L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU a bouclé lundi sa troisième tournée au Sahara occidental, après des violences survenues la veille à Smara (est). Christopher Ross est désormais attendu en Mauritanie et à Alger.
Après ses passages par Rabat et les camps sahraouis de Tindouf, en AlgĂ©rie, l’envoyĂ© spĂ©cial du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations-Unies, Christopher Ross, a achevĂ©, lundi 21 septembre, sa troisième mission au Sahara occidental. Durant tout le week-end, il s’y est entretenu avec des dirigeants locaux et des reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile, anti comme pro-indĂ©pendance. L’émissaire onusien est dĂ©sormais attendu en Mauritanie puis Ă Alger, avant le dĂ©but de consultations sur le Sahara prĂ©vues le 30 octobre au Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU. Des incidents ont Ă©maillĂ© cette nouvelle visite de terrain de Christopher Ross. Selon M’Barek Dalaan, responsable local de l’Association marocaine des droits humains (AMDH, indĂ©pendante), une vingtaine de personnes ont Ă©tĂ© blessĂ©es dimanche Ă Smara, ville oĂą le diplomate amĂ©ricain effectuait un dĂ©placement inĂ©dit. D’après la mĂŞme source, les forces de l’ordre sont intervenues vers 15h00 (14h00 GMT) pour empĂŞcher tout rassemblement. Les autoritĂ©s n’ont, pour leur part, pas fait Ă©tat de heurts. Violences Ă Laâyoune Smara est situĂ©e Ă quelque 200 km au sud-est de Laâyoune, la principale ville du Sahara occidental, oĂą des violences avaient dĂ©jĂ eu lieu samedi en marge de la visite de Christopher Ross. CitĂ©e par l’agence marocaine MAP, la prĂ©fecture de Laâyoune a dĂ©noncĂ© des "actes de vandalisme et de violence" commis par "quelque 400 individus", faisant Ă©tat de cinq policiers blessĂ©s. Le responsable local de l’AMDH, Hamoud Iguilid, a pour sa part Ă©voquĂ© "plusieurs dizaines" de personnes blessĂ©es. "Des policiers en civil ont violemment empĂŞchĂ© les rassemblements", a-t-il notamment avancĂ©, prĂ©cisant que son ONG avait rĂ©digĂ© un rapport. Un porte-parole de la Minurso, la mission de l’ONU prĂ©sente depuis 1991 au Sahara, n’a pas souhaitĂ© faire de commentaire. Christopher Ross n’a pas, non plus, fait de dĂ©claration durant son sĂ©jour. Un dossier sensible Émissaire de Ban Ki-moon depuis 2009, il avait prĂ©cĂ©demment jugĂ© la rĂ©solution du dossier sahraoui "plus urgente que jamais" compte tenu de l’instabilitĂ© croissante au Sahel. Un temps dĂ©savouĂ© par le Maroc sur des accusations de "partialitĂ©", Christopher Ross a Ă©tĂ© confortĂ© Ă l’étĂ© 2012 par le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ONU, avant d’effectuer une première visite Ă Laâyoune en novembre de la mĂŞme annĂ©e. Le Maroc, qui contrĂ´le le Sahara occidental depuis les annĂ©es 1970, lui propose une large autonomie sous sa souverainetĂ©. De son cĂ´tĂ©, le Front Polisario, soutenu par Alger, rĂ©clame un rĂ©fĂ©rendum d’autodĂ©termination. Le Sahara occidental, vaste territoire d’un demi-million d’habitants, est le seul du continent africain dont le statut post-colonial n’a toujours pas Ă©tĂ© rĂ©glĂ©. (Avec AFP) Source: jeuneafrique
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