Le Premier ministre japonais entame une tournĂ©e africaine   
11/01/2014

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a entamĂ© vendredi 10 janvier Ă  Abidjan une tournĂ©e africaine qui l’emmènera après la CĂ´te d’ivoire  au Mozambique et en Ethiopie. Il s’agit de la première tournĂ©e africaine d’un chef de gouvernement japonais depuis huit ans.



Shinzo Abe, accueilli à l’aéroport d’Abidjan par le président Alassane Ouattara s’était engagé à se rendre sur le continent lors d’un sommet Afrique-Japon en juin dernier.
 "Sous la direction du prĂ©sident Ouattara, votre pays a surmontĂ© la crise et a repris la paix et la stabilitĂ©. Maintenant, on est en train de mener la rĂ©conciliation nationale",  s’est fĂ©licitĂ© Shinzo Abe, après un entretien en privĂ© avec le chef de l’Etat ivoirien.
   Les Ă©changes nipo-ivoiriens ont "fait un bond en 2012" pour atteindre 100 milliards de francs CFA (152 millions d’euros), surtout des importations "en faveur du Japon", selon M. Ouattara.
   "Abidjan est une porte d’entrĂ©e pour l’économie de l’Afrique de l’ouest. La CĂ´te d’Ivoire (...) est sur le point de reprendre son rĂ´le de locomotive de l’économie de l’Afrique de l’ouest", a observĂ© M. Abe, avant de se rendre dans un grand hĂ´tel d’Abidjan pour y rencontrer dix chefs de l’Etat ouest-africains.
Shinzo Abe a par promis environ 90 millions de dollars (env 65,7 millions d’euros) d’aide pour la Côte d’Ivoire.
   Alassane Ouattara a encouragĂ© les compagnies Japonaises Ă  investir dans son pays. "Nous voulons que les entreprises Japonaises reviennent", "la CĂ´te d’Ivoire est un bon pays d’investissement aujourd’hui", a notamment affirmĂ© le prĂ©sident ivoirien.
  Une cinquantaine de grands patrons japonais accompagnent le Premier ministre dans cette tournĂ©e, selon l’agence de presse Jiji. "Les entreprises japonaises ont un vif intĂ©rĂŞt" pour l’Afrique de l’Ouest, un marchĂ© d’environ 300 millions de personnes, avait-il prĂ©cĂ©demment estimĂ©.
     Le Japon, 5e bailleur mondial avec une aide publique au dĂ©veloppement de 10,6 milliards de dollars en 2011, selon l’OCDE, est engagĂ© depuis des dĂ©cennies en Afrique, oĂą il finance notamment les missions de maintien de la paix.
   Le 1er juin 2013, lors de la cinquième confĂ©rence internationale de Tokyo pour le dĂ©veloppement de l’Afrique (Ticad), sur le thème "Main dans la main avec une Afrique plus dynamique" le Japon avait annoncĂ© une aide publique de 10,6 milliards d’euros sur cinq ans pour l’Afrique, dans le cadre d’une enveloppe plus globale d’"aides publiques et privĂ©es" Ă©quivalente Ă  24,2 milliards d’euros pour "soutenir la croissance africaine".
   "Le Japon doit renforcer ses liens avec l’Afrique. Vers le milieu du 21e siècle, sans aucun doute l’Afrique sera au coeur du dĂ©veloppement, alors si nous n’y investissons pas maintenant, quand le ferons-nous?", s’était interrogĂ© M. Abe.

  Il devrait annoncer au Mozambique un engagement de plus de 60 milliards de yens (577 millions de dollars, 423 millions d’euros) en prĂŞts pour la construction d’autoroutes, puis 10 milliards de yens en Ethiopie pour la rĂ©alisation d’une centrale gĂ©othermique.
A travers la Déclaration de Yokohama, le gouvernement Japonais, avait, solennellement, pris l’engagement de soutenir la croissance africaine à travers une aide publique de 10,6 milliards d’euros sur les cinq prochaines années.
  Lors de la TICAD 5 Shinzo Abe avait dĂ©clarĂ©, que "dans les cinq ans Ă  venir, le Japon soutiendra la croissance africaine via des aides publiques et privĂ©es de 3.200 milliards de yens (24,2 milliards d’euros), dont une aide publique au dĂ©veloppement de 1.400 milliards de yens (10,6 milliards d’euros)",
    Sur ce total, "le Japon fournira 650 milliards de yens (environ 5 milliards d’euros) en cinq ans pour le dĂ©veloppement des infrastructures" et financerait la formation et l’emploi de 30.000 personnes sur le continent dans les cinq ans, avec la mise en place de dix pĂ´les de formation, notamment en Ethiopie et au SĂ©nĂ©gal.
Les Chinois sont devenus en 2009 les premiers partenaires de l’Afrique, dont 13,5% du commerce extérieur se faisait alors avec la Chine, contre seulement 2,7% avec le Japon, d’après l’OCDE. Les échanges sino-africains ont plus que doublé depuis et la Chine, qui lorgne sur les ressources naturelles africaines, notamment le pétrole.
La  tournĂ©e de M. Abe intervient au mĂŞme moment que celle du chef de la diplomatie chinoise, en Ethiopie, au  Djibouti, au Ghana et au SĂ©nĂ©gal.
 Alors que certains dĂ©noncent un comportement jugĂ© "prĂ©dateur" de la Chine en Afrique, M. Abe a estimĂ© vendredi Ă  Abidjan  que le Japon souhaitait de son cĂ´tĂ© "contribuer aux bĂ©nĂ©fices des communautĂ©s locales".



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