Un journaliste purge sa peine de prison et reste dĂ©tenu   
24/12/2009

Le journaliste Hanevy Ould Dehah a purgé au 24 décembre 2009 la peine de prison de 6 mois à laquelle il avait été condamné par un tribunal mauritanien pour «atteinte au bonnes mœurs» suite à la diffusion du commentaire d’un internaute relatif à la sexualité sur le site «Taqadoumy» dont il est responsable.



Le Syndicat des Journalistes Mauritaniens (SJM) et les avocats du journaliste n’ont pu obtenir sa libération prevue la journée du 24 décembre.

Le président du SJM, Houcein Ould Meddou a condamné le maintien du journaliste en prison.
Hanevi Ould Dehah a été arrêté le 18 juin 2009 suite à une plainte pour diffamation déposée avance-t-on, par un homme politique.
Le tribunal a débouté l’homme politique en question et condamné le journaliste à 6 mois de prison et 30.000 ouguiyas d’amende pour "atteintes au bonnes mœurs".

 A l’expiration de sa peine, il est restĂ© en prison. La dĂ©fense du journaliste a rendu le 24 dĂ©cembre, le communiquĂ© qui suit :

 

                                    CommuniquĂ© de presse


Hanefi Ould Dehah, écrivain journaliste, poursuivi dans le cadre d’une procédure de flagrant délit pour des faits relevant de la presse électronique qui n’est pas encore codifiée en Mauritanie, avait été mis sous mandat de dépôt le Procureur de la République le 24/6/2009, condamné à six mois de prison ferme par le premier juge et confirmé par la cour d’appel

A l’expiration de cette durĂ©e qui a pris fin ce jour (24/12/2009) et comme Hanefi Ould Dehah doit ĂŞtre aussitĂ´t mis en libertĂ©, la dĂ©fense s’est prĂ©sentĂ©e devant le juge pour obtenir l’ordre mise en libertĂ© et Ă  sa surprise et après prĂ©sentation du mandat de dĂ©pĂ´t, du jugement du tribunal correctionnel et de l’arrĂŞt de la cour d’appel, le juge exigea la prĂ©sentation du dossier pour statuer alors que les pièces exposĂ©es sont suffisantes et les seules exigĂ©es pour justifier sa libĂ©ration immĂ©diate

La dĂ©fense saisit alors le juge par Ă©crit en mettant Ă  sa disposition toutes les pièces justificatives de la libĂ©ration et sans suite, elle somma le rĂ©gisseur de le libĂ©rer pour ne pas s’exposer Ă  des poursuites pour dĂ©tention arbitraire et Ă  ses Ă©missaires dĂ©pĂŞchĂ©s Ă  la prison de Dar Naim, les collaborateurs du rĂ©gisseur et lui mĂŞme contactĂ© par l’un des membres du collectif refusent de rĂ©ceptionner la sommation

Devant cette situation caractéristique de la détention arbitraire, la défense interpelle toutes les consciences pour qu’elles se mobilisent contre ce cas de détention arbitraire

Appelle toute la famille judiciaire (magistrats, avocats et greffiers) pour dénoncer la pratique de la détention arbitraire et exiger la libération immédiate de Hanefi Ould Dehah

Demande aux parlementaires de tous bords politiques de se mobiliser contre la détention arbitraire et d’interpeller le gouvernement pour qu’une telle pratique d’injustice cesse

Interpelle les plus hautes autorités du pays pour qu’elles interviennent pour mettre fin à ce dysfonctionnement de la justice attentatoire aux libertés individuelles et collectives.


Nouakchott, le 24/12/2009
Collectif des Avocats de la DĂ©fense de Hanefi Ould Dehah

 


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