De violentes manifestations ont éclaté vendredi 18 février à Fassala (ville du Hodh Charghi à plus de 1200 kms au sud est de Nouakchott). Les manifestants mecontents du manque d’eau et de la cherté de la vie ont incendié le siège la mairie de Fassala ainsi que le véhicule du dispensaire de la commune.
Ce sont les élèves qui ont débuté la manifestation à laquelle les populations se sont jointes. De violents heurts se sont produits avec les forces de l’ordre. Le chef d’arrondissement de Fassala a failli dit-on être lynché Plusieurs blessés ont été déplorés tant parmi les forces de l’ordre que les manifestants. La gendarmerie a dépêché sur les lieux des renforts qui se seraient singularisés dans la répression des manifestants.L’opposition mauritanienne a dénoncé la répression des manifestations de Fassala qui sont étendues à Bassiknou le 19 février.
Le RFD a estimé dans un communiqué que les manifestations contre le manque d’eau et la hausse des prix à Fassala, ont été sévèrement réprimées par les forces de l’ordre. Dans cette ville moyenne, "des populations manifestant contre le manque d’eau et la hausse des prix ont fait face à la répression, à de mauvais traitements et aux arrestations par les forces de l’ordre", selon un communiqué du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), dirigé par le chef de l’opposition mauritanienne, Ahmed Ould Daddah. Le RFD a mis en garde le pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz contre "les solutions sécuritaires" en réponse aux "protestations des populations", "qui ne sauraient que compliquer la situation", exigeant la libération des manifestants arrêtés. Ces manifestants ont saccagé la mairie et encerclé les locaux de la préfecture hier, avant d’être dispersés par les forces de l’ordre, opération au cours de laquelle il a y a eu des blessés et plusieurs arrestations, a affirmé l’agence mauritanienne en ligne Al-Akhbarqui avance le chiffre de 32 interpellés et en donne les noms . Ce soulèvement populaire a été confirmé par une source administrative locale qui a affirmé que tout était "rentré dans l’ordre" le 19 février et que les services concernés "sont à pied d’œuvre" pour réapprovisionner les populations en eau. Les habitants de cette ville protestaient en particulier contre les "agissements inconséquents" de leur maire qui les privait de l’eau d’un puits approvisionnant la ville, ainsi que "des services d’une ambulance fournie à la localité par l’Etat", selon des journalistes locaux.
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