Un «ligha ma a chaab» sans tabou   
06/08/2011

Le Â«ligha ma a chaab» s’est globalement bien déroulé malgré des réponses standards et certains faits notamment avec la speakerine de la Télévision qui a appelé: palais des congrès, palais des complots; et la femme qui lançait des youyous de zèle impolis au moment...



...où le président parlait, l’indisposant à l’occasion,  et en faisant de même avec

l’assitance.

Le chef de l’Etat a paru aussi contrarié, mais il l’a surmonté avec des sourires (moqueurs?) quand des journalistes ont parlé de «mécontentement généralisé» au sein de la majorité et de l’opposition.

 Â«Ah bon et qui est mécontent, alors?» a-t-il demandé avant de donner sa réponse standard pour expliquer tout mécontentement : « Il s’agit d’un groupe d’individus mécontents à cause de l’arrêt de la gabegie».

D’autres questions en relation avec sa supposée relation avec une société chinoise avec laquelle un accord de pèche a été signé ainsi que sa déclaration de patrimoine et son éventuelle disponibilité à en rétrocéder une partie à la communauté nationale surtout la part acquise sous des régimes précédents taxés de gabegie, en plus des liens avec des sociétés écrans notamment «celle qui loue les camions» ont semblé également avoir contrarié le président qui a catégoriquement nié avoir une quelconque relation avec une entreprise privée ou avec la nouvelle société chinoise dirigée a-t-il dit,  par «un général chinois à la retraite».

 Le chef de l’Etat a affirmé n’avoir jamais géré l’argent public,  disant avoir été chef d’état major particulier «trois mois seulement, sous Sidi Â»,  période durant laquelle il affirme avoir laissé 650 millions dans les comptes, lesquels, ont servi à l’acquisition de scanners.

Son predecceur à ce poste a «dépensé tout le budget précédent de1,2 milliards et effectué un dépassement de plus de 200 millions d’UM», a-t-il souligné.

Diffusé en direct sur la Radio Nationale et la Télévision publique à partir du Palais des Congrès de Nouakchott,  le «Ligha maa chaab» version 2011, à débuté la soirée du 5 aout vers 23 heures et s’est terminé après 3 heures du matin. 

Un peu moins de quatre heures durant, le président Aziz (plutôt décontracté) a répondu aux questions des journalistes, à celles des citoyens qui intervenaient à partir des villes de Nema et d’Atar, ainsi qu’aux auditeurs qui ont appelé par téléphone.

Face à une centaine de personnes avec le premier ministre, le ministre de la communication et des personnalités dont Sarr Ibrahima Moctar et Boubacar Ould Messaoud, le chef de l’Etat a répondu aux questions relatives au dialogue «dont les préalables avancés par l’opposition  doivent plutot constituer le résultat du dialogue »,  ainsi qu’à la menace terroriste «confinée grâce au renforcement des capacités militaires», affirmant à l’occasion, que la Mauritanie mène une guerre contre les bandes armées pour défendre ses citoyens, sa sécurité et ses intérêts et non ceux d’un autre pays.

«La France peut mener sa guerre sans recourir à la Mauritanie !» a-t-il dit.
Sur la hausse des prix due à des « facteurs exogènes Â» le président de la République a évoqué le fardeau qu’ils représentent pour l’Etat qui prend en charge 56 UM de chaque litre de carburant.

Il a également répondu aux questions sur la lutte contre la gabegie qui n’est pas "un slogan" a-t-il souligné et qui a fait que les avoirs du pays se soldent maintenant à 511 millions de dollars, et permis la réalisation de plusieurs infrastructures.

Sur la crise libyenne le président Aziz a défendu le principe d’une solution négociée refusant de reconnaitre-en sa qualité de médiateur-, le conseil national transitoire (organe de la rébellion libyenne).

A une question relative au « mouvement des jeunes du 25 février Â» il a dit ne pas avoir de problèmes avec les jeunes qu’il a rencontré et avec lesquels il partage la nécessité des reformes.

Concernant l’enrôlement, il a déclaré qu’il ne constitue pas un recensement rappelant les falsifications qui existaient dans l’ancien système et dénonçant les campagnes menées contre l’enrôlement avant de mettre en garde contre la double nationalité notamment de ceux qui ont manifesté en France contre cette opération.
Au sujet des rapatriés il a indiqué que les mesures sont prises au niveau de l’Anair pour les réintégrer davantage à travers le volet aménagements agricoles.

Le président de la République a évoqué les dispositions déjà prises dans le cadre du règlement du passif humanitaire avec les indemnisations faites aux associations des victimes et les pensions accordées à tous les anciens militaires ainsi que le recensement des fonctionnaires ayant perdu leurs postes lors des événements.

Sur la question de l’esclavage il a été très explicite : « L’esclavage n’existe plus. Il existe seulement dans les esprits qui veulent exploiter la misère de certains pour leur servir de tremplin».

 Le chef de l’Etat a défendu l’accord de pèche avec les chinois et critiqué les actions menées à son encontre par des personnes qui «vendaient leurs noms à des armements étrangers pour encaisser l’argent sans contrepartie pour le pays» .

Il a répondu à la question sur le transfert de certains détenus salafistes vers une base militaire dans le désert mauritanien en s’indignant de la solidarité dont ces derniers font l’objet et se demandant: pourquoi ne la manifeste-t-on pas envers les victimes assassinées?

 Répondant à une question sur l’identification des sépultures des negro-mauritaniens tués dans les événements de 90 et 91 il a indiqué que l’opération a débuté et que plusieurs sites ont déjà été identifiés.

Le président a répondu à des questions sur les circonstances qui ont entouré l’accident de l’avion de Nouadhibou en 1992, celui qui transportait le colonel Ould Bousseif en 1979 indiquant qu’il s’agissait d’accidents.

Sur la mort du chef d’état Major de l’armée le colonel Ould Ndiayane lors de la tentative de putsch de juin 2003 il a précisé, que ce dernier a bien été tué par un obus de char, calibre 100 mm.
Interrogé sur la possibilité de reporter les élections locales prévues en octobre 2011 le Président Aziz a dit que le calendrier électoral est fixé par la Constitution mais qu’il n’y voit pas d’inconvénient si un dialogue sérieux intervient entre les acteurs nationaux et qu’ils conviennent de les reporter.
IOM


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Commentaires
A-

2011-08-06 09:43:10

Donc tout va bien, quoi.

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