Irak: 19 morts, plus de 80 blessés dans des attentats à Ramadi   
11/10/2009

Au moins 19 personnes sont mortes et plus de 80 ont été blessées dimanche 11 octobre à Ramadi, dans l’ouest de l’Irak, dans trois attentats dont deux à la voiture piégée commis à proximité d’un bâtiment public, a-t-on appris auprès de responsables de la sécurité et de la police.



"Dix-neuf personnes ont été tuées dans ces attentats dont neuf policiers", a indiqué à l’AFP une source du ministère de l’Intérieur sous couvert d’anonymat. "Quatre-vingt et une autres personnes sont blessées et trente voitures ont été entièrement brûlées", a-t-il ajouté. Selon cette source, 80% des blessés sont des policiers et 10% des blessés sont dans un état critique. Le double attentat à la voiture piégée s’est produit alors qu’une réunion était en cours à l’intérieur d’un bâtiment public appartenant au gouvernorat de la province, a précisé un responsable de la police. Selon un correspondant de l’AFP qui se trouvait sur place, une première voiture a explosé vers 12H30 (09H30 GMT) à une vingtaine de mètres du bâtiment, entraînant l’arrivée de pompiers et de la police. Une seconde voiture piégée a alors explosé conduisant la police à mettre en place un périmètre de sécurité. Le gouverneur de la province d-Al-Anbar Mohamed Qasim a indiqué dans une interview à la chaîne télévisée Al-Jazira que les voitures piégées ne visaient pas directement le bâtiment gouvernemental mais avaient explosé devant un garage. "L’attaque eu lieu à 500 m de mon bureau. C’est un crime contre les civils. C’était un garage de voitures tout à fait ordinaire", a-t-il indiqué. Peu de temps après, un attentat suicide a été perpétré à l’hôpital général de Ramadi, où avaient été transportées des victimes, et au moins deux personnes sont mortes et quatre autres ont été blessées, selon le responsable. Aucune précision sur l’identité des victimes n’a pu être obtenue pour le moment. La rencontre dans les bureaux du bâtiment public réunissait des responsables de la province, dont des directeurs de différents services comme la santé ou l’eau, et des responsables tribaux. La ville de Ramadi se situe à une centaine de kilomètres à l’ouest de Bagdad. Il s’agit de la capitale de la province majoritairement sunnite d’Al-Anbar, la plus grande d’Irak, qui fut longtemps un fief de l’insurrection après l’invasion américaine de 2003. Mais la violence a commencé à diminuer lorsque les chefs de tribus, las des attentats d’Al-Qaïda et encouragés par les Américains, se sont révoltés en septembre 2006 contre les jihadistes. Ils ont formé les groupes de Sahwa (Réveil) qui ont combattu les émules d’Oussama ben Laden et, un an plus tard, la province était devenue l’une des plus tranquilles d’Irak. Depuis le début du mois, les violences y ont augmenté. Le 6 octobre, sept personnes ont été tuées et 29 blessées dans un attentat à la voiture piégée à Amariyah, également la province d’Al-Anbar, près de la ville de Falloujah. Un véhicule, garé en face d’un restaurant et près d’une mosquée dans la localité d’Amiriyah, a explosé à la sortie des fidèles après la prière du soir. La veille, cinq personnes sont mortes et au moins 10 ont été blessées lorsqu’un kamikaze a actionné sa ceinture d’explosifs au milieu d’une foule suivant un cortège funéraire à Haditha (260 km à l’ouest de Bagdad) dans la même province.


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