Dans le précédent édito, j’ai appelé les acteurs politiques à un peu plus de responsabilité. Car je suis convaincu qu’une très grande majorité des Mauritaniens vivent et meurent sans se soucier de qui est gouvernant ou opposant et qu’ils ne veulent pas être...
...entrainés dans des chamailleries politiciennes ; leur souci majeur, étant de vivre dans un pays où il fait bon d’y élever ses enfants, fusse-t-il dirigé par le Sultan de Brunei ou par Meissa Kimbess . Cette fois, j’appelle les sécuritaires à un peu plus de discipline, et il y a –hélas- de quoi. En effet, au milieu de la semaine écoulée, c’était un sous-officier qui tirait sur son chef à Aioun, puis un autre qui malmenait son supérieur au PK 55 de Nouadhibou et enfin, une drôle de querelle à Aioun, entre un gradé de la police et un agent, autour de la clé de répartition d’un petit magot . Trois régions, trois cas connus, pour combien d’autres, restés cachés? Le danger est que les sécuritaires peuvent exprimer leur violence par les armes à feu , même si celui pouvant venir des civils qui font recours à la violence verbale et physique est tout autant dangereux. Les textes ont bien fixé le monopole et les conditions d’utilisation de la violence qui doit être au service de la Loi, car en dehors de celle-ci , elle relève de l’anarchie. Les penchants à la conflictualité et à l’irrévérence, la culture de l’irrespect, l’esprit batailleur, braillard, pillard et m’as-tu vu, font des ravages dans une société rétrograde comme la notre, et toujours, médiévalisée. IOM
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