Acceptera, acceptera pas ?   
25/09/2007

Le prĂ©sident de la RĂ©publique Sidi Ould Cheikh Abdallahi acceptera-t-il d’être le parrain vrai ou supposĂ© d’un parti politique dans le prĂ©sent mandat quinquennal?
Les réponses à cette interrogation restent divergentes, tant le projet annoncé tambours battants est entouré de toutes les passions.
Les tenants du oui justifient une telle perspective par la nĂ©cessitĂ© pour le PrĂ©sident de s’entourer d’une majoritĂ© propre Ă  lui garantir le succès de ses politiques, Les partisans de la crĂ©ation du parti en gestation assurent Ă©galement l’obligation pour Sidioca de tenir ses promesses Ă©lectorales en donnant une couverture formelle aux diffĂ©rents mouvements ayant soutenu sa candidature.



Ces assertions se justifient certes dans l’absolu, mais la scène politique demande-elle aujourd’hui la mise en place d’un tel parti ? Si tout se passe comme prĂ©vu, nous verrons toute
L’Administration s’engouffrer dans cette nébuleuse partisane et l’on se retrouvera tous fatalement à la case départ.
La raison pourrait imposer Ă  Sidioca de s’éloigner d’une telle formation car il a fondamentalement besoin d’un grand consensus national pour faire avancer les grands dossiers du pays : les expatriĂ©s, les rĂ©fugiĂ©s, le passif humanitaire, l’esclavage, le tribalisme, pour ne citer que ceux-la.
Sidioca, parrain ou instigateur d’un parti sera présentement une erreur stratégique et qui permettra aux grands spécialistes de la manipulation politique de capturer le chef de l’Etat dans une mouvance partisane. Elle permettra également aux leaders des partis politiques existants même ceux d’entre eux qui sont au gouvernement et qui ne se gênent guère d’exhiber leurs ministres et véhicules SG dans leur meeting, de ressasser leur vieille rengaine d’hégémonie d’un parti Etat.
Pourtant, Sidioca a gagnĂ© les Ă©lections sans parti politique, alors que les partis se sont retrouvĂ©s bien en arrière dans la distribution des voix. Preuve que les mauritaniens savent bien se retrouver derrière des idĂ©es lorsqu’elles dĂ©fendent un idĂ©al partagĂ©.
Mais dira-t-on tout dĂ©pend de qui tient rĂ©ellement le pouvoir…les rĂ©ponses Ă  cette question : oui, acceptera, non n’acceptera pas dĂ©termineront le chemin que Sidioca prendra face Ă  tout cela.
La Mauritanie basculera-t-elle dans une nouvelle ère d’un parti Etat ou se refera-t-elle au modèle Koweitien lequel se refuse Ă  la mainmise des tribus et des idĂ©ologies sur la scène politique nationale….

MAOB


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflčtent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés