L’UA achève son sommet sans mesures concrètes contre les conflits   
31/08/2009

Le numéro un libyen Mouammar Kadhafi a clôturé lundi soir 31 août  à Tripoli un sommet extraordinaire de l’Union africaine consacré aux conflits en Afrique, sans prendre de mesures qui pourraient venir à bout des guerres qui minent le continent. La séance de clôture a été marquée par l’arrivée du président vénézuélien Hugo Chavez...



...et son homologue dominicain Leonel Fernandez, venus pour célébrer l’anniversaire de la révolution libyenne qui a porté au pouvoir le numéro un libyen Mouammar Kadhafi, le 1er septembre 1969.

Dans un discours, M. chavez a lancé plusieurs slogans contre l’impérialisme occidental et appelé à l’unité africaine. "L’Afrique unie est une afrique libre", a-t-il dit, saluant "40 ans de révolution verte" en Libye.

Une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains, dont le président soudanais Omar el-Béchir, sous le coup de poursuites internationales, ont participé à cette "session spéciale", qui a notamment examiné la situation en Somalie et au Darfour.

A l’issue de leurs travaux, une "déclaration de Tripoli" et un plan d’action ont été adoptés "pour trouver des solutions urgentes aux crises et conflits" en Afrique, sans toutefois réaliser d’avancées concrètes par rapport au sommet ordinaire de de juillet à Syrte en Libye.

"Il n’y a quasiment rien de nouveau", a indiqué à l’AFP un ministre africain sous couvert de l’anonymat. "Pour les Libyens, le sommet était juste un moyen pour garantir la participation de chefs d’Etat aux célébrations du 1er septembre", a-t-il dit.

Le plan d’action appelle notamment les pays membres ayant promis des contributions en troupes à la force africaine de paix en Somalie (Amisom) à honorer "rapidement" leurs promesses et "de fournir le soutien nécessaire à l’Amisom et au gouvernement somalien de transition (TFG), y compris en ressources financières, en effectifs, équipements et formation".

L’UA avait déjà appelé à plusieurs reprises au renforcement des effectifs de l’Amisom, qui avec ses 5.000 hommes sur les 8.000 initialement prévus sécurise notamment la présidence, le port et l’aéroport de Mogadiscio.

Le président somalien Sharif Cheikh Ahmed, présenté comme un islamiste modéré, est confronté à une vaste offensive depuis début mai des islamistes radicaux. Le sommet a appelé par ailleurs à la tenue d’un congrès international pour discuter une résolution internationale au sujet du piratage en Somalie.

En ce qui concerne le Darfour, cette région de l’ouest du Soudan en guerre civile, les Chefs d’Etat ont souligné la nécessité de garantir "une avancée rapide dans les efforts visant à réaliser la paix, la sécurité, la justice et la conciliation ay Darfour", selon le texte dont l’AFP a eu une copie.

Des hauts responsables de la Mission de paix hybride des Nations unies et de l’Union africaine (Minuad) ont affirmé récemment qu’il n’y avait "plus de guerre" dans cette région de l’ouest du Soudan. A l’ouverture du sommet, le colonel Kadhafi a accusé Israël "d’être derrière tous les conflits en Afrique", appelant à la fermeture de toutes les ambassades israéliennes sur le continent.

Outre M. Béchir, poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes au Darfour, le président du Zimbabwe Robert Mugabe était également présent sous la tente géante érigée sur le port de Tripoli. En revanche, les présidents sud-africain (Jacob Zuma), sénégalais (Abdoulaye Wade), nigérian (Umaru Yar’Adua) et ougandais (Yoweri Museveni) étaient absents.

Mardi, un défilé militaire et un spectacle sont prévus pour retracer l’histoire de la Libye de Mouammar Kadhafi, à l’occasion de l’anniversaire de son accession au pouvoir le 1er septembre 1969, et célébrer le 10e anniversaire de l’UA. (Afp)


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