Les sujets présentement aux devants interpellent, offrent l’opportunité de tirer des leçons et d’envoyer des signaux forts. Premier sujet : L’information relative aux fonds de l’Armée, est une occasion pour se poser des questions et d’envoyer le message que l’Armée symbole de la Nation et ultime rempart contre les dérives...
...et menaces est à l’abri des pratiques avilissantes qui entachent l’orgueil que le drapeau insuffle aux citoyens normaux. Il faut agir sur deux plans si cette information est fondée dans la version présentée, car il y a des raisons d’en douter, la source, étant une certaine presse crétinisante qui fait dire ce qui ne l’a pas été et fait faire ce qui ne le fut point. Comment?
1- En communiquant en toute transparence, s’il s’agit d’une affaire de malfrats. 2- En prenant les mesures qui s’imposent, si la responsabilité de quelques épaules étoilées est engagée en les envoyant compter les étoiles avec les civils déjà épinglés dans la chasse aux gabegistes.
Le placement des fonds en numéraire dans des investissements rentables avant échéance, est une pratique répandue chez les trésoriers et comptables qui excellent en pareil cas dans l’art d’engager leur hiérarchie. La dissuasion, c’était le plafonnement pour toute caisse ! Et l’obligation à son responsable de verser l’excédent dans un compte bancaire mouvementable avec une double ou triple signature. Passons !
Deuxième sujet : Les excuses plates faites par le député français Noël Mamere au président Mohamed Ould Abdel Aziz qu’il avait ignoblement accusé d’être un parrain d’un trafic illicite démontrent que la vérité finit toujours par triompher. C’est l’occasion pour les fabricants de rumeurs et ingénieurs en méchancetés d’arrêter leur cirque. Mais ce serait trop leur demander dans un contexte général marqué par la montée du cynisme. Les Mauritaniens avec qui je discute tout le temps en ont marre et me le disent! Que ne leur a-t-on pas dit sur le président Aziz ? Ils découvrent chaque fois, hélas, que c’était le machiavélisme d’un opposant, le cynisme d’un homme «à affaires», l’irresponsabilité d’un journaliste peshmerga ou la malhonnêteté d’un citoyen-lambda, qui en étaient à la base, le plus souvent, pour des considérations terre -à - terre, sans rapport en tout cas, avec le devenir ou l’avenir d’une Nation. Que faut-il en tirer ? Beaucoup d’enseignements parmi lesquels, que nous payons encore le prix du système éducatif instauré en 1979 qui a produit des dizaines de milliers d’idiots, une élite médiocre, un discours mimétique et clochardisé, le culte de l’imposture, la phobie du génie, la nostalgie du médiévalisme et les logiques de Mamy mégère.
Troisième sujet : L’annonce faite le 28 février par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) concernant l’organisation des municipales et législatives entre la mi-septembre et la mi-octobre 2013 donne l’occasion aux acteurs de régler enfin leurs différends à travers la compétition électorale et l’arbitrage des urnes. C’est la régularisation des institutions dont le mandant est venu à terme en octobre 2011 qui s’annonce et l’enjeu en pareil cas ce n’est pas le gouvernement d’union nationale que nous avons testé en 2009, mais la neutralité et l’aptitude de la CENI ainsi que les préparatifs matériels à la tenue des scrutins acceptables. Mais non ! le Gouvernement retire l’annonce de ses medias et la majorité et l’opposition lui réservent un accueil fade. Comme si l’on se complait dans le statut quo avec en prime un peur d’affronter les électeurs. Quelques jours après (7 mars) le Gouvernement adopte dans la réunion du conseil des ministres un projet de décret fixant les modalités du recensement Administratif à vocation électorale (RAVEL.) réalisé et exécuté sous l’autorité de la (CENI). C’est donc le point de départ et gare aux retardataires. L’opposition mauritanienne au faît de sa gloire et presque la même qu’actuellement , avait boycotté les législatives de 1992. Ce fut l’une de ses fautes monumentales. Une erreur qu’elle ne répétera plus. On l’espère.
Quatrième sujet : Le contenu de la conférence de presse conjointe organisée par le président de la République avec le président Nigérien lors de sa visite chez nous le 3 mars dernier. Le président Aziz aura révélé la lucidité de la position mauritanienne concernant la guerre au Mali : Nous avons fait déjà la guerre au moment où personne ne voulait la faire. Mais par la suite, le problème malien a pris à double dimension : un problème endogène soluble avec la satisfaction des revendications non fallacieuses qui n’affectent pas l’intégrité de l’Etat malien et un problème exogène, le terrorisme, celui là que la Mauritanie combattait seule et dans lequel elle est prête à s’y engager sous le couvert de l’ONU. Nous ne sommes ni la France qui a réagi à l’avancée des islamistes en janvier 2012, ni la CEDEAO à laquelle nous n’appartenons pas . Et si la communauté internationale a décidé enfin de rejoindre la Mauritanie dans la guerre contre le terrorisme ou pour le maintien de la paix , elle trouvera notre pays aux devants, avons-nous compris du message présidentiel. Un message de souveraineté assez fort! IOM
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