Selon le Gouvernement : Pas de prisons secrètes américaines en Mauritanie   
17/07/2007

Le ministre de la justice a affirmé jeudi 4 juillet au cours d’une plénière et en réponse aux questions orales des parlementaires mauritaniens que la Mauritanie n’abritait pas de prisons secrètes de la CIA (services secrets américains). "Il n’y a pas de prisons secrètes américaines chez-nous. Nous sommes un gouvernement élu dans un pays démocratique, nous respectons les droits de l’homme", a déclaré Limam Ould Teguedi devant l’assemblée nationale.



Le journal américain, «The New Yorker», a récemment publié des informations, reprises dans la presse mauritanienne et française, selon lesquelles des prisons secrètes de la CIA existeraient dans le sud-est mauritanien, notamment à Walata et Ichimmim, deux localités proches du Mali. "Il n’en est absolument rien et rien ne sera fait sans votre auguste assemblée", a précisé M. Ould Teguedi avant d’expliquer que la coopération militaire avec les Etats-Unis "se limite à la formation, à des stages et à des échanges d’expériences". Interpellé par les députés, le ministre de la défense, M. Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine, a en outre affirmé devant l’assemblée nationale que le gouvernement mauritanien n’avait pas reçu de demande américaine pour installer une base militaire en Mauritanie.

 

Retour des déportés : l’UFP appelle à la création d’un fonds de solidarité

L’Union des Forces du Progrès (UFP), un des principaux partis de l’opposition mauritanienne, a demandé le 5 juillet Ã  Nouakchott la création d’un "fonds national de solidarité" pour les réfugiés négro-mauritaniens au Sénégal et au Mali. Ce fonds "serait l’expression de la solidarité avec des citoyens qui ont vécu la douleur de l’expatriation et de l’expropriation", a estimé le président de l’UFP, Mohamed Ould Maouloud, au cours d’une conférence de presse.
De 1989 à 1991, la Mauritanie a connu des violences interethniques qui ont conduit à des expulsions et des exactions à l’encontre de négro-mauritaniens, plusieurs milliers ayant été contraints de s’exiler au Sénégal et au Mali. "Les événements de 89 ont posé des mines dans le corps de la nation et de son unité. Pour désamorcer ces mines et redonner confiance, le fonds sera l’expression d’une participation solidaire de tous aux efforts de réinsertion et de réconfort matériel et moral des déportés", a poursuivi M. Ould Maouloud. Il a également appelé à un dialogue national sur la question du retour des réfugiés "pour pacifier les esprits, lutter contre les enchères politiques et édifier les gens sur les programmes suggérés par le gouvernement pour le retour". Le président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi a reconnu pour la première fois le 29 juin la responsabilité de l’Etat mauritanien dans les exactions dont ont été victimes de nombreux négro-mauritaniens, et a promis des réparations en faveur des réfugiés.

 

A la demande du Parquet, le procès des jihadistes ajourné jusqu’à lundi 9 juillet

Le procès de 14 jihadistes mauritaniens devant la cour criminelle du Tribunal de Nouakchott, a été ajourné, mardi dernier jusqu’à lundi 9 juillet, à la demande du parquet qui souhaite "mieux préparer son réquisitoire". Le parquet "a demandé le temps de mieux préparer son réquisitoire et de ce fait, la cour a décidé de reporter ses audiences au lundi 9 juillet", a indiqué Mohamed Ould Ahmed Miske, un des avocats de la défense. La cour a entendu, mardi dernier, les prévenus qui ont tous plaidé non-coupables, a précisé Me Miske. Les accusés sont poursuivis pour "port d’armes contre l’Etat mauritanien", "appartenance à des organisations terroristes" et "faux et usage de faux". Trois accusés risquent la peine capitale pour participation présumée à une attaque contre la base militaire mauritanienne de Lemgheiti, à proximité de la frontière entre la Mauritanie et l’Algérie. Ce coup de force avait été revendiqué par le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), rebaptisé du nom d’"organisation d’Al-Qaida au Maghreb Islamique". Le procès des quatorze activistes mauritaniens avait repris, lundi 2 juillet à Nouakchott, après une suspension de cinq jours suite à l’exclusion du bâtonnier de la salle d’audience après une altercation verbale entre ce dernier et le représentant du ministère public.

 

Création d’une nouvelle alliance baptisée Â«courant de l’unité»

Onze formations politiques de moyennes envergures ont constitué tout récemment une alliance baptisée «Courant de l’Unité, en arabe Teyar El Wihda» Selon des responsables de ce mouvement, la création de cette alliance obéit au besoin de consolider le régime républicain et l’Etat de droit, "encore fragile", et d’éviter l’éparpillement des efforts. Le porte-parole de ce mouvement, Dr Cheikh Ould Horma Ould Bebana président du RPM Temam, a indiqué que la nouvelle alliance, représentée par deux députés, propose "une rencontre des représentants de tous les partis et initiatives appuyant le programme du Président de la République pour examiner les moyens à même d’organiser la majorité présidentielle".

 

SOS Esclaves juge insuffisant le projet de loi criminalisant l’esclavage

SOS Esclaves a jugé dimanche 8 juillet "insuffisant" le projet de loi sur la criminalisation de l’esclavage présenté fin juin par le Gouvernement mauritanien.
"Nous sommes satisfaits de ce qui a été fait et du climat qui règne dans notre pays, de la volonté des autorités actuelles d’éradiquer l’esclavage, mais nous estimons que le texte proposé est insuffisant", a déclaré le président de SOS Esclaves M. Boubacar Ould Messaoud, au cours d’un débat sur ce sujet. Selon M. Ould Messaoud, "le projet ne donne pas une qualification très claire de l’esclavage tel qu’il est vécu chez-nous, il contient des aspects vagues sur des questions essentielles et édicte des peines en deçà de celles prévues pour des crimes similaires, comme pour les cas de crimes contre l’humanité". SOS Esclaves , en partenariat avec d’autres Ong mauritaniennes de défense des droits de l’homme, a en outre proposé des amendements au projet actuel, notamment pour faire passer de 10 à 30 ans la peine de prison encourue pour esclavage. Ces associations souhaitent également proposer au gouvernement des mesures d’accompagnement "pour mettre en oeuvre une véritable politique d’éradication de l’esclavage", ainsi que la création d’une agence nationale de lutte contre l’esclavage. Le président de SOS Esclaves a précisé qu’il comptait présenter ces propositions "très prochainement" aux parlementaires mauritaniens. Le Premier ministre mauritanien, Zeine Ould Zeidane, avait indiqué lors de la présentation du projet de loi le 25 juin, que les textes sur l’esclavage, adoptés notamment en 1981, "n’avaient pas prévu de qualification explicite du phénomène, ni son incrimination et sa répression". Le texte propose des peines pouvant atteindre 10 ans de prison ferme et interdit de "proférer en public des propos injurieux envers une personne prétendue esclave".


Les droits de l’hommistes relancent l’Affaire Ely Ould Dah

Des organisations de défense des droits de l’homme Mauritaniennes et Françaises viennent d’adresser une lettre ouverte à Madame Rachida Dati, la ministre française de la Justice, pour avoir des indications au sujet de l’exécution d’un mandat d’arrêt international lancé en juillet 2005 contre le Commandant Ely Ould Dah, condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour crimes de tortures.
La Fédération internationale des ligues des droits de L’homme (FIDH), la Ligue française des droits de l’homme (LDH) et l’Association mauritanienne des droits de l’homme (AMDH) voudraient notamment être informées par rapport aux démarches entreprises par les autorités françaises en vue de l’exécution du mandat d’arrêt lancé il y a deux ans.
Ces ONG demandent "une clarification des conditions de mise en œuvre de l’exécution de l’arrêt condamnant le Commandant Ely Ould Dah, de même que si une demande d’extradition a été notifiée aux autorités mauritaniennes.
Les faits pour lesquels cet officier a été condamné en France, en vertu d’une loi sur la compétence universelle, ont fait l’objet d’une loi d’amnistie votée par l’Assemblée nationale mauritanienne en mai 1993. Cette loi est fortement contestée par les victimes et ayants droits des militaires noirs exécutés de manière extrajudiciaire entre septembre 1990 et février 1991.
En juillet 1999, l’incarcération de Ely Ould Dah avait été sous Ould Taya à l’origine d’une crise diplomatique entre Nouakchott et Paris. Ely Ould Dah, avait pu quitter la France en 2000 après avoir bénéficié d’une liberté provisoire sous contrôle judiciaire avant d’être condamné par contumace en juillet 2005.


Grève générale en vue, chez Mauritel SA 

Le non respect du calendrier de négociations sur le volet social arrêté de commun accord le 9 août 2006, l’application illégale, depuis le mois de janvier 2007 d’un nouveau statut du personnel non valorisant, sont entre autres, les deux principales causes d’une grève générale de 48 heures programmée pour le 12 juillet 2007 par le collège des délégués du personnel de Mauritel SA.
Cette grève sera la deuxième du genre après celle du 15 février 2006 très largement suivie à l’époque. Le nouveau statut décrié par le personnel était, selon ses délégués, en négociation et son régime indemnitaire n’aurait été présenté au collège des délégués que le 25 avril 2007. Pour les syndicats, ce nouveau statut s’est traduit par des diminutions ou suppressions de plusieurs indemnités et primes considérées comme avantages acquis.
Selon le Syndicat des cadres et personnel d’encadrement à la Mauritel, «Maroc Telecoms», le partenaire stratégique a marginalisé les cadres mauritaniens en prenant les postes clés de l’entreprise. Les dirigeants du Syndicat des cadres et personnel d’encadrement à la Mauritel exigent une révision de l’organigramme. Car le statut du personnel devra prendre en charge leurs attentes : grille et avantages sociaux, couverture sanitaire, révision de la politique de logement et formation.

 

Report du congrès de l’AJD/ Mouvement pour la Réconciliation Nationale

L’Alliance pour la Justice et la Démocratie (AJD), un parti qui a soutenu la candidature de Ibrahima SARR à l’élection présidentielle de mars 2007 et qui est membre du Mouvement pour la Réconciliation Nationale (MRN), a offert son cadre de parti légalement constitué au MRN pour accompagner sa mutation en parti politique apprend-on dans un communiqué rendu public le 8 juillet et signé par le comité d’organisation du congrès. 
Les textes de l’AJD seront refondus pour tenir compte du nouveau contexte national après l’achèvement du processus de transition démocratique. Le congrès de l’AJD, initialement prévu pour les 14 et 15 juillet au Palais des congrès de Nouakchott, est reporté à une date ultérieure.
La nouvelle date et le lieu de la tenue du Congrès seront communiqués après la clôture des travaux préliminaires au sein des quatre commissions du congrès notamment les commissions en charge de la Déclaration de Politique Générale, des Statuts et règlement Intérieur, du Règlement financier et des Résolutions.

 

Le groupe «Old Grey Goose» en Mauritanie : Fabulous !

Première du genre ! Jusqu’au 16 juillet se déroule à Nouakchott une quinzaine culturelle américaine sous le titre «Regards sur l’histoire, les arts, la civilisation et la culture américaine». Organisée par l’Ambassade des États-unis d’Amérique en Mauritanie, cette quinzaine de la culture américaine va se traduire par une série de concerts du groupe américain «Old Grey Goose» et d’expositions au Musée national.
Il est à souligner que le groupe «Old Grey Goose», s’est produit le 4 juillet, à l’occasion de la fête de l’indépendance des Etats-Unis d’Amérique dans l’enceinte de l’ambassade, puis le 6 juillet à l’ancienne maison des jeunes de Nouakchott en duo avec le groupe mauritanien «Diddal jaalal», avant de se rendre par la suite à Rosso et Kaédi.
«Old Grey Goose» joue la musique traditionnelle américaine très appréciée par les mélomanes mauritaniens. Il comprend les musiciens Doug Protsik, Jeff McKeen, Eric Rolfson et son fils le jeune Matt Rolfson. Ce groupe nous vient de l’extrême Nord Est des USA (Maine).
«Nous jouons de la musique traditionnelle américaine et nous tentons à travers nos déplacements à l’étranger à monter une autre image des USA» affirme Eric Rolfson. Une image autre, que celle du Rap, par exemple.

 

Le RFD appelle à une «concertation préalable» avant le retour des réfugiés

La principale formation de l’opposition en Mauritanie, le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) dirigé par M. Ahmed Ould Daddah, a réclamé, jeudi 5 juillet , "une concertation préalable entre les forces vives de la Nation et l’instauration d’un climat de confiance et de tolérance" avant le retour des déportés et réfugiés mauritaniens se trouvant au Sénégal et au Mali depuis 18 ans.
Tout en déclarant "marquer son intérêt" pour le discours prononcé sur cette question le 29 juin dernier par le Président, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, et "adhérer aux principes qui le sous-tendent", le RFD estime, dans cette déclaration, "qu’il importe d’agir de concert, loin de toute improvisation et de tout unilatéralisme exclusiviste".
Pour le RFD, cette approche est la seule à même de permettre au pays d’asseoir les conditions réelles d’une réconciliation nationale et de se libérer du deuil légué par les événements des années 1989 à 1991.
Le RFD a appelé toutes les institutions de la République, les partis politiques, les organisations de la société civile, les Uléma (chefs religieux), leaders d’opinion et l’ensemble des citoyens, à bannir "toute exploitation politicienne et à des fins personnelles, d’une orientation juste", mettant en garde contre "les calculs étroits que les ennemis de la liberté seraient tentés de faire jouer à une étape décisive du devenir national".


La plainte contre «le Rénovateur» classée sans suite : la CNSS reste sur sa faim

Notre confrère «le Rénovateur quotidien» a fait l’objet d’une plainte déposée par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) suite à un article se rapportant à la gestion financière de cet établissement public.
L’article en question signé Cheikh Tidjane Dia se fonde sur des informations entourées du conditionnel et relatives à un déficit financier qui aurait été relevé au cours d’une mission de l’IGE Ã  la CNSS.
Malgré la bonne foi manifestée par notre confrère d’accepter la publication du droit de réponse de la CNSS cette dernière n’a pas trouvé mieux que de le traîner en justice.
Après examen et appréciation des motifs de la plainte déposée par la CNSS contre «le Rénovateur quotidien», le Procureur a décidé mardi 3 juillet 2007de classer sans suite le dossier. A cette occasion «Tahalil Hebdo» exprime solidarité avec ce confrère et salue la décision de la justice de ne pas accompagner les ennemis de la liberté d’expression dans leur croisade contre le verbe et la plume. La CNSS reste donc sur faim.

 

Mohamed Ould MBareck s’estime marginalisé par le ministre Oumar Ould Yali

Mohamed Ould M’Bareck chargé de protocole et des relations extérieures au niveau ministère de l’hydraulique s’estime marginalisé au niveau de ce ministère depuis la nomination de M. Oumar Ould Yali comme ministre. Ould Mbareck s’estime ciblé par des responsables de l’APP qui le sanctionnent pour ses anciens engagements, le marginalisant, dans un ministère où il est chargé du protocole. Lors de la récente visite du ministre de l’hydraulique à Magta Lahjar, Ould MBareck sera tout simplement ignoré. Dans un entretien accordé à un journal local, Ould MBareck n’y va pas par quatre chemins : Â«cet acte, est un désaveu savamment orchestré et exécuté par le ministre inspiré en cela par un certain milieu, qui a longtemps entretenu la haine contre le Haratines qui soutenaient Ould Taya». Et d’ajouter : «Oui j’étais dans le système de Ould Taya, contrairement à beaucoup, j’assume cette partie de ma vie et je m’en glorifie. Parce que contrairement à ce qu’on chante un peu partout, cette ère a été celle de beaucoup de réalisations positives. Ma reconnaissance à Ould Taya ne veut pas dire pour autant que je suis contre les nouvelles autorités ni celles qui ont précédées. Pour preuve, j’étais en parfaite entente avec Ely Ould Ahmedou le prédécesseur de l’actuel ministre de l’hydraulique».Bien dit Mohamed Ould MBareck. Non à la chasse aux sorcières !

 

Elle réussit au Bac à 12 ans !
Née le 31 mars 1995, elle a entamé sa scolarité en 2000 obtenu son certificat d’études primaires en 2003 et le baccalauréat en juillet 2007. A 12 ans. Elle s’appelle Fatimettou mint Mohamed Ould Dahi. C’est une première en Mauritanie. Félicitations pour cette jeune prodige et plein succès dans son cursus universitaire et bravo évidemment pour ses parents.
La jeune Fatimettou veut se spécialiser dans les relations internationales. Pour elle la clé du succès c’est l’encadrement des parents, le sérieux, la persévérance et l’engouement pour le savoir.


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