Les forces de défense et de sécurité qui ont réussi à juguler la menace de la criminalité transnationale (terrorisme, trafic de drogue) peinent à en faire de même avec la criminalité urbaine qui fait ravage à Nouakchott. Le jeune Amy Ould Mahfoudh a été mortellement poignardé le...
...22 février à Toujounine, où les lycéens et lycéennes sont toujours à la merci de bandes sans vergogne vivant de rapines et dopées à la yamba et à l’amphétamine.
La plage de Nouakchott est de temps à autre investie par des délinquants qui détroussent leurs victimes sous la menace d’armes blanches. Un commerçant a été assassiné le 17 février à Dar Naïm. Avant un enfant fut poignardé à mort à "Poteau 11" et un deuxieme tué devant le lycée d’Arafat. La criminalité urbaine et la délinquance juvénile constituent actuellement le cauchemar des Nouakchottois au moment où les moyens et les capacités des forces de sécurité et de défense ont été renforcése ces dernières années. D’où l’urgence de recentrer leur rôle sur la lutte contre le grand banditisme et la délinquance. Mais de manière professionnelle, concrête et pertinente. Pas celle, que l’on connaît, avec les fausses pistes, les solutions faciles, les abus et les bavures. Les observateurs auront, à l’occasion, noté les contre-performances des brigades de recherche de la police tout comme l’absence de ses fameuses brigades de répression du banditisme ( BRB) qui faisaient du bon boulot malgré leurs méthodes expéditives. La marginalisation des policiers expérimentés qui maitrisent le fichier banditisme doit être en partie responsable de la recrudescence de celui-ci. L’expérience doit être un atout et non un handicap. La manie de vouloir apporter du neuf a démontré ses limites. Les nouveaux ont-ils justement, apporté du neuf ? Et puis, faut-il continuer à se limiter aux dispositifs sur les grandes avenues trop éclairées, où rien ne se passe ainsi que sur les patrouilles motorisées qui passent comme une comête sans rien voir ? Pourquoi ne pas revenir aux patrouilles à pied, entamées après le 6 Aout 2008 et plus dissuasives ? Ce ne sont pas les rafles nocturnes qui régleront le problème mais plutôt la connaissance des milieux et la rapidité de la réaction. Face à cette montée du crime, les medias ont annoncé que la Gendarmerie nationale a déployé des moyens supplémentaires à Nouakchott. Mais lesquelles ? Les sources nous parlent de 70 gendarmes mobilisés pour trois moughataa de Nouakchott : Toujinine, Arafat, et Dar-Naim. Une vraie goutte d’eau dans un océan ! IOM
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