| Des jeunes se réclamant du printemps arabe ont été arrêtés mardi à Nouakchott par la police lors d’une manifestation pour le départ du président Mohamed Ould Abdel Aziz, a-t-on appris auprès des organisateurs. "Plus d’une dizaine de jeunes ont été arrêtés par...
..la police qui a chargé les manifestants et fait usage de matraques et gaz lacrymogènes malgré le caractère pacifique" de la manifestation, a affirmé à l’AFP un porte-parole de ces jeunes sous le couvert de l’anonymat.
Plusieurs dizaines de jeunes membres du "Mouvement du 25 février", une organisation mauritanienne née dans le sillage du printemps arabe, ont manifesté mardi devant le siège du Conseil constitutionnel à Nouakchott, près de la présidence de la République, contre "la succession de régimes militaires" en Mauritanie depuis le 10 juillet 1978, date du renversement de Moktar Ould Daddah (1960-1978).
"Nous avons choisi cette date pour marquer le 34ème anniversaire de l’ingérence des militaires dans la vie politique en Mauritanie et réclamer en conséquence la fin du régime actuel, qui a (mis fin) en 2008 à celui du premier président élu démocratiquement" du pays, a dit le porte-parole des manifestants.
Le général Ould Abdel Aziz avait renversé le 6 août 2008 le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi (2007-2008) avant de se faire élire en 2009 président de la République avec près de 53% des suffrages.
Le "Mouvement du 25 février" avait publié lundi un communiqué dans lequel il disait sa "ferme condamnation de toute forme d’intervention militaire dans les changements politiques".
Il avait appelé "le régime militaire en place (en Mauritanie) à céder le pouvoir d’urgence à des instances civiles et à tirer la leçon des régimes militaires qui se sont écroulés devant la volonté des peuples", en référence au printemps arabe à l’origine de la chute de régimes dans le monde arabe.
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