Les réfugiés maliens quittent la Mauritanie   
01/08/2013

Les réfugiés maliens ont commencé à rentrer chez eux. Les responsables de la sécurité en Mauritanie et le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) ont finalisé les plans de retour des Maliens des camps ...



...  de réfugiés proches de Fassala, selon Al-Akhbar.

"Ces personnes, une centaine de réfugiés, représentent le premier contingent de personnes à rentrer au Mali depuis le début des opérations militaires lancées par la France et les forces africaines contre les groupes terroristes qui occupaient le Nord-Mali", a indiqué l’agence de presse mauritanienne le 1er juillet.

Il s’agit du premier groupe de réfugiés à rentrer dans leur pays depuis que le Mouvement national pour la libération de l’Azaouad (MNLA) et le gouvernement malien ont signé un accord il y a quelques semaines à Ouagadougou.

La Mauritanie a accueilli près de cent mille Maliens qui avaient fui leur pays après que les terroristes affiliés à al-Qaida et les islamistes armés se furent emparés du Nord.

"L’expulsion attendue d’al-Qaida et des groupes terroristes affiliés, ainsi que la signature d’un accord entre le gouvernement malien et le MNLA devraient permettre de stabiliser le Sahel et de soulager les souffrances des populations locales", a expliqué le journaliste malien Omar Mountaga.

Ces réfugiés restent toutefois inquiets quant au sort qui les attend.

"Une trentaine de familles sont rentrées dans les faubourgs de Tombouctou et de Goundam", a expliqué Mohamed Ali Ag al-Mubarak, porte-parole des réfugiés à Bassiknou. "Nous comprenons les raisons de leur retour, au vu des conditions difficiles et du manque de services de base dans les camps de réfugiés."

"Si le gouvernement malien leur accorde une quelconque attention, cela sera en répondant à certains besoins sur une très courte période, après quoi ils seront livrés à eux-mêmes", a-t-il expliqué à Magharebia.

Un pessimisme que partage Al-Mubarak Ag Mohamed, conseiller pour les médias du MNLA.

Les réfugiés rentrés dans leur pays "espèrent que la nouvelle force de maintien de la paix de l’ONU, la MINUSMA, sera en mesure de les protéger contre le nettoyage ethnique", a-t-il ajouté. "Mais pour le moment, je ne m’attends pas à une quelconque sécurité pour ces personnes."

"La nouvelle force de maintien de la paix qui devra protéger les populations arabes et touaregs contre les purges ne sera pas en mesure de le faire au vu du grand nombre de personnes concernées", a estimé le journaliste Ahmed.

Jeudi, les Nations unies ont demandé aux bailleurs de fonds internationaux de fournir plus d’un milliard de dollars d’aide aux onze millions de personnes exposées à la famine dans l’ensemble du Sahel, soulignant le fait que la crise en Syrie détourne l’attention de ces donateurs de la situation humanitaire au Sahel.
Magharebia


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