La Mauritanie a célébré la journée internationale du migrant   
20/12/2009

Le 18 décembre a été proclamée « journée internationale des travailleurs migrants Â» par l’Assemblée des Nations Unies. Les Etats membres de cet ensemble ainsi que les organisations intergouvernementales et  non gouvernementales sont invitées à marquer la journée internationale des migrants...



...notamment en diffusant des informations sur les droits de l’homme et les libertés fondamentales des migrants, en procédant à des échanges de données, d’expérience et en prévoyant des mesures propres à assurer la protection des migrants.
C’est dans ce cadre que la Mauritanie a procédé, le 18 décembre dernier, à la célébration de cette journée, à l’hôtel Mercure en présence du ministre de la communication et des relations avec le parlement, du ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports et du Commissaire aux droits de l’homme et à l’action humanitaire. Un échange de discours a eu lieu à cette occasion entre les représentants du Bureau International du Travail, l’OIM en Mauritanie et le Commissaire aux droits de l’homme,  M. Mohamed Lemine Ould Dadde. Les représentants du BIT, M.A. El Jamri et Patricia Izimat Mirin ont posé la problématique de la situation des migrants dans le monde marqué durant l’année 2009 par une crise financière internationale qui a engendré des conséquences sur ces travailleurs migrants. Mettant l’accent sur le travail des femmes, El Jamri a indiqué que « les travailleurs domestiques migrants sont victimes de discrimination en raison de leur statut de non-citoyens… et que les travailleurs domestiques sont souvent soumis à des conditions de travail comparables aux formes contemporaines d’esclavage Â».

Quant à Patricia, représentant le Directeur Général du BIT, elle a souligné en allusion aux politiques mises en place par les gouvernements que « le mouvement migratoire est en grande partie révélateur de l’échec des politiques mises en place qui ne parviennent pas à créer localement un nombre suffisant d’emplois décents Â». Toutefois, ils ont exhorté les Etats signataires à l’application des conventions signées en la matière.
M. Hamid Ould Meine, représentant de l’OIM en Mauritanie a souligné l’apport de son organisation en Mauritanie et la collaboration de cette dernière avec l’Etat mauritanien. Il a toutefois indiqué que des perspectives sont envisagées en collaboration avec les autorités pour une meilleure gestion de la migration.
Pour sa part, le Commissaire aux droits de l’homme a assuré les représentants du BIT de l’attention toute particulière que la Mauritanie porte à cette question des migrants avant d’indiquer que les autorités ont pris des dispositions nécessaires pour mieux gérer la main d’œuvre migrante. Un arsenal judiciaire a été mis en place afin d’assurer la protection du migrant.

Le Centre Guide pour la Migration aussi …

Après cet échange de discours entre ces hauts responsables, le Centre Guide pour la Migration relevant de la Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM) a invité dans l’après midi à son siège à l’îlot L, les responsables du BIT et les associations des migrants en Mauritanie à une manifestation populaire consacrée à cette occasion.
Le Secrétaire Général de la CGTM, M. Abdallahi Ould Mohamed dit Nahah, a dans son discours improvisé, indiqué que l’Organisation Internationale du Travail a été la première organisation Ã  alerter sur le drame des travailleurs migrants à travers le monde. Ainsi, après avoir passé au peigne fin la situation des migrants à travers le monde et en Mauritanie, il a interpellé les Etats et les organisations internationales de travail à la révision des législations, à la ratification des conventions et à l’application de celles-ci conformément au contexte actuel de la migration pour une meilleure prise en compte et une gestion adéquate de cette communauté migrante. « Il faut combattre les injustices, combattre les barrières pour un monde plus juste Â» martelait-il.

Il a également rassuré les travailleurs migrants en Mauritanie, qu’ils peuvent compter sur un allié de taille, la CGTM pour le soutien et l’appui nécessaire pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail dans ce pays.
Pour leur part, M. El Jamri, président du comité de suivi de la convention des Nations Unies sur les droits des travailleurs migrants et les membres de leurs familles, et Mme Patricia Izimat Mirin, Coordinatrice et responsable de projets au BIT ont passé en revue la situation du travailleur migrant avant de souligner que les migrants doivent jouir de leurs droits, bénéficier de la protection des Etats … Car les Etats sont responsables de leur protection et ont l’obligation d’appliquer les conventions et les lois en rapport avec la migration. Ils ont souligné que des formations sont faites au profit des responsables en charge des questions de migration pour mieux gérer, protéger et octroyer le travail décent au travailleur migrant. Toutefois, ils ont indiqué que les migrants aussi ont des devoirs à remplir vis-à-vis des pays d’accueil. Pour cela, «il faudrait s’informer et connaître pour mieux se défendre Â» conclut El Jamri.
Quant au bureau de coordination des migrants présidé par M. Tamboura du Mali, il a fait une communication relative à la situation des travailleurs migrants, remerciant au passage la Mauritanie pour l’accueil et l’attention toute particulière que les migrants font l’objet.

Il a exhorté les autorités mauritaniennes à plus de souplesse dans le traitement du travailleur migrant.
D’autres intervenants ont pris la parole, notamment M. Sidy Cissé inspecteur du travail et ses collègues de la direction du travail ainsi que les responsables des autres centrales syndicales pour assurer de leur disponibilité et leur soutien aux migrants dans la résolution de leurs problèmes. Un débat a été ouvert sous forme de questions réponses entre migrants et responsables du BIT, des centrales syndicales et du ministère de la fonction publique et du Travail.
Par cette cérémonie, le Centre Guide a encore marqué des points. Lui qui a toujours accompagné les travailleurs migrants dans leurs difficultés. Ce qui n’a pas empêché les responsables d’associations de migrants de remercier vivement MM. Niang, Camara et Touré du Centre Guide pour la migration pour les efforts consentis et l’appui nécessaire qu’ils ne cessent de déployer à l’endroit des travailleurs migrants.
Compte rendu Ibou Badiane


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