Les usagers Mauritaniens des banques vont-ils enfin sortir de l’économie d’usure à laquelle ils sont condamnés depuis la privatisation des banques tombées pour certaines dans les fourches caudines des monopoles commerçants ? Alors que nos voisins Maliens ont décrété une grève nationale il y a trois années lorsque les taux de crédit ont atteint 13% l’an pour les crédits les plus chers, les demandeurs de crédits chez nous doivent se séparer d’entrée de jeu de près de 30% des montants qu’ils reçoivent sous forme de prêt de nos banques. 30%, voire plus encore ! C’est le taux appliqué chez nous.
Après la BNP, voilà donc que la Société Générale arrive chez nous, en Mauritanie après une prise de participation dans la BII. Mais il faut rappeler tout de même aux banquiers de l’Hexagone venus s’installer chez nous qu’en France, les taux usuraires sont passibles de sanctions pénales pour les dirigeants bancaires et d’amendes pour les banques. Aucune économie ne peut décoller avec des tarifications pareilles et c’est ce qui explique que toutes les entreprises mauritaniennes ont mis clé sous paillasson et que les régions de l’intérieur vivent encore comme aux calendes grecques. La Société Générale arrive, c’est le signe que nous vivons sur une seule planète avec le monde civilisé et que l’espoir de lendemains meilleurs est possible. A présent, la Banque Centrale de Mauritanie (BCM) devra se préoccuper des taux bancaires et instaurer à son tour un taux d’usure fixé par elle et non par nos apprentis banquiers. A bon entendeur, salut !
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