Ould Abdel Aziz devant la presse Ă  Nouadhibou   
09/04/2014

"Il n’est pas question d’un gouvernement élargi" a déclaré le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz au cours d’une conférence de presse accordée, lundi soir à Nouadhibou, à un groupe de journalistes.



"Nous oeuvrons pour des élections honnêtes et transparentes et toutes les conditions pour cela sont réunies, cependant, nous ne devons pas perdre de temps". a dit le Président de la République car des concertations sur les élections sont engagées depuis un certain temps mais " je répète que la question du gouvernement élargi n’est pas posée même si la commission électorale nationale indépendante (CENI) et le conseil constitutionnel peuvent faire l’objet d’une révision ".

 S’il y a nĂ©cessitĂ© de changer la CENI, cela se fera mais les Ă©lections sont de la responsabilitĂ© de cette instance et l’organisation des Ă©lections n’est pas liĂ©e Ă  la participation d’un groupe donnĂ© car il est impossible d’imposer la participation Ă  quiconque a soutenu le PrĂ©sident de la RĂ©publique mĂŞme si nous sommes dĂ©terminĂ© Ă  trouver des interlocuteurs pour obtenir des Ă©lections concertĂ©es et transparentes.

 Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a, par ailleurs, affirmĂ© que le report des Ă©lections n’est pas Ă  l’ordre du jour et qu’il n’a jamais intervenu dans la composition de la CENI prĂ©cisant que l’on doit comprendre sa disponibilitĂ© Ă  tout ce qui est de nature Ă  permettre un consensus mais encore une fois il faut respecter les lois et les dĂ©lais constitutionnels.

 Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a soulignĂ© l’importance de la transformation de Nouadhibou en zone franche et appelĂ© les habitants de cette ville Ă  contribuer activement Ă  son dĂ©veloppement prĂ©cisant que son action s’inscrit dans l’intĂ©rĂŞt du pays et que ceux qui dĂ©naturent les rĂ©alitĂ©s sont ceux qui ne bĂ©nĂ©ficient pas de la situation actuelle marquĂ©e par la lutte contre la gabegie.

 Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a, dans ce cadre, fait remarquer que les rĂ©alisations sont claires au plan Ă©conomique et qu’il y a des rĂ©sultats concrets comme l’évolution du taux de croissance, rappelant que tous les observateurs qu’il a rencontrĂ©s se disent impressionnĂ©s par l’ expĂ©rience de notre pays.

 A propos de l’Inspection GĂ©nĂ©rale d’Etat, les questions qui doivent ĂŞtre posĂ©es sont de savoir si elle mène son travail et si ses fonctionnaires ont les compĂ©tences requises. Je pense que ses fonctionnaires accomplissent convenablement leur mission et que le bilan de leur travail est satisfaisant. En ce qui concerne le Premier ministère, l’inspection y a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©e car elle n’était pas conforme Ă  la rĂ©glementation en vigueur.

 Cependant, au niveau de l’Agence chargĂ©e de l’état civil et des autres Ă©tablissements de l’Etat, l’inspection intervient selon une programmation prĂ©Ă©tablie.

 Par rapport Ă  une question relative Ă  l’implication de l’armĂ©e dans les marchĂ©s d’infrastructures, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a dĂ©clarĂ© que l’armĂ©e ne mène pas d’activitĂ©s commerciales mais que le gĂ©nie militaire contribue Ă  la rĂ©alisation d’ouvrages publics, en soumissionnant et en gagnant des marchĂ©s, grâce Ă  son expĂ©rience et au coĂ»t concurrentiel et très abordable de ses prestations..

 A ce titre, il a rĂ©alisĂ© des travaux dans diverses localitĂ©s du pays avec des prix moins chers que ceux proposĂ©s par les sociĂ©tĂ©s.

 A propos de la question relative aux sociĂ©tĂ©s publiques de construction des routes, il y a effectivement un retard, mais il n’y a pas de sociĂ©tĂ©s nationales privĂ©es capables de les concurrencer. Le volume du travail et l’urgence de la rĂ©alisation de certains projets ont conduit Ă  recourir au gĂ©nie militaire.

 Au sujet de la sĂ©curitĂ© alimentaire, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a reconnu qu’aucun Etat n’est Ă  l’abri des crises alimentaires mais, en Mauritanie " nous dĂ©ployons continuellement des efforts pour nous prĂ©munir de ces crises et il y a un progrès dans ce sens, Ă  travers la mise sur pied des projets et une meilleure restructuration du secteur de l’agriculture " a-t-il dit.

 Par le passĂ©, les financements destinĂ©s au secteur Ă©taient pillĂ©s et la production agricole ne dĂ©passait pas 35% des besoins, tandis qu’elle atteint, aujourd’hui, 60% pour certaines denrĂ©es.

 Il faut souligner aussi que des mesures ont Ă©tĂ© prises pour supprimer 14 milliards d’ouguiyas de dettes que devaient rembourser les agriculteurs. En ce qui concerne les terres cultivables, aucun terrain n’a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  des Ă©trangers. Ce qu’il y a c’est que des terres ont Ă©tĂ© mises en bail au profit d’un investisseur saoudien. Les terres en question sont une propriĂ©tĂ© de l’Etat. Elles ne sont pas amĂ©nagĂ©es et n’appartiennent pas Ă  des particuliers qui auraient Ă©tĂ© expropriĂ©s.

 RĂ©pondant Ă  une question sur les revendications sectaires, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a dit : ’’ceux qui rĂ©clament des droits au nom de certaines franges sociales, est -ce qu’ils les reprĂ©sentent rĂ©ellement, ou seulement agissent-ils pour leur compte personnel ? Quoi qu’il en soit, ces activistes font la confusion entre le politique et l’humanitaire. Mais il s’agit lĂ  d’une manifestation du climat de libertĂ© qui règne dans le pays.

 Au sujet de l’écrit blasphĂ©matoire Ă  l’endroit du Prophète (PSL), le PrĂ©sident de la RĂ©publique a soulignĂ© que ce dossier est entre les mains de la justice. C’est un acte qui nous a tous touchĂ©s, mais je ne suis pas censĂ© connaitre les dĂ©tails des dossiers de la justice’’.

 En rĂ©ponse Ă  une question sur la sĂ©curitĂ© au Sahel, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a affirmĂ© que la situation sĂ©curitaire s’est beaucoup amĂ©liorĂ©e, bien que le problème du terrorisme existe toujours, Ă  cause de la prĂ©sence des bandes armĂ©es qui s’alimentent du trafic de la drogue et du paiement des rançons.

 Au sujet de la lutte contre la migration clandestine, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a soulignĂ© que des avancĂ©es significatives ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es dans ce domaine dans le cadre d’une approche fondĂ©e sur la maitrise de la situation de l’état civil.

 Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a niĂ© toute crise diplomatique entre la Mauritanie et le Maroc, affirmant que ces relations sont bonnes et que seuls quelques organes de presse des deux pays Ă©voquent une crise sans fondement.
 Par rapport Ă  une question relative au statut de la langue arabe, le PrĂ©sident a dĂ©clarĂ©: " L’arabe est notre langue officielle, mais l’essentiel, c’est de pouvoir communiquer avec les autres et ĂŞtre compris. On doit donner Ă  la langue son statut, mais loin de tout extrĂ©misme"

 En rĂ©ponse Ă  une question relative Ă  la situation des Ă©leveurs mauritaniens transhumants au SĂ©nĂ©gal, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a prĂ©cisĂ© que ce problème est en voie de rĂ©solution, surtout que les deux pays entretiennent de bonnes relations.

 S’agissant de la diplomatie mauritanienne, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a soulignĂ© que la Mauritanie jouit d’une bonne rĂ©putation Ă  l’étranger et qu’elle a ouvert de nouvelles chancelleries pour mieux se faire connaitre et se positionner Ă  l’échelle internationale. ’’DĂ©sormais, la Mauritanie a rompu avec la politique de la chaise vide, elle participe activement et exprime son avis dans les forums et rencontres Ă  caractère rĂ©gional et international.

 Il a abordĂ© la question de la montĂ©e excessive des prix des produits de première nĂ©cessitĂ© et de la chertĂ© de la vie, expliquant que celle-ci rĂ©sulte de la hausse du prix des hydrocarbures et au changement des cours mondiaux. ’’Parallèlement Ă  cette hausse les salaires ont connu des augmentations rĂ©gulières’’, rĂ©pondu Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique.

 Le PrĂ©sident de la rĂ©publique a, enfin, remerciĂ© les journalistes prĂ©sents et exprimĂ© l’espoir d’avoir Ă©difiĂ© l’opinion publique sur la gestion des affaires publiques.



AMI


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