Rabat rappelle son ambassadeur Ă  Alger pour protester contre des propos de Bouteflika   
31/10/2013

Le Maroc a annoncĂ© mercredi 30 octobre  le rappel pour consultation de son ambassadeur Ă  Alger, en raison notamment de rĂ©cents propos du prĂ©sident algĂ©rien Abdelaziz Bouteflika sur le Sahara occidental, qualifiĂ©s de "provocateurs" et "foncièrement agressifs" par Rabat.



"Cette décision fait suite à la multiplication des actes de provocation et d’hostilité de l’Algérie" et "plus particulièrement" le discours lu au nom de M. Bouteflika lundi lors d’une conférence sur le Sahara à Abuja, a indiqué le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué publié par l’agence officielle MAP.
   Ce message du prĂ©sident algĂ©rien, au "contenu volontairement provocateur" et aux "termes foncièrement agressifs", "illustre (une) volontĂ© dĂ©libĂ©rĂ©e d’escalade", a affirmĂ© le ministère.
   Selon la mĂŞme source, "les reprĂ©sentations diplomatiques et consulaires du royaume en AlgĂ©rie continueront Ă  fonctionner sous l’autoritĂ© d’un chargĂ© d’affaires".
   Cette dĂ©cision marocaine intervient dans un contexte de tensions renouvelĂ©es entre les deux pays, dont les relations sont affectĂ©es de longue date par le conflit du Sahara occidental, une ex-colonie espagnole contrĂ´lĂ©e par le Maroc mais revendiquĂ©e par les indĂ©pendantistes du Polisario avec le soutien d’Alger.
   Dans un discours lu en son nom lundi par le ministre algĂ©rien de la Justice Tayeb Louh, Abdelaziz Bouteflika avait jugĂ© "plus que jamais d’actualitĂ©" la mise en place d’un mĂ©canisme international de surveillance des droits de l’Homme au Sahara.
   L’agence marocaine MAP, entre autres, avait en rĂ©ponse accusĂ© l’AlgĂ©rie de chercher Ă  "servir ses desseins hĂ©gĂ©moniques dans la rĂ©gion", entraĂ®nant Ă  son tour une vive rĂ©action du ministre algĂ©rien des Affaires Ă©trangères, Ramtane Lamamra.
   L’exacerbation des tensions entre l’AlgĂ©rie et le Maroc, dont les frontières sont officiellement fermĂ©es depuis 1994, intervient en outre après une nouvelle mission dans la rĂ©gion de l’envoyĂ© personnel du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies, Christopher Ross, dans le but de sortir le dossier de l’impasse.
   Des consultations Ă©taient d’ailleurs prĂ©vues ce mercredi au Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU sur le sujet.
   En avril, le Maroc s’était farouchement opposĂ© --avec succès-- Ă  un projet de rĂ©solution amĂ©ricain visant Ă  Ă©largir le mandat de la mission onusienne au Sahara (Minurso) Ă  la question des droits de l’Homme.
   Mais, lors d’un rĂ©cent discours, le roi Mohammed VI avait tenu Ă  prĂ©venir tout "optimisme bĂ©at".
   "La situation est difficile. Rien n’est encore tranchĂ©. Les manoeuvres des adversaires de notre intĂ©gritĂ© territoriale ne vont pas s’arrĂŞter", avait affirmĂ© le souverain, exhortant "l’ensemble des citoyens" Ă  la mobilisation.
   "Au lieu d’attendre les attaques de nos adversaires pour y riposter, il faut plutĂ´t les acculer Ă  la dĂ©fensive", avait-il plaidĂ©. (Afp)


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