Mali: La rébellion touarègue attaque une caserne    
24/09/2007

Des rebelles touaregs ont soumis vendredi 14 septembre Ã  des tirs de harcèlement la garnison militaire de Tin-Zaouatène, dans le nord du Mali, non loin de la frontière algérienne. Les troupes gouvernementales maliennes ont riposté et les tirs auraient cessé. L’armée malienne a renforcé ses positions à Tin-Zaouatène et dans les autres garnisons de la région où les rebelles conduits par le chef touareg Ibrahima Bahanga ont multipliés raids et embuscades au cours des dernières semaines. 



Mercredi 12 septembre, un appareil de transport militaire américain de type Hercule C-130 a essuyé des tirs d’armes légères en larguant des vivres (ou des munitions) sur la garnison de Tin-Zaouatène. L’avion a pu regagner Bamako sans encombre.

A Washington, un porte-parole du Pentagone, le Commandant Ron Hill, a confirmé qu’un appareil de type c-130 avait été touché par des armes légères, sans faire de blessés. L’avion "n’a eu que des dommages mineurs, quelques trous dans le fuselage", a-t-il ajouté. L’appareil, selon lui, se trouvait au mali dans le cadre d’un exercice, Flintlock 2007 (22 août-7 septembre), organisé dans le cadre d’un programme dit de "partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme" (TSCTP). Au terme de cette opération, Bamako avait demandé à l’armée américaine de fournir en vivres ses soldats isolés dans le nord du pays. Le C-130 aurait largué environ 6,3 tonnes de vivres, selon le porte-parole américain. L’armée malienne a déclaré avoir repoussé vendredi une attaque de rebelles touareg sur Tinzaouatène localité frontalière de l’Algérie, située à quelque 2.000 km au nord-est de Bamako. "Nos troupes tiennent toujours leur position dans la localité de Tinzaouatène. L’armée malienne a par ailleurs reçu à Tinzaouatène le renfort d’anciens rebelles, qui refusent de suivre Bahanga. "Nos hommes sont aux côtés des forces maliennes qui ont défendu Tinzaouatène", a déclaré Amada Ag Bibi, porte-parole de l’ex-rébellion, et député à l’Assemblée nationale du Mali.
"Parmi ces hommes, il y a un capitaine. Nous sommes pour les accords de paix signés à Alger, nous ne sommes pas avec ceux qui veulent la violence pour notre pays", a-t-il ajouté.
Les ex-rebelles touaregs qui sont aux côtés des troupes gouvernementales, font partie des ex-combattants intégrés dans l’armée malienne après la rébellion touarègue des années 90 et qui, fin mai 2006, avaient attaqué deux camps militaires de Kidal, avant de déposer les armes, après une médiation algérienne. Les hommes d’Ibrahim Ag Bahanga ont enlevé les 26 et 27 août plusieurs dizaines de personnes, militaires et civils, dans les environs de Tinzaouatène.


Pourquoi un avion militaire américain dans la zone?

L’armée américaine, dont un avion a été visé par des tirs de rebelles touareg au nord du mali, collabore dans le cadre du partenariat trans-saharien de lutte contre le terrorisme (TSCPT, sigle en anglais) avec plusieurs pays du Sahel et du Maghreb.
A la suite des attentats du 11 septembre 2001, un premier partenariat a été créé en 2002 autour des Etats-Unis pour renforcer les capacités de lutte anti-terroriste des pays du Sahel (Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) sous le nom : Initiative Pan-sahélienne. En 2005, la structure est élargie aux pays du Maghreb et prend sa dénomination actuelle (TSCPT), un programme renouvelable de 5 ans est mis en place. Le TSCPT regroupe outre les Etats-unis, l’Algérie, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie.
Ce partenariat vise à renforcer les liens militaires entre les pays de la région, et également entre les pays de la région et les Etats-Unis, pour lutter contre les menaces terroristes dans la région, notamment celles d’Al Qaida au Maghreb. Selon le département d’Etat américain, la création du TSCPT est liée à "la possible expansion d’opérations menées par des organisations terroristes islamiques au sahel". 


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés