Le travail a totalement cessé mercredi 21 décembre dans l’unique mine de cuivre de Mauritanie, située à Akjoujt, à 250 km au nord de Nouakchott, pour protester contre des licenciements abusifs. "Le mot d’ordre de grève générale donné aux travailleurs a été observé...
...à 100% et toute la mine et ses usines sont aux arrêts depuis 06H00 (locales et GMT)", a affirmé Mohamed Ould Sbai, syndicaliste et porte-parole des grévistes. Selon lui, les travailleurs de MCM (Mine de Cuivre de Mauritanie) "réclament la réintégration de cinq employés de la société, licenciés de façon illégale et la promotion d’un cadre objet d’une mutation sanction".
Ils exigent également des avantages matériels en faveur des travailleurs engagés par la société dans des travaux de construction de routes et qui ne bénéficient pas encore des émoluments accordés aux autres salariés de la mine, ainsi que le paiement d’un 13ème mois.
Les travailleurs de la société avaient déjà observé en juin un mouvement de grève qui s’était soldé par l’obtention d’avantages salariaux importants. L’accord prévoyait notamment le versement immédiat d’une gratification de deux mois de salaires, la prise en charge de l’impôt sur le revenu, l’augmentation de 50% de la prime de logement et la fixation d’une prime de rendement de 35 à 45%, variant suivant le niveau de production et le rendement individuel.
La mine d’Akjoujt est exploitée par la MCM, créée en 2004 et fruit d’un partenariat entre la société canadienne First Quantum Mineral (80%), la firme émiratie Wadi Arrawda (19%) et l’australienne General Gold International (1%). La mine mauritanienne produit annuellement 120.000 tonnes de concentré de cuivre, renfermant plus de 60.000 onces d’or - environ deux tonnes - pour un investissement d’environ 100 millions de dollars US (près de 70 millions d’euros). Le secteur minier constitue la principale richesse du pays. Le fer est le premier produit d’exportation minier de la Mauritanie et contribue à hauteur de 15% au PIB.
|