Le président tchadien Idriss Deby a estimé que les otages français au sahel étaient vivants mais ne se trouvaient plus dans le nord du Mali. "Je pense personnellement qu’il y a des français vivants entre les mains des jihadistes mais je ne suis...
...pas très sûr que cela soit au Mali", a déclaré M. Deby dans un entretien avecTtv5 monde/Rfi/Le monde, enregistré samedi à n’djamena, et diffusé dimanche 14 avril "Dans le nord du Mali, dans le massif des Ifoghas, les armées française et tchadienne ont été dans été dans tous les recoins et villages. On a fait un nettoyage important. Nous n’avons pas eu des indices de ces otages", a-t-il détaillé. Il a affirmé que Mokhtar Belmokhtar était mort en se faisant "exploser". «Nous avons les preuves de sa mort. On n’a pas pu filmer parce qu’il s’est fait exploser, après la mort d’Abou Zeïd. il n’a pas été le seul. Trois ou quatre jihadistes en désespoir de cause se sont fait exploser", a déclaré Idriss Deby lors de cette émission internationale. "La guerre face à face avec les jihadistes est terminée. L’armée tchadienne n’a pas de compétence réelle pour faire face à une nébuleuse. Les soldats tchadiens vont retourner au Tchad. ils ont accompli leur mission", a par ailleurs déclaré le président tchadien. "Nous avons déjà procédé au retrait du bataillon d’appui lourd qui a déjà quitté samedi (13 avril) Kidal pour rentrer au pays. Le reste des éléments, progressivement, vont rentrer au pays", a ajouté le président, sans donner de date précise. "Si l’ONU en fait la demande, le Tchad mettra à sa disposition des soldats tchadiens" au Mali, a-t-il assuré.Le président tchadien a également demandé un dédommagement de la France, après l’affaire de l’arche de zoé dans laquelle six français avaient tenté d’exfiltrer des enfants du Tchad présentés comme des orphelins du Darfour. "Le gouvernement tchadien a été obligé lui-même, en lieu et place de ces malfrats, d’indemniser les familles tchadiennes, y compris leur avocat. Effectivement nous serions très sensibles si la France arrive à dédommager le Tchad", a déclaré cette fois dimanche M. Déby, interrogé à ce propos dans l’émission "internationales" de Tv5-monde. Les six membres de l’association l’arche de zoé qui avaient tenté en 2007 d’exfiltrer du Tchad 103 enfants, avaient été condamnés en décembre de cette année-là par une chambre civile de la cour criminelle de N’djamena, à verser aux familles 6,3 millions d’euros de dommages et intérêts. Les prévenus n’ayant pas les moyens de payer cette somme, le gouvernement français devrait-il prendre le relais ? "bien sûr, a répondu M. Déby. Il y a un accord juridique, un cadre de coopération entre les deux pays". Le président de l’Arche de zoé, Eric Breteau et sa compagne Emilie Lelouch, ont été condamnés en France en février 2013 à trois ans de prison, dont un an avec sursis, pour escroquerie, exercice illicite de l’activité d’intermédiaire à l’adoption et tentative d’aide à l’entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière.
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