Crime crapuleux : La lancinante question de la criminalitĂ© refait surface   
01/04/2013

Un crime odieux qui ressemble à un véritable traquenard a eu lieu le jeudi 28 mars dernier dans la banlieue de Nouakchott. Un crime qui remet au goût du jour, la question de la montée fulgurante de la criminalité à Nouakchott et ses périphéries. Penda Soghé, cette jeune femme de 20 ans, ...



... n’a pas Ă©chappĂ© Ă  la règle des violeurs et tueurs en sĂ©rie.  Cette affaire qui dĂ©fraie la chronique cette semaine au point de susciter une sĂ©rieuse rĂ©flexion ou prise de conscience gĂ©nĂ©rale sur ce phĂ©nomène jamais connue par notre capitale qui devient subitement une ville Ă  risque.
La famille de feue Penda SoghĂ© est dans l’émoi après le viol suivi d’assassinat de leur fille partie effectuer une visite de courtoisie Ă  une de ses cousines au 1er arrondissement. C’est sur la route de retour chez elle au 6e arrondissement vers le crĂ©puscule qu’elle rencontra comme par enchantement ses bourreaux. La scène de ce crime macabre laisse perplexe tout le monde. Inutile de revenir lĂ -dessus tellement qu’elle est atroce. 
Selon des informations relayĂ©es par la presse, trois jeunes  arrĂŞtĂ©es auraient avouĂ© le crime sans prĂ©ciser les vĂ©ritables motivations de ce forfait. Parmi les meurtriers, il y aurait un rĂ©cidiviste bien connu de la police et du milieu judiciaire. Une autre question qui repose la problĂ©matique de la justice dans ce genre d’affaires liĂ©es aux viols, aux crimes organisĂ©s, bref, au banditisme tout court. La justice fait-elle normalement son travail ? Serait-on tenter de s’interroger pour la simple raison que la plupart des crimes sont commis par des rĂ©cidivistes souvent fils Ă  papa ou en contradiction avec la sociĂ©tĂ©. C’est difficile Ă  comprendre. Nouakchott,  jadis paisible capitale oĂą tout le monde se connaĂ®t, vit aujourd’hui dans une situation de criminalitĂ© sans prĂ©cĂ©dent. Ces dĂ©fauts Ă©taient Ă©trangers aux Nouakchottois habituĂ©s Ă  vivre dans l’harmonie, la paix, la tolĂ©rance et le pardon conformĂ©ment aux prĂ©ceptes de notre sainte religion.  Pourquoi subitement, cette ville a changĂ© de comportement mĂŞme si elle s’est aussi dĂ©veloppĂ©e de manière galopante ? Les Nouakchottois ne comprennent plus ce qui leur arrive. L’Etat doit prendre ses responsabilitĂ©s et avec lui, les populations qui doivent l’accompagner dans cette mission compliquĂ©e de maintien d’ordre et de sĂ©curisation des populations. Il y a Ă©galement le rĂ©current problème de l’organisation du secteur des transports. Aujourd’hui, Ă  Nouakchott, c’est tout le monde qui fait le taxi. MĂŞme les fonctionnaires et les hommes de loi font le transport en commun. Difficile de savoir qui est le vrai taximen et qui ne l’est pas. L’Etat doit sĂ©vir et forcer Ă  organiser le transport urbain et interurbain.
Les imams en ont parlé dans leurs prêches, des Ong de défense des droits de l’homme aussi et des voix se sont aussi élevées pour dénoncer ces crimes et ces comportements vécus ailleurs et la presse en a fait ses choix gras depuis un mois. Aujourd’hui, il urge pour les pouvoirs publics de prendre cette question de sécurité en main et de sévir contre toute personne mouillée dans une affaire de meurtre. Seulement, l’Etat de droit doit exister , il doit se revêtir de sa mission régalienne pour rendre justice loin des trafics d’influence et des interventionnistes qui ne font qu’encourager de tels actes.
Ibou Badiane


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflčtent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés