Un chemin de fer pour dĂ©senclaver le Sud Mauritanien   
06/08/2007

Le gouvernement mauritanien a signé avec un consortium Soudano-Chinois un accord pour la construction d’un chemin de fer devant relier Nouakchott et Kaédi.
Selon l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI-officielle), le chemin de fer, long de 430 km, sera construit entre Nouakchott et Bofal, non loin de la ville de Kaédi.
Il doit permettre l’acheminement vers Nouakchott du phosphate qui sera exploité ultérieurement sur le site de Bofal, qui abrite de prometteuses réserves selon le ministère des mines et de l’énergie



Le coût global du projet est estimé à 620 millions de dollars mais l’étude de faisabilité datant de cinq ans, une réactualisation doit être effectuée d’ici trois mois "avant la signature des engagements définitifs pour le lancement des travaux de construction", a affirmé dans un communiqué le consortium composé de la soudanaise "Danfodio" et de la chinoise "Transtec". Selon M. Ahmed Ould Mohameden le ministère des transports, le chemin de fer permettra également de désenclaver la région sud et de favoriser le transport des personnes et des marchandises, notamment les produits agricoles. La Mauritanie dispose à l’heure actuelle d’une seule voie ferrée, dans le nord du pays, entre Zouerate à Nouadhibou. y circule le train réputé comme étant le plus long du monde avec environ 200 wagons.

18 partis lĂ©galisĂ©s par le ministère de l’IntĂ©rieur : Enfin, un parti pour les Islamistes

Le ministère de l’Intérieur a annoncé vendredi 3 août au cours d’une conférence de presse animée par le directeur de la promotion de la démocratie et de la société civile, M. Sidi Yeslem Ould Amar Chein, avoir légalisé 18 nouveaux partis politiques.
Parmi les partis reconnus figure un parti pour les islamistes mauritaniens auxquels l’agrĂ©ment pour un parti leur avait Ă©tĂ© refusĂ© sous les rĂ©gimes de Ould Taya et celui de la transition. Deux partis nouveaux nĂ©s sont dirigĂ©s par des femmes en l’occurrence Mesdames Sehla mint Ahmed Zayed et Tahya Mint Lehbib.
La reconnaissance de 18 nouveaux partis porte le nombre des partis politiques en Mauritanie Ă  53.. Au cours de cette confĂ©rence presse Sidi Yeslem Ould Amar Cheine a estimĂ© que
"la reconnaissance de ces 18 partis doit être comprise dans le sens de la consolidation des acquis démocratiques dans le pays, et une façon de donner à tous ceux qui en ont le désir, l’occasion de participer à la construction nationale".
Parmi les formations légalisées, on compte en effet le Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD), au sein duquel se retrouvent les principales figures islamistes du pays déjà représentés au niveau du Parlement avec cinq députés et trois sénateurs élus sous l’étiquette Indépendants.
Une formation nationaliste arabe proche des comitĂ©s rĂ©volutionnaires libyens, le Parti de la DĂ©mocratie Directe (PDD) a Ă©tĂ© Ă©galement lĂ©galisĂ©e.
L’Etat "veillera au respect de la loi, dans le cadre de notre jeune dĂ©mocratie oĂą le rĂ´le des partis politiques demeure essentiel", a averti Sidi Yeslem Ould Amar Chein Ă  l’adresse des leaders des partis. "L’extrĂ©misme et la violence sont interdits par la rĂ©glementation en vigueur", a-t-il rappelĂ©.

Le comité interministériel entreprend une mission d’explications dans le sud Mauritanien

Le comitĂ© interministĂ©riel chargĂ© du rapatriement de rĂ©fugiĂ©s mauritaniens au SĂ©nĂ©gal et au Mali, a entamĂ© vendredi 3 aoĂ»t une visite dans le sud mauritanien.
La mission, conduite par le Ministre SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de la prĂ©sidence Yahya Ould Ahmed El Waghef et le Ministre de l’iIntĂ©rieur Yall Zakaria Alassane , va sillonner pendant dix jours la vallĂ©e du fleuve SĂ©nĂ©gal, dans le sud mauritanien oĂą sont majoritairement installĂ©s les nĂ©gro-mauritaniens. Le comitĂ© interministĂ©riel prendra les avis des populations locales et "prĂ©parera les esprits" pour le retour des rĂ©fugiĂ©s.
Le comitĂ© avait visitĂ© du 18 au 20 juillet des camps de rĂ©fugiĂ©s dans le nord du SĂ©nĂ©gal mais "la sensibilisation doit se faire Ă  tous les niveaux", avait alors affirmĂ© son prĂ©sident, M. Ould Ahmed El Waghef. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les RĂ©fugiĂ©s (HCR) avait annoncĂ© le 27 juillet le dĂ©but cette semaine de l’identification de quelque 20.000 nĂ©gro-mauritaniens dĂ©portĂ©s au SĂ©nĂ©gal, en vue de leur rapatriement dès le mois d’octobre 2007.

Hodh Chargi : ManĹ“uvres militaires mauritano-americaines

L’ambassade américaine à Nouakchott a annoncé jeudi que la Mauritanie et les Etats-Unis ont entamé des manoeuvres militaires dans la région de Hodh Charghi , dans le cadre de la lutte notamment contre le terrorisme et le trafic de drogue,.
"Les forces armées et de sécurité de la Mauritanie et des Etats-Unis ont commencé mercredi 1er août une session de formation commune dans la région du Hodh Charghi", près de la frontière avec le Mali, affirme l’ambassade dans un communiqué de presse.
Les manĹ“uvres vont durer un mois, et seront axĂ©s sur les problèmes de l’immigration, du trafic de drogue et de la surveillance des frontières contre les groupes terroristes a expliquĂ© l’ambassade amĂ©ricaine qui n’a pas prĂ©cisĂ© la nature ni le nombres des forces conjointes engagĂ©es dans les manoeuvres.
La rĂ©gion du Hodh Charghi se situe dans une zone appelĂ©e "triangle de la mort" oĂą sĂ©vit le Groupe Salafiste pour la PrĂ©dication et le Combat (GSPC algĂ©rien, devenu branche d’Al-QaĂŻda au Maghreb) et d’anciens rebelles touarègues venus du nord du Mali.
D’autres groupes qualifiĂ©s de bandits armĂ©s s’adonnent Ă©galement dans la zone Ă  la contrebande et au trafic des armes et des produits prohibĂ©s comme la drogue.
"Les Etats-Unis travaillent Ă©troitement avec la Mauritanie et ses autres partenaires dans la rĂ©gion pour atteindre notre objectif commun qui est celui d’assurer une stabilitĂ© Ă  long terme dans les rĂ©gions du Sahel et du Maghreb", a indiquĂ© l’ambassade amĂ©ricaine.
La Mauritanie Ă  l’instar du Tchad, du Niger et du Mali Ă©tait un des pays membres de l’initiative amĂ©ricaine "Pan-Sahel", lancĂ©e en dĂ©cembre 2002 et qui a pris fin en 2005, qui visait Ă  assurer la "protection des frontières, le suivi des mouvements de personnes, la lutte contre le terrorisme et la coopĂ©ration rĂ©gionale".
En juin, dernier, un journal américain avait annoncé l’existence en Mauritanie d’un centre américain de détention, mais l’information, reprise par la presse nationale et étrangère, avait été démentie avec force par les autorités de Nouakchott.

Le Colonel Ould Mohamed Saleh désigné chef d’état Major de l’Armée

Au terme d’un décret présidentiel rendu public mardi soir 31 juillet, le Colonel Mohamed Ould Mohamed Saleh a été nommé chef d’état-major de l’Armée mauritanienne.
Le Colonel Ould Mohamed Saleh remplace à la tête de l’Armée mauritanienne le Colonel Abderrahmane Ould Boubacar, ancien membre du Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD), tombeur du régime du président Ould Taya en août 2005.
Le décret présidentiel remplaçant le Colonel Ould Boubacar a nommé au poste de Chef d’état-major adjoint le Colonel Félix Negry, précédemment chef de la région militaire de l’Adrar qui fut également membre du CMJD au cours de la transition.
Le Colonel Negry prend la place laissĂ©e vacante par le Colonel Ould Mohamed Saleh, qui avait Ă©tĂ© dĂ©signĂ© chef d’état major adjoint il y a environ deux mois en remplacement du Colonel Sidi Mohamed Ould Cheikh Ould El Alem.
Le dĂ©cret prĂ©sidentiel n’a pas fourni d’explications Ă  ces nominations et n’a pas non plus prĂ©cisĂ© pas la nouvelle affectation de l’ex-chef d’état Major de l’ArmĂ©e nationale .
C’est la deuxième fois depuis son investiture en avril 2007 que le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi procède à des nominations dans la plus haute hiérarchie militaire.
La première remonte Ă  la nomination du Colonel Ould Mohamed Saleh comme chef d’état-Major adjoint de l’armĂ©e. Son prĂ©dĂ©cesseur, Le Colonel Ould El Alem, avait alors Ă©tĂ© dĂ©signĂ© conseiller au ministère de la DĂ©fense.

Priez pour la pluie !
Le prĂ©sident Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi a ordonnĂ© Ă  tous les imams d’organiser Ă  partir de dimanche 29 juillet des "prières pour la pluie" Ă  travers le pays, menacĂ© par la sĂ©cheresse.
Rite connu depuis la vie du prophète Mohamed (PSL), la prière pour la pluie consiste en une procession où les fidèles implorent la générosité du ciel et conjurent "les maux (absence de pluies) qui s’abattent sur la terre du fait des infidélités des humains".
Les prières ont eu lieu dans toutes les contrées du pays, "partout où existe une mosquée ou un regroupement d’habitants", et elles doivent se poursuivre, en principe, "jusqu’à ce que pluies s’en suivent", a affirmé le directeur des affaires islamiques, Cheikh Ould Chewav, à la radio et à la télévision publiques.
Le retard pris cette année par l’hivernage (saison des pluies) en Mauritanie est considéré comme étant l’un des "plus difficile" pour un pays aux trois quarts désertiques et qui compte pour l’essentiel sur la pluie pour la subsistance de ses populations et de son cheptel.
Les services de la météorologie agricole en mauritanie font cas de quelques rares pluies tombées depuis le mois de juin, mais qui sont mal réparties dans le temps et dans l’espace.
Pourtant, le centre régional AGRHYMET, institution spécialisée des pays sahéliens (CILSS), a estimé récemment que le Sahel connaîtra une pluviométrie "normale à excédentaire".

Enfants Jockeys aux Emirats : Un Tribunal amĂ©ricain se dĂ©clare incompĂ©tent

Un tribunal américain s’est déclaré incompétent lundi 30 juillet pour juger une plainte accusant l’émir de Dubaï d’avoir réduit en esclavage des milliers d’enfants utilisés comme jockeys dans des courses de chameaux.
La juge Cecilia Altonaga, chargĂ©e de l’affaire au tribunal fĂ©dĂ©ral de Miami (Floride, Sud-Est), a annulĂ© les poursuites, estimant que les personnes visĂ©es : l’émir cheikh Mohammad ben Rached Al-Maktoum, son frère, cheikh Hamdane ben Rached Al-Maktoum, et d’autres responsables des Emirats Arabes Unis (EAU), n’avaient pas suffisamment de liens avec la Floride pour justifier le dĂ©pĂ´t d’une plainte devant ce tribunal.
"Nous avons dit depuis le début que cette affaire ne relevait pas des tribunaux américains, et nous sommes satisfaits de l’analyse légale minutieuse et de la décision de la juge Altonaga", a déclaré un porte-parole de l’émir, Habib Al-Mulla.

 


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