Gadio pratique la langue de bois    
06/04/2009

Le ministre sénégalais des Affaires Etrangères, Cheikh Tidjane Gadio qui était en Mauritanie le 6 avril dans le cadre d’une «médiation sénégalaise» entre les protagonistes de la crise a rencontré le Général Aziz, le président du RFD et certains des dirigeants du FNDD dont l’un des ténors Messaoud Ould Boulkheir avait récemment demandé au Sénégal de réviser sa position par rapport au coup d’Etat, si ce pays, veut jouer au médiateur.



A l’issue de l’audience que M Ahmed Ould Daddah a accordĂ© au ministre sĂ©nĂ©galais, ce dernier s’est lancĂ© dans une longue «hâblerie» fortement marquĂ©e par la langue de bois :« J’ai eu l’honneur d’être reçu par le prĂ©sident Ahmed Ould Daddah en ma qualitĂ© d’émissaire du prĂ©sident Abdoulaye Wade ( …)Le PrĂ©sident Ahmed Ould Daddah m’a parlĂ© avec beaucoup de sagesse. Il a rĂ©itĂ©rĂ© les liens très forts qui existent entre nos deux peuples, le mĂŞme peuple avec deux Etats. Il nous a prodiguĂ©s des conseils. Il a donnĂ© des avis que nous respectons Ă©normĂ©ment et que nous allons transmettre au prĂ©sident Wade Â» Houlalala ! Et Gadio de poursuivre : Â« Nous estimons avoir fait un pas important après notre rencontre avec le prĂ©sident Ahmed Ould Daddah et nous lui rĂ©itĂ©rons notre grande considĂ©ration en tant que personnalitĂ© mauritanienne, personnalitĂ© africaine qui aime son continent et travaille pour son pays. Nous pensons qu’il apportera une contribution essentielle aux discussions que nous souhaitons Ă©tablir rapidement en Mauritanie»
RĂ©agissant au FNDD qui pense que le SĂ©nĂ©gal a pris position et s’est disqualifiĂ© d’être mĂ©diateur M Gadio dĂ©clare : « Notre position est celle de l’Union africaine. Et, la position de l’Union Africaine, nous l’avons dit et redit, c’est de ne pas ĂŞtre favorable aux changements anticonstitutionnels. Ce que le SĂ©nĂ©gal a ajoutĂ© -c’est peut ĂŞtre cela que certains de nos amis ont plus Ă©coutĂ© qu’autre chose- c’est que la Mauritanie n’est pas n’importe quel pays pour nous. Ce pays nous intĂ©resse au plus grand chef Â».
Et d’ajouter : Â«Nous avons un devoir, non pas de prendre un camp pour le soutenir contre un autre, mais un devoir d’aider au rapprochement des diffĂ©rentes positions pour sortir de la crise. Le prĂ©sident Abdoulaye Wade a Ă©tĂ© opposant pendant 26 ans. Le SĂ©nĂ©gal -Dieu merci- qui n’a jamais connu de changements politiques anticonstitutionnels, ne peut qu’être en conformitĂ© avec la charte de l’Union africaine qui refuse ces changements anticonstitutionnels(…)C’est ça la position du SĂ©nĂ©gal..» OUF !!!

IOM


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