Le plus ancien squelette fossilisé d’hominidé, datant de 4,4 millions d’années et étudié depuis sa mise à jour complète en 1994 en Ethiopie, donne un nouvel éclairage sur les origines et l’évolution de l’homme moderne, selon des travaux publiés jeudi 1 octobre 2009.
La découverte de ce spécimen, baptisé Ardipithecus ramidus, révèle des caractéristiques biologiques remontant à la première étape dans l’évolution humaine jamais observées auparavant, souligne l’équipe internationale de paléo-anthropologues et de géologues dont les études paraissent dans la revue américaine Science datée du 2 octobre.
Ce fossile d’une femelle nommée "Ardi" est le plus ancien squelette connu de la branche humaine de la famille des primates qui comprend les Homo sapiens ainsi que des espèces plus proches de l’homme que les chimpanzés et les bonobos. La découverte d’Ardi a permis une nouvelle compréhension de la manière dont les hominidés qui englobent la famille des grands singes, dont les humains, les chimpanzés, les gorilles et les orangs-outans, pourraient tous descendre d’un ancêtre commun, précise Giday WoldeGabriel, du Los Alamos National Laboratory (Nouveau Mexique, sud-ouest) qui a mené les études de datation géologique du site de la découverte.
Avant Ardi, une femelle qui pesait 50 kilos et mesurait 1,20 mètre, le jalon le plus ancien connu dans l’évolution de l’homme était un "homme-singe" bipède doté d’un petit cerveau qui vivait entre quatre et un million d’années avant l’époque d’aujourd’hui. Lucy, un fossile d’un spécimen de cette espèce appelée Australopithecus et datant d’il y a 3,2 millions d’années, avait été découvert en 1974, également en Ethiopie à environ 72 kilomètres du lieu où Ardi a été trouvée vingt ans plus tard.
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