-sanitaires et la facilitation du transit via la Mauritanie des animaux importés par le Sénégal.

 La réunion s’est déroulée sous la présidence conjointe de M. Brahim Ould M’Bareck Ould Mohamed El Moktar, ministre mauritanien du développement Rural et de Mme Aminata Mbengue Ndiaye, ministre sénégalaise de l’élevage et des productions animales.

 Dans son allocution de clôture, le ministre du développement rural a souligné que "la présence des autorités administratives régionales témoigne de la nouvelle dynamique insufflée depuis la déclaration de Nouakchott en février 2013 à notre accord de transhumance en impliquant celle-ci dans la programmation et la gestion de la transhumance et ce, en collaboration avec les bénéficiaires".

 Les recommandations importantes issues de cette rencontre permettront d’asseoir sereinement une nouvelle approche de la gestion et du suivi de la transhumance ajoute-t- il.

 Le ministre a rappelé que "les résolutions et recommandations ont touché à tous les aspects susceptibles de garantir l’application de l’accord de transhumance, de lever les contraintes et de mettre en place les conditions idoines pour les échanges d’animaux et de produits d’origine animale".

 "Toutefois, fait-il remarquer, nous devons faire preuve de plus de pro activité et de vigilance pour accompagner convenablement la transhumance à travers une bonne programmation, le respect des conditionnalités (période appropriée, respect de la durée, modalités de retour et éventuellement de prolongation) ainsi que le suivi du déroulement des opérations (sécurité approvisionnement en intrants et assistance sanitaire) dans les zones de pâturages identifiées.

 M. Ould M’Bareck Ould Mohamed El Moktar a insisté pour que les services techniques fassent preuve d’engagement et de solidarité à l’avenir pour une meilleure gestion de cette transhumance afin de prévenir et gérer tout manquement traduisant ainsi la volonté de s deux Chefs d’Etat leurs excellences Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz et Monsieur Macky Sall.

 Quant à Mme Aminata B’bengue Ndiaye, ministre sénégalaise de l’élevage et des productions animales, a précisé que cette réunion de Saint Louis nous rappelle les relations séculaires qui unissent les deux pays notant que la mise en oeuvre des recommandations va permettre une gestion maîtrisée des ressources animales et économiques des deux voisins et invité à faire preuve de responsabilité et de transparence dans la discussions des questions liées à la coopération bilatérale et à la transhumance transfrontalière.

 La partie mauritanienne a fait les requêtes suivantes que le gouvernement de la République du Sénégal suspende toutes actions en cours sur les troupeaux transhumants mauritaniens en situation irrégulière dans son territoire dans l’attente du règlement de leur situation et qu’une période de répit de quatre (4) mois soit accordée à leurs troupeaux transhumants à compter de la date de signature de la présente déclaration et prenant fin au plus tard en fin août 2014 afin de procéder aux opérations de recensement et de régularisation dans le souci de maintenir les bonnes relations qui existent entre nos deux Etats à l’image des bons rapports entre les deux Chefs d’Etat la partie sénégalaise a donné son accord sur ces deux requêtes et demandé à la partie mauritanienne de veiller à leur application.

 Toutefois les opérations de recensement et de régularisation doivent démarrer au plus tard quinze jours après la signature de la présente déclaration.

 Les deux parties réitèrent leur attachement à l’accord sur la transhumance signé en avril 2006 et reconduisent les recommandations contenues dans la déclaration de Nouakchott de février 2013.

 Par ailleurs les recommandations suivantes ont été formulées. Il s’agit d’informer mutuellement sur toute décision du gouvernement pouvant impacter sur l’application de l’accord en vue d’une prise de décision rapide et à traduire le Protocole d’Accord sur la transhumance et les textes y afférents dans les langues nationales:

 De même, il convient de rapprocher les services compétents (Services de l’é1evage, Services de Sécurité, Douanes) au niveau des points d’entrée et de sortie des troupeaux transhumants et d’harmoniser et éventuellement augmenter le nombre des points d’entrée et de sortie des troupeaux transhumants;

 Enfin, il importe de prendre en compte l’identification du propriétaire des animaux au niveau des documents administratifs, en attendant les opérations d’identification du cheptel au niveau des deux pays.

 La rencontre a eu lieu en présence des ambassadeurs respectifs des deux pays, du wali du Trarza, des autorités administratives et sécuritaires concernées au Sénégal ainsi que des représentants des associations d’éleveurs de la Mauritanie et du Sénégal.


 




AMI


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