Deux terroristes présumés recherchés depuis le 2 février ont été neutralisés le 5 février à 17h30 GMT dans la forêt de «Feita» (département de Dar El Barka Brakna). «L’un des terroristes a été atteint et sa ceinture explosive a sauté entrainant sa mort sur le coup, le second a été capturé vivant. Pas de pertes dans nos rangs», nous a déclaré une source sécuritaire en relation avec la traque.
Trois jours après l’explosion de Nouakchott, les opérations se poursuivaient pour retrouver les deux fugitifs de la voiture de Rkiz. Localisés dans une forêt à Bezzoul 2 (à Lexeiba-Wilaya du Trarza) les deux fugitifs avaient tué le 3 février un gendarme mauritanien.
Parallèlement à ce ratissage des alertes étaient signalées au Gorgol et au Hodh Charghi dans ce qui s’est apparenté à des recherches du troisième véhicule sinon à une nouvelle menace.
Le 5 février on apprenait que des villageois ont brièvement arrêté les deux fugitifs au bord du fleuve Sénégal dans la localité de«Tessem2» (relevant de Dar-El-Barka,-Wilaya du Brakna). Il s’agit ici des terroristes qui ont abandonné leur véhicule à Rkiz et enlevé le 1er février un véhicule personnel qu’ils ont par la suite abandonné après avoir maltraité ses occupants.
Les deux fugitifs se dirigeaient vers le Sénégal sinon envisageraientnt de monter un maquis dans cette zone forestière.
Ils répondent aux noms de Beiba Ould Nava et Sidi Mohamed dit «Zoubeir ». Beiba a été libéré en février 2010 par le Mali dans le cadre de l’affaire Pierre Camatte. «Zoubeir» est un combattant d’Aqmi qui est apparu sur des films de cette organisation. Il aurait participé à l’attaque de Tourine. L’identité des trois (ou deux) terroristes qui ont péri dans l’explosion de Nouakchott n’a pas encore été révélée.
Mais les sources médiatiques parlent d’un certain Ould M’Balla dit «Nouh» originaire de Timbedra . Les fugitifs qui étaient à bord du troisième véhicule disparu auraient eux, été identifiés probablement grâce aux aveux de «Abou Jaavar» le Bissau guinéen arrêté à Rkiz . Il s’agirait de Tiyeb Ould Sidi Aly le fameux «Abderrahim» qui avait participé en octobre 2007 au braquage du fourgon du Port de Nouakchott ainsi qu’à l’accrochage du «Centre Emetteur» (avril 2008). Arrêté au Mali par la suite, Tiyeb a été libéré en octobre 2008 à la faveur du dénouement de l’affaire des otages autrichiens.
En plus de Tiyeb présenté comme «l’émir»du groupe, les autorités cherchent également Cheikh Brahim Ould Hamoud arrêté en septembre 2008 à Nouakchott condamné à 8 ans de prison et libéré en septembre 2010 par une grâce présidentielle consécutive au «dialogue spirituel» lancé en janvier 2010 avec les salafistes détenus en Mauritanie. Les avis de recherche concernent également Mohamed El Moctar Ould Mohamed Salem dit «Abou jendel» et Ahmed Ould Moulaye Zein qui répondrait à plusieurs autres noms. Avec la neutralisation des deux terroristes présumés les forces de sécurité qui ont dejoué au préalable un mega- attentat aux portes de Nouakchott auront de nouveau frappé un grand coup. Un coup qui découragera certainement les futurs candidats aux opérations terroristes en Mauritanie.
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