Les pays africains partenaires dans l'aide aux jeunes chĂ´meurs   
08/06/2013

Le Maroc, la Tunisie, le Niger, le Sénégal et la Mauritanie ont uni leurs efforts pour aider les jeunes vivants dans les pays francophones à acquérir les compétences nécessaires pour la création de leurs propres entreprises.



Pour permettre le décollage de l’initiative du Fonds d’Insertion des Jeunes, la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports de la Francophonie (CONFEJES) a organisé à Nouakchott un atelier de travail d’une semaine en direction de ses coordinateurs nationaux.
"Nous avons cherché à aider les états membres à créer des opportunités d’emploi pour les jeunes pour leur permettre de s’intégrer dans la vie active", a commenté, vendredi 7 juin, Ahmed Ould Beibeni, coordinateur mauritanien pour ce Fonds.
Ce projet de formation cible la population âgée de 16 à 30 ans, la période de la vie la plus vulnérable face aux influences, a-t-il ajouté.
"Les états membres tentent autant qu’ils le peuvent de protéger les jeunes contre l’extrémisme, les déviances et l’implication dans les actes criminels, et ces financements se concentreront donc sur les jeunes vivant dans des villes à forte densité de population ou dans des zones rurales pauvres", a expliqué Ould Beibeni.
"Nous avons environ 10 projets venant de chaque pays consacrés à des secteurs variés, qui vont de l’agriculture à l’industrie traditionnelle", a-t-il indiqué.
Le représentant du ministère marocain de la Jeunesse et des Sports a déclaré que cet atelier de travail sera en mesure d’aider les jeunes au Maroc à comprendre "la culture de l’entreprenariat et à connaître les mécanismes de mise en place d’un projet, pour les sortir de leur situation économique actuelle".
"Ce à quoi vient s’ajouter le partage d’expérience entre les jeunes d’autres pays, en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest", a ajouté Rachid Bin Tibi.
Il a évoqué les causes des déviances constatées dans la jeunesse marocaine, qu’il a identifié comme étant "le chômage, l’analphabétisme, le manque de formation et l’exclusion systématique".
"Nous voulons éviter de tels facteurs afin que les jeunes puissent obtenir les compétences nécessaires à la réalisation de leur vie personnelle et professionnelle, qu’ils puissent ressentir quelle est leur importance en tant qu’êtres humains, et qu’ils réalisent qu’ils font partie de la solution aux problèmes, qu’ils n’en sont pas la source", explique-t-il.
En Tunisie, "le taux de chômage s’élève maintenant à 15 % avec un taux de croissance de 4 %, qui ne permet pas d’absorber les chômeurs", a pour sa part indiqué Faouzi Boudhla du ministère tunisien de la Jeunesse et des Sports.
"Une autre inquiétude pour les jeunes Tunisiens se trouve dans l’illettrisme d’une majorité des victimes du chômage, un facteur qui les rend sujets à l’extrémisme", a-t-il ajouté. Le responsable tunisien a affirmé que la réunion qui s’est déroulée cette semaine à Nouakchott a aidé les coordinateurs nationaux à développer leurs connaissances.
"Les résultats de cette conférence circuleront dans la Tunisie entière pour encourager les jeunes à présenter des projets à prédominance de main-d’œuvre avec pour objectif de pouvoir réduire le chômage de manière relative", a-t-il déclaré.
Selon Hajji Abdallah Lam, coordinateur national pour l’intégration des jeunes au Sénégal, la formation s’avèrera d’autant plus efficace qu’elle vise les chômeurs "qui n’ont pu obtenir de diplômes universitaires en raison de certaines situations".
"Cela aidera à alléger le fardeau des gouvernements qui parviennent habituellement à absorber les diplômés", dit Lam. "Des opportunités doivent être créées pour les bergers, les fermiers et autres".
Créer et encourager de petites entreprises aidera les jeunes à prendre leurs distances face à l’extrémisme et aux groupes terroristes, affirme-t-il.
Magharebia


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