Le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini a déclaré que l’Italie n’a "aucun contact direct avec un émissaire"d’ Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui a revendiqué l’enlèvement de deux Italiens en Mauritanie. "Nous n’avons aucun contact direct avec un émissaire", a assuré le ministre...
...dans une interview diffusée par la chaîne télévisée Sky TG 24. "Si nous décidions de négocier juste une fois, nous aurions légitimé une organisation terroriste. (...)Tous ceux qui négocient avec les terroristes, soutiennent les terroristes", a-t-il ajouté.
M. Frattini a également précisé qu’il n’y aurait aucun "changement" de la politique italienne en Afghanistan puisque l’Italie est "engagée dans une coalition internationale".
AQMI a revendiqué lundi 28 décembre l’enlèvement à la mi-décembre d’un couple de touristes italiens en Mauritanie en invoquant les "crimes du gouvernement de Rome en Afghanistan et en Irak", a annoncé la chaîne de télévision Al Arabiya. Cette dernière fait état d’un enregistrement sonore enregistré le 27 décembre dans lequel un porte-parole de l’AQMI, Salah Abou Mohamed, assume la paternité de l’enlèvement au nom de son mouvement.
La télévision a, pour sa part, mis en ligne sur son site internet une photographie du couple - un Italien de 65 ans et son épouse de 39 ans, originaire du Burkina faso et qui possède la double nationalité.
Leur véhicule a été découvert le 19 décembre criblé de balles dans l’est de la Mauritanie, non loin de la frontière malienne, dans un secteur désertique où opèreraient des bandes armées ayant partie liée à Al Qaïda.
Le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, a estimé que la revendication faite par Al Qaïda semblait "plausible" compte tenu d’informations émanant des services de renseignements étrangers et de la Péninsule.
"Je ne pense pas que cela change quoi que ce soit pour ce qui concerne les efforts qui sont actuellement déployés", a réagi sur Sky Italia le sous-secrétaire italien aux Affaires étrangères, Alfredo Mantica.
Pour lui, les enlèvements dans la région relèvent généralement plus de la rançon que de l’idéologie.
(Agences)
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