Un crime odieux qui ressemble à un véritable traquenard a eu lieu le jeudi 28 mars dernier dans la banlieue de Nouakchott. Un crime qui remet au goût du jour, la question de la montée fulgurante de la criminalité à Nouakchott et ses périphéries. Penda Soghé, cette jeune femme de 20 ans, ...
... n’a pas échappé à la règle des violeurs et tueurs en série. Cette affaire qui défraie la chronique cette semaine au point de susciter une sérieuse réflexion ou prise de conscience générale sur ce phénomène jamais connue par notre capitale qui devient subitement une ville à risque. La famille de feue Penda Soghé est dans l’émoi après le viol suivi d’assassinat de leur fille partie effectuer une visite de courtoisie à une de ses cousines au 1er arrondissement. C’est sur la route de retour chez elle au 6e arrondissement vers le crépuscule qu’elle rencontra comme par enchantement ses bourreaux. La scène de ce crime macabre laisse perplexe tout le monde. Inutile de revenir là -dessus tellement qu’elle est atroce. Selon des informations relayées par la presse, trois jeunes arrêtées auraient avoué le crime sans préciser les véritables motivations de ce forfait. Parmi les meurtriers, il y aurait un récidiviste bien connu de la police et du milieu judiciaire. Une autre question qui repose la problématique de la justice dans ce genre d’affaires liées aux viols, aux crimes organisés, bref, au banditisme tout court. La justice fait-elle normalement son travail ? Serait-on tenter de s’interroger pour la simple raison que la plupart des crimes sont commis par des récidivistes souvent fils à papa ou en contradiction avec la société. C’est difficile à comprendre. Nouakchott, jadis paisible capitale où tout le monde se connaît, vit aujourd’hui dans une situation de criminalité sans précédent. Ces défauts étaient étrangers aux Nouakchottois habitués à vivre dans l’harmonie, la paix, la tolérance et le pardon conformément aux préceptes de notre sainte religion. Pourquoi subitement, cette ville a changé de comportement même si elle s’est aussi développée de manière galopante ? Les Nouakchottois ne comprennent plus ce qui leur arrive. L’Etat doit prendre ses responsabilités et avec lui, les populations qui doivent l’accompagner dans cette mission compliquée de maintien d’ordre et de sécurisation des populations. Il y a également le récurrent problème de l’organisation du secteur des transports. Aujourd’hui, à Nouakchott, c’est tout le monde qui fait le taxi. Même les fonctionnaires et les hommes de loi font le transport en commun. Difficile de savoir qui est le vrai taximen et qui ne l’est pas. L’Etat doit sévir et forcer à organiser le transport urbain et interurbain. Les imams en ont parlé dans leurs prêches, des Ong de défense des droits de l’homme aussi et des voix se sont aussi élevées pour dénoncer ces crimes et ces comportements vécus ailleurs et la presse en a fait ses choix gras depuis un mois. Aujourd’hui, il urge pour les pouvoirs publics de prendre cette question de sécurité en main et de sévir contre toute personne mouillée dans une affaire de meurtre. Seulement, l’Etat de droit doit exister , il doit se revêtir de sa mission régalienne pour rendre justice loin des trafics d’influence et des interventionnistes qui ne font qu’encourager de tels actes. Ibou Badiane
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