M. Bakar Ould Bakar présenté depuis quelques mois par la presse arabophone mauritanienne comme «leader des chiites mauritaniens» a appelé ces derniers (s’ils existent) à ne pas prier derrière les imams de mosquées qui seront recrutés...
...à l’issue d’un concours organisé par le ministère mauritanien des affaires islamiques.
Selon Ould Bakar, qui s’exprimait dans une interview parue le 4 juillet dans le quotidien arabophone «El emel el jedid» les imams recrutés seraient des «extrémistes» hostiles à la voie Malékite (Sunnite) en vigueur en Mauritanie.
Le "leader chiite" dont on ne sait s’il est «Hojet el islam» ou «Ayatollah» a appelé ses présumés adeptes à se limiter à prier dans les mosquées dirigées par des Malékites ou des Soufis , en attendant la mise en place de lieux de culte chiites en Mauritanie (Housseiniyat), probablement, grâce à l’aide financière du Hezbollah ou de l’Iran. Le Chiisme, (en arabe, «Chi’a») est apparu en 656 quand Ali Ibn Abi Taleb devint quatrième calife de l’Islam et successeur du Prophète Mohamed (PSL). Mouawiya Ibn Abi Soufiane un compagnon du Prophète (PSL) lui contesta son titre. Un conflit éclata alors avec les partisans de Ali (chi’at Ali).
Assassiné en 661 par les Khawarijs (une secte islamiste dissidente et radicale), Ali dont le fils aîné Hassan abdiqua en faveur de Mouawiya et le second fils Houssein se fera assassiné par un fils de Mouawiya à Karbala en 681, donna naissance à une lignée d’imams concurrents des califes Ommeyades qui se sont succédés sur un peu moins d’un siècle, avant d’être balayés par la dynastie des Abbassides (758-1258). Le sixième de cette lignée d’imams, Jaafar As-Sadiq, ajouta en plus du culte de «Ahl El Beyt» vivifié par le martyr de Karbala, des concepts nouveaux au Chiisme qui se différenciera alors de plus en plus du Dogme Sunnite, notamment avec l’infaillibilité de l’imam. Chez les chiites, l’imam est l’autorité religieuse et a le droit de faire des interprétations à partir des textes (wilayat al Vaghih).
Leur école de pensée présente plusieurs tendances (dont Ithnā’ashariyya, Imamiya, Ismaeliya) . L’Iran est perçue comme l’autorité chiite mondiale. Le clergé iranien au pouvoir depuis 1979 s’estime ayant des droits sur tous les chiites et même sur le monde musulman. A Qom, la ville religieuse iranienne, un bureau envoie des missions prêcher dans les communautés sunnites et organise le séjour en Iran pour des étudiants étrangers. De nombreux Maghrébins et Noirs d’Afrique viennent étudier la théologie chiite en Iran avant de se redéployer chez eux. Notre "leader chiite" en fut, peut être, un. IOM
|