Mauritanie: la nĂ©cessaire refonte du secteur des Assurances   
11/10/2013

De graves problèmes structurels (taille du marchĂ©, absence de professionnalisme, dĂ©faut de confiance des assurĂ©s potentiel) que Financiafrik vous expose  grâce Ă  une sĂ©rie d’échanges avec des acteurs de premier plan.  Dans cette première partie, nous nous sommes adressĂ©s Ă  l’un des ...



... courtiers les plus connus du marché.

Directeur pour la Mauritanie de la compagnie de courtage en assurances et rĂ©assurances, ASCOMA,  dont le siège se trouve Ă  Monaco, El Hadj Oumar Kane liste les problèmes les plus graves  du marchĂ© national et plaide en faveur d’un audit, dans cette première partie. Ce cadre des assurances, en exercice  depuis plus d’une trentaine d’annĂ©es, a travaillĂ© Ă  la SociĂ©tĂ© Mauritanienne d’Assurances et de RĂ©assurances SMAR, qui avait le monopole  de l’activitĂ© jusqu’ Ă  la vague de privatisations en 1993.

D’emblĂ©e, M. Kane  relève « une floraison de compagnies (11 nationales et 2 courtiers Ă©trangers) et la petite taille du marchĂ© dont le chiffre d’affaires tourne globalement autour de 27 Ă  28 millions de dollars  us.  Des Compagnies d’assurances qui tirent leur chiffre d’affaires Ă  98% de la branche automobile chroniquement dĂ©ficitaire, une gestion patrimoniale des compagnies d’assurances et une absence totale de contrĂ´le de l’Etat qui faillit ainsi Ă  un rĂ´le minimal de rĂ©gulation».

Ainsi « malgré les dispositions du Code des Assurances (loi de juillet 1993) rendant obligatoire l’assurance pour les automobiles, les marchandises à l’importation, les chantiers (BTP) et les marchés publics, de nombreux opérateurs arrivent à contourner les règles » déplore Mr Kane.

Au finish, la plupart des compagnies d’assurances se retrouvent dans une prĂ©caritĂ© totale. La solution envisagĂ©e  est un audit indĂ©pendant, une espèce de coup de pied dans la fourmilière qui permettrait de sĂ©parer la bonne graine de l’ivraie. En quelque sorte, prĂ©server les  entreprises saines  et mettre sous administration provisoire les compagnies d’assurances ne rĂ©pondant aux normes ».

Un lifting au terme duquel les entreprises saines vont continuer leur  chemin, celles qui seraient encore en situation de redressement pourraient ĂŞtre regroupĂ©es Ă  l’exemple de ce qui s’est passĂ© au Maroc il y a quelques annĂ©es. Et, enfin,  celles dont la situation serait irrĂ©mĂ©diablement compromise, se retrouveraient en liquidation comme ce fut le cas de la SMAR en 1993.

Sidi O/ Ahmed

financialafrik.com


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