Courrier: Brakna/Les dessous de la campagne d’implantation de l’UPR à Male   
07/05/2009

La campagne d’implantation de l’UPR s’est achevée dans les différentes communes de la Wilaya du Brakna. Comme on devait s’y attendre, elle a été surtout marquée par des positions controversées qui ont abouti à des rivalités entre tendances politiques qui se regardent...



...en chiens de faïence. Chaque leader d’une tendance cherchant à éliminer politiquement son adversaire. C’est dans ce cadre que de nombreux dignitaires politiques appartenant aux plus hautes sphères de l’Etat, dont la plupart sont sans assise populaire, ont investi le terrain politique local dans le but de conquérir des soutiens. Certains barons locaux en mal de légitimité populaire, se sont ligués pour faire des pressions sur les populations en employant les moyens de l’Etat qui sont destinés à servir les intérêts publics et non à assouvir des ambitions personnelles égoïstes et contraires à la politique d’austérité menée par le Président de la république. Tous les moyens ont été utilisés (menaces, intimidations, promesses démagogiques, dons) pour « acheter » les consciences contrairement aux règles du jeu démocratique.
 
Dans la plupart des communes, les unités de base et les sous-sections ont été constituées sans grand tapage et dans les délais prévus par le calendrier de la coordination régionale. Cependant, dans le département d’Aleg, le jeu politique s’est déroulé dans un climat de tension nourri en filigrane par de hautes personnalités de l’Etat qui s’investissent d’une "légitimité" dont la source est puisée des moyens de l’Etat et du statut que leur confère leurs fonctions. C’est par ce jeu illicite que ceux-ci sapent le moral des populations qu’ils sont censés représenter notamment dans les communes d’Aghchourguitt, d’Aleg, de Cheguar, de Djelwar et de Male où des milliers d’adhérents issus du RFD ont servi au remplissage des unités de base de l’UPR sans avoir exprimé leur démission au préalable et leur appartenance à cette nouvelle formation politique.
 
Dans la commune de Male, trois tendances politiques rivalisaient pour la constitution des unités de base. Elles sont conduites par :
1. Ismaïl Ould Amar, transfuge récent du RFD, soutenu largement et ouvertement par de hautes personnalités de l’Etat issues des communes de Djelwar, d’Aghchouguitt et de Cheguar.
2. Aliyine Ould Issa, directeur de cabinet du premier ministre, soutenu par les mêmes personnalités citées plus haut et qui dispose d’un important budget et moyens issus des caisses de la primature qu’il utilise à des fins politiques à ciel ouvert sans inquiétude.
3. El Housseïn Ould Mohamed El Hady, le député d’Aleg, soutenu par son grand frère, l’ex-directeur du budget en chômage depuis quelques mois et qui a réussi à rafler 98 unités de base contre respectivement 23 et 39 pour ses rivaux Ould Amar et Ould Issa malgré les largesses et les combines dont ceux-ci ont bénéficié de la part de la coordination régionale d’implantation.
 
Face à l’imminence de sa défaite annoncée, M. Aliyine Ould Issa usera de tous les moyens tordus pour faire obstruction à la constitution de la sous-section de Male avec la complicité de hauts responsables. N’est-il pas entrain de signer son testament politique en portant des accusations mensongères sur des fonctionnaires dont la probité, l’honnêteté et la neutralité ne sont plus à démontrer ? Les accusations de Ould Issa risqueraient, si vérification faite, de le conduire à la belle demeure où a vécu durant six mois son ami, le directeur du site Taqaddoumy à Dar Naïm. L’accusateur ne risque-t-il pas de se retrouver au banc des accusés pour les sommes colossales issues des biens publics et les moyens de l’Etat qu’il a investis dans sa campagne d’achat des consciences ?
 
Pour ceux qui ne connaissent pas M. Aliyine Ould Issa, cet homme a fait une formation moyenne au Maroc comme encadreur de jeunesse et des sports et était spécialisé dans la gestion des ONG. Il est nommé directeur du cabinet du premier ministre en août 2009 et à ce titre, il gère le budget de la primature qui s’élève à 80 millions d’UM, use de ses moyens et de son statut pour exercer son influence pour sa promotion politique individuelle. Subitement, il a acquis des biens faramineux : plusieurs villas à Nouakchott, 80 bovidés et 300 moutons blancs confiés à Ould Bahah chez lui à Male. De sources dignes de foi, il a investi une bagatelle de 40 millions pour les besoins de sa campagne d’achat des consciences qui, malheureusement, s’est soldée par un échec cuisant.
Mohamed Ould Dinaar


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