Le manque d’informations sur la présence de criquets au nord du Mali devrait augmenter la vigilance dans les pays de la région notamment l’Algerie et la Mauritanie, ont indiqué 12 aout les responsables de l’institut national de la protection des végétaux (INPV) cités par APS.
"La condition sine qua non d’une activité acridienne est la présence ou pas de criquets. mais, jusqu’à présent on ne sait pas sÆil y a ou pas de criquets au nord du Mali"", a indiqué le directeur général de l’INPV, M. Khaled Moumen. Ce responsable s’exprimait en marge de la 3ème réunion du comité interministériel de lutte antiacridienne (CILA) présidée par le ministre algérien de l’agriculture et du développement rural, Rachid Benbaïssa. Le nord du Mali reste "une zone d’ombre" en raison de la situation sécuritaire qui prévaut dans ce pays, rendant la prospection difficile, a estimé M. Moumène. Le siège du centre de la lutte antiacridienne se trouve à Bamako et dispose de deux bases avancées dont une à Kidal, zone du conflit. Cette situation coïncide avec des conditions écologiques favorables à l’apparition du criquet au Niger comme en Algérie. "La vigilance doit être de mise", a noté le ministre qui a demandé aux membres du comité d’informer sur la situation acridienne. "La situation au niveau de ces pays est calme et les conditions de projection sont favorables, mais par manque dÆinformations fiables on ne sait pas comment la situation va évoluer", a estimé pour sa part le chargé de l’information acridienne à l’INPV, M. Hamid Bensaad. Selon ce responsable, des prospections seront engagées durant la fin du mois en cours et début septembre pour clarifier définitivement la situation au niveau de cette zone d’ombre en vue dÆactionner le dispositif de lutte. "Toutes les informations émanant de la FAO, collectées auprès des nomades, n’ont pas été encore confirmées. On attendra d’ici 20 jours, la situation sera plus claire et on décidera du plan dÆaction à mettre en place", a indiqué M.Bensaad. S’appuyant sur des données historiques des invasions acridiennes, l’INPV a établi trois scénarios de traitement en fonction de la situation écologique et acridienne au niveau des pays du Sahel.
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