Le budget 2014 adopté par l’Assemblée Nationale   
24/03/2014

L’Assemblée Nationale a adopté, lundi matin au cours d’une séance plénière présidée par son 1er Vice président, le député Mohamed Ould Mohamedou le projet de loi des finances initial relatif au budget de l’Etat pour l’année 2014 avec les amendements proposés par le gouvernement et la commission des finances.



 Le budget de l’Etat pour l’année 2014 (budget de fonctionnement et budget d’investissement) s’équilibre en recettes et en dépenses à un montant de quatre cent trente cinq milliards huit cent trente millions trois cent quarante cinq mille quatre cents (435.830.345.400) ouguiyas. Selon le rapport de la commission des finances à l’assemblée nationale.

 Le budget d’investissement s’élève à 250,10 milliards d’Ouguiya soit une augmentation de 15,45 milliards par rapport à la loi des finances rectificative de 2013.

 S’agissant du budget de fonctionnement, il a augmenté de 3,84% des crédits alloués aux dépenses courantes.

 D’autre part, les variations enregistrées par les grandes masses des dépenses de fonctionnement se présentent comme suit;

 Les traitements et salaires ont progressé de 3,03 milliards soit une hausse de 2,92 % par rapport à 2013. Ces crédits additionnels couvrent les augmentations automatiques liées à l’évolution des carrières et des recrutements nouveaux en faveur des secteurs de la santé et de l’éducation.

 Le rapport de la commission des finances mentionne, par ailleurs, que les dépenses sur biens et services ont augmenté de 3,72 milliards soit une hausse de 6,06 % par rapport à 2013, une augmentation qui suffit à compenser l’impact de l’inflation et à booster la marge de manoeuvre des administrations qui restent appelées à rationaliser à mieux cette catégorie de dépenses.

 Les subventions et transferts ont augmenté de 2,11 milliards soit 3% attestant de la volonté des pouvoirs publics de poursuivre les activités du programme EMEL qui a montré son efficacité quant à la réduction de l’impact de la hausse des prix des denrées alimentaires sur le pouvoir d’achat des populations pauvres au moment où les charges non ventilées ont augmenté de 5,3% par rapport à leur niveau de 2013 soit 0,62 milliards.

 Le rapport relève, en outre, que les intérêts sur la dette ont enregistré une baisse de 1,2 milliards et que ces économies sont réalisées grâce à de meilleures conditions d’emprunt tant pour la dette extérieure que pour les charges de la dette intérieure.


 Le programme économique du gouvernement pour l’année 2014 se fixe pour objectifs de maintenir un taux de croissance réel du PIB de l’ordre de 6,5 %, de contenir le taux d’inflation à 5,2 %, de limiter le déficit du solde budgétaire de base égale à 0,1 % du PIB et de maintenir les réserves de changes à plus de 6 mois d’ importation.

 L’action du gouvernement portera également sur la diversification de la production nationale, l’amélioration de la compétitivité des entreprises, la création d’emplois et la lutte contre la pauvreté d’une manière générale.

 La réalisation de ce programme ambitieux nécessite; une mobilisation importante de ressources de financement tout en évitant qu’une pression fiscale supplémentaire ne vienne alourdir les charges d’entreprises, créer des restrictions aux investissements privés ou rendre encore plus complexe la gestion des rapports avec l’administration fiscale ainsi que la maîtrise du train de vie de l’Etat et la réalisation d’un programme d’investissement orienté vers les secteurs porteur de croissance.

 La conception de cette loi de finances, précise le rapport, prend en compte les possibilités de mobilisation des financements, le rythme d’exécution des dépenses publiques et les capacités effectives de réalisations physiques constatées sur le terrain.

 Le ministre des finance, M. Thiam Dombar a, à cette occasion, remercié la commission des finances pour la qualité du rapport qu’elle élaboré précisant que ce dernier a brossé les différents aspects du budget.

 Il a ajouté que ce budget consacre l’appui aux équilibres macro économiques, la promotion des investissements et la lutte contre la pauvreté précisant que les augmentations constatées au niveau des recettes ne sont pas dues à une augmentation des impôts mais plutôt à l’extension de la couverture des impôts.

 Des députés ont à leur tour valorisé ce budget qu’ils ont qualifié de budget de développement grâce aux financements colossaux alloués à l’investissement en plus des augmentations constatées au niveau de tous les chapitres.

 Certains parmi eux se sont cependant interroger sur la légalité des dépenses antérieures à son adoption. Ils ont demandé le respect de la période définie pour la présenter avant le début de l’année à l’assemblée nationale.





AMI


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