Quelque soit le président, que nous élirons en mars 2007, nous restons rassurés qu’il n’est pas là , pour 18 ou 20 ans. Qu’il ne pourra plus être chef d’un parti politique et que nous ne le supporterons pas, au-delà de deux mandats.
Les amendements constitutionnels de juin 2006 nous ont apporté ces garde-fous. Et je ne pense pas qu’il y aura dans l’air pour quelques temps encore, d’autres amendements constitutionnels qui pourront remettre en cause ces innovations majeures largement plébiscitées par les Mauritaniens.
Se sachant éphémère, empêché d’être un petit chef de faction, notre futur président s’attellera à l’essentiel : être un arbitre au dessus de la mêlée et attentif à tous. La réussite du futur président ne résidera pas dans la constitution d’une majorité de domination, mais d’un large consensus autour d’un programme national participatif qui impliquera coude à coude,les amis et les ennemis d’hier et d’aujourd’hui .
Les récentes élections doubles n’ont pas permis de dégager une majorité de domination. Elles ont imposé le consensus, la concertation et le dialogue permanent à chacun Il est temps de sortir de la de la logique arthimétique.
Car une majorité, aussi bien qu’une minorité, peuvent mener un pays à la dérive Partout dans le monde le consensus et la cohabitation en dehors de leurs relents paralysants, ont démontré bien des vertus. Il existe parfois ce qu’on appelle : le mal nécessaire.
Isselmou Ould Moustapha
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