Saleh Ould Hanena président du Parti Mauritanien pour l’Unité et le Changement (HATEM) a exprimé dimanche 7 octobre, la déception de l’opposition et du peuple mauritanien face à ce qu’il a qualifié d’échec de l’actuel gouvernement à honorer ses engagements ainsi que son incapacité à atténuer les souffrances du peuple extenué par les hausses de prix au moment où on l’occupe avec les tentatives du pouvoir de «reproduire le passé avec tous ses malheurs». Ould Hanena qui s’exprimait lors d’une conférence de presse a affirmé que la situation du pays se détériore de jour en jour ; avec l’incapacité du gouvernement a respecter ses engagements, indiquant que la situation actuelle ne peut continuer
Le président du HATEM qui a dirigé par le passé, quatre tentatives de coups d’Etats contre le régime de Ould Taya a particulièrement critiqué la situation économique soulignant que le chômage s’accroît, les prix augmentent, les entreprises d’Etat sont en voie de liquidation et que les fonctions y sont attribuées en fonction de l’allégeance politique. Le président Ould Hanena a accusé la Présidence de la République de superviser directement la sabordage des partis politiques en effectuant des pressions sur les groupes et les acteurs politiques en vue de les amener à adhérer au futur parti du pouvoir. Il a appelé au dialogue national pour sortir de la crise en lieu d’une pale reproduction du passé.
Injustice: Présenté pour mort par noyade, ses parents doutent
Kheidmalla mint M’Bareck mère du jeune Ivikou porté disparu depuis le début du Ramadan a déclare dimanche 7 octobre lors d’une conférence de presse tenue au siège du Fonadh à Nouakchott, que son fils travaillait pour le compte d’El Ghadi Ould Tchafagha même si depuis quelque temps, il ne travaillait plus avec lui. Cependant Ould Tchfagha est passé récemment voir la mère d’Ivikou et l’a convaincu d’accepter de le laisser re-travailler avec lui comme berger au Tiris. La mère a accepté sous condition qu’Ivekou avant d’aller au Tiris passe d’abord à Nouakchott par son frère Haïballa Ould Messaoud. Il semble que l’employeur n’a pas respecté cette condition..Quelques jours après, l’employeur en question m’a téléphoné –souligne Mint M’Bareck -pour me dire que mon fils était mort noyé à Nouadhibou. «Je n’accepte pas ce mensonge et je porte plainte contre cet homme à qui je demande de me rendre mon fils» s’est-elle indignée. Haïballa Ould Messaoud le frère du disparu a ajouté : «Il était convenu que mon frère passe à Nouakchott me voir avant d’aller au Tiris. Son employeur ne l’a pas fait. Il l’a emmené directement à Nouadhibou. Trois jours après l’homme a appelé ma famille pour lui annoncer la mort de mon frère par noyade. Je ne croirai à cette mort que si je vois son cadavre. Je suis allé à Nouadhibou au port artisanal, j’ai demandé s’il y a eu récemment une pirogue qui s’est noyée. On m’a dit qu’il n y a pas eu de naufrage. Je suis allé à la Gendarmerie et là -bas j’ai appris qu’un homme était venu pour déclarer la noyade d’un homme. J’ai appris du secrétaire du procureur qu’un procès-verbal (PV) portant sur l’affaire lui a été remis. Le procureur m’a dit que le PV est clair et que mon frère est mort en mer. J’ai refusé d’accepter et je lui ai dit que je porte plainte contre El Ghadi. Le procureur a adressé une convocation à El Ghadi, puis il m’a dit que la Gendarmerie n’a pas pu trouver El Ghadi» Au cours de la conférence de la presse la mère de Ivekou a accusé El Ghadi d’avoir vendu son fils. A rappeler enfin qu’à l’ouverture de cette conférence de presse M. Birame Ould Dah Ould Abeidi organisateur de la manifestation a insisté les conditions dans lesquelles travaillent les employés du secteur informel. Il a invité les autorités à veiller au respect strict de la loi et demandé aux inspections régionales du travail d’être plus regardantes. Les victimes des violations des droits de l’homme et de l’impunité souffrent et la justice ne leur est d’aucun secours, a-t-il souligné, précisant qu’ il s’agit d’une justice à deux vitesses qui n’a d’attention que pour les riches. Selon Ould Dah Ould Abeidi, les boys, les bergers et les dockers doivent bénéficier d’une meilleure protection de la part de l’Etat et du législateur avant de conclure qu’on ne peut pas bâtir un Etat de droit sur l’injustice.
Ministère de la Jeunesse et des Sports : Fortes présomptions de favoritisme La semaine dernière l’Inspection Générale d’Etat a convoqué dans ses bureaux le Secrétaire Général du Ministère Chargé de la Jeunesse et des Sports et le Directeur des Bâtiments au ministère de l’Equipement, de l’Urbanisme et de l’Habitat au sujet du dossier de réfection du Bloc précédemment occupé par l’ex-MDRE. Il a été a demandé des explications au Directeur des Bâtiments au sujet d’une discordance constatée au niveau des devis des travaux de réfection Le Directeur en question avait présenté trois devis dont le moins-disant d’un montant de 7 336 200 UM fut retenu pour exécuter les travaux de réfection pendant que l’Ingénieur qui a visé le plan de ladite réfection a présenté 5 devis dont le moins-disant d’un montant de 3 761 983 UM n’a pas été pourtant été l’attributaire des travaux. Le Directeur des Bâtiment a répondu que la première soumission dont le moins-disant est 3 761 983 UM a été annulée suite à la demande du Ministère de la Jeunesse et des Sports sollicitant l’ajout de travaux supplémentaires. Elle a été remplacée par une deuxième soumission dont le moins-disant est de 7 336 200 UM. !!! Les services de contrôle d’Etat ont fait plusieurs observations au Directeur des Bâtiments. Premiere observation: Les travaux supplémentaires demandés par le Ministère de la Jeunesse et des Sports ne sont pas consistants pour annuler une procédure normale d’attribution où le moins-disant est de 3 761 983 UM et son remplacement par une offre qui lui est supérieure de 3 574 217 UM. En effet les travaux supplémentaires demandés par le Ministère de la Jeunesse et des Sports sont dérisoires et sont chiffrés à dire d’expert à 300 000 UM au maximum. Ils portent sur la peinture, le changement de l’abri de la voiture du Ministre et le bouchage en béton des emplacements des climatiseurs et quelques fenêtres. Deuxième observation : Les premiers concurrents dont l’Etablissement Cheikh Ould/ Baheida le gagnant n’ont pas été consultés ni avisés dans la deuxième soumission. Troisieme observation: La deuxième soumission était limitée à trois devis dont le devis de l’Etablissement Ahmed est le seul qui a participé à la première soumission. Ces trois devis sont apparentés et ne font en réalité qu’un seul devis. Quatrieme observation:I l existe une relation de parenté entre le Ministre de la Jeunesse et des Sports et l’établissement Ahmed qui a été finalement l’attributaire final des travaux pour un montant de 7 336 200 UM. Une expertise des travaux déjà réalisés est en cours pour déterminer leur coût réel et ainsi connaître le préjudice financier subi par l’Etat.
La commission d’enquête sur le trafic de drogue présente son rapport Après plusieurs mois de travail laborieux, et bien des obstacles, la commission d’enquête sur le trafic de drogue a rendu enfin, son rapport. Il s’agit d’un rapport volumineux de plus de 1000 pages y compris un rapport synthétique de 60 pages. 81 agents de l’Etat ont été auditionnés dans ce rapport. Ce qui ne veut pas avidement dire qu’elles sont toutes impliquées. Le rapport a déjà transmis à la Présidence de la République, à la Primatures, à la direction générale de la Sûreté Nationale ainsi qu’aux différents chefs d’état majors des corps armés. La mission d’établir le rapport a été confiée par le Premier ministre à l’inspecteur général d’Etat (IGE). Les officiers membres de la commission n’étaient en fait que des fonctionnaires mis à la disposition de l’IGE pour cette mission. Certaines sources font état de dissensions au sein de la commission et de l’existence d’un second rapport. Il n’en est rien ! Il n y a qu’un seul rapport et il est devant les autorités. La balle est dans leur camp.On saura si les Pablo Escobar seront inquiétés ou s’ils ont encore de beaux jours devant eux .
De la prison de Dar Naim : Des missives de Ould Soudani et de Ould Taya
Après la lettre publiée fin septembre 2007 par Mini Ould Soudani dans laquelle il s’est présenté comme une victime d’nne machination orchestrée contre sa personne et dans laquelle Ould Ely El Kory et l’officier de Police Sid’Ahmed Ould Taya auraient joué un rôle primordial, c’est le tour de l’officier Sid Ahmed Ould Taya d’écrire, lui aussi, de sa prison, pour expliquer qu’il a été victime d’une machination orchestrée –cette fois- par Mini Ould Soudani . Selon Sid’Ahmed Ould Taya , il n’avait aucune relation avec le réseau présumé et n’avait pas non plus pris les 250 000 euros avec Ould Soudani la soirée de son arrestation . Pour preuve avance-t-il, ce montant a été déposé par Ould Soudani dans un bureau de change et a été pris après son arrestation, par ses avocats. Troublant!
Et enfin, un pays de fous? 33% de Mauritaniens souffrent de troubles mentaux Le taux de prévalence des troubles mentaux se situe autour de 33 % en Mauritanie, «un chiffre conforme à la moyenne mondiale », a voulu nous rassurer samedi dernier le directeur de l’Hôpital neuropsychiatrique de Nouakchott, le Dr Ahmed Ould Hamadi qui s’exprimait dans le cadre des préparatifs de la célébration, prochaine, de la journée mondiale sur la santé mentale. M. Ould Hamadi a affirmé que 33% de la population Mauritanienne ont présenté, présentent ou présenteront un trouble mental dans leur vie. Ces troubles sont d’ordre dépressif, anxieux et psychotique, mais seule cette dernière catégorie de maladie, qui représente 2 pc du taux de prévalence générale, est assimilée à la folie par le public, a expliqué le spécialiste. Il a attribué la hausse de ce taux notamment au manque d’infrastructures spécialisées dans la santé mentale, notant à cet effet l’existence d’un seul hôpital à Nouakchott qui accueille les personnes atteintes de troubles mentaux.
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