Visite du Général Aziz dans le «Triangle de la pauvreté» : Focus sur les étapes de M’Bout, Lexeiba et Monguel   
23/03/2009

 Dans le cadre de la visite du Président du HCE, Chef de l’Etat dans l’Aftout ou le «Triangle de la pauvreté», plusieurs localités de la wilaya du Gorgol ont été visitées.  Focus,  sur les étapes de M’Bout, Lexeiba et Monguel.



En cette journée du vendredi 20 mars 2009, à M’bout, sous un soleil de plomb, les populations ont commencé à investir très tôt la place centrale de la ville sise à la Moughataa.

L’animation était déjà là. Une foule bigarrée se massait et est devenue très compacte à la  mi- journée. Des dizaines de banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Bienvenue au Président du HCE » étaient déployées.

Il y’avait certes beaucoup de ressortissants de M’Bout sur la place mais on notait également la présence importante d’élus venus, des localités proches mais aussi celles éloignées  comme celle de Toufoundé Civé ou de Maghama.et de plusieurs cadres de la wilaya du Gorgol.

L’initiative le « CONCRET » s’était déplacée aussi en très grand nombre. Les populations de Djajibiné étaient là aussi. Certains étaient montés à cheval. Les villages et hameaux avoisinants étaient quasiment tous représentés et rivalisaient d’ardeur en les chants et danses.

Des écoliers vêtus aux couleurs de la RIM chantaient à tue tête. Côté musique, les tambours, flûtes et…assiettes assuraient l’animation. C’est à 18 h 15 que le Général Mohamed Ould Abdel Aziz accompagné d’une très forte délégation ministérielle a fait son entrée à M’Bout en provenance de Lehrach.

Le temps que la délégation présidentielle et les invités prennent place dans la tribune officielle, Sy Adama Ministre de l’Equipement et des Transports et Maire de M’Bout a pris la parole pour souhaiter la bienvenue au Chef de l’Etat et de prévenir : «  Je vais être long car c’est l’opportunité qui le veut. » L’êlu de M’Bout a remercié le Général d’avoir pensé à l’Aftout. Cet Aftout à la géographie difficile. Cet Aftout de peine et de soif.

 Ce triangle de l’enclavement dont les populations souffrent». Avant de dire : «oui au nom des populations de l’Aftout, oui aux idéaux du Général, oui au nouvel espoir, oui au désenclavement de l’Aftout qui est le prélude à sa renaissance, oui au combat du renouveau, non à la gabegie, non au souffrance des femmes transportant des bidons d’eau sur des dizaines de kilomètres».

Sy Adama a plaidé également pour une sécurisation de la digue protectrice de la ville de M’Bout et une extension du réseau électrique. En réponse, le Président du HCE a remercié les populations venues à l’accueil : « La lutte contre la gabegie est engagée.

Une Mauritanie nouvelle où chacun jouira de ses droits est  née. Nous possédons du fer, de l’or du pétrole, pourquoi y-a-t-il de la pauvreté chez nous ? Les biens publics ont toujours été dilapidés. Nous ne voulons plus de la politique à l’ancienne. Nous ne voulons plus entendre parler de triangle de la pauvreté. Les représentants du peuple ne veulent plus de la gabegie. Que les Mauritaniens s’inscrivent sur les listes pour changer les choses. La Mauritanie ne nous appartient pas. Nous partirons un jour, mais il faudra léguer quelque chose aux générations futures. Il ne manque à notre peuple que l’éveil sinon nous avons tout ce qu’il faut pour réussir. Par le passé, il y’a eu des gens qui ont volé les biens publics. Lorsqu’on les arrête, ils prétendent être des prisonniers politiques. Il faut arrêter ces mensonges. Nous ne détenons aucun prisonnier politique. Les ministres qui m’accompagnent ont vu les besoins des populations. Des mesures seront prises pour régler l’électrification, l’eau du Foum l’Gleita va couvrir les besoins de toute la zone.» 

Il était 19 h 45, et cette allocution a mis fin à l’accueil.

A Lexeiba, tout comme à M’Bout, ce matin du 21 mars 2009, les populations ont très tôt occupé les deux bords de la route principale qui mènent à M’Bout.

La place centrale de la ville où une tribune a été installée était noire de monde. Ici aussi, c’était des chants et des danses dans la chaleur de ce matin et la poussière que des camions citernes arrosaient continuellement.

De temps en temps, de fausses alertes sont occasionnées par des véhicules venant de la direction de M’Bout. A Lexeiba également, on notait la présence d’élus, d’acteurs politiques, de cadres, de simples citoyens et de notabilités de Lexeiba mais aussi du Gorgol dans sa diversité. Tout le gotha était presque là.  Bâ Yahya Bocar et les membres du groupe le « CONCRET » étaient présents à Lexeiba et à Bithingal, petite localité située à une vingtaine de kilomètre où le Général a observé une halte.

On a noté la présence effective de Moustapha Kane à l’accueil. A 9 h 45, l’hélicoptère qui précède le cortège sur les étapes est apparu et a commencé à tournoyer dans le ciel de Lexeiba. A mesure que l’attente se prolongeait, on sentait l’impatience sur les visages.

En attendant, les hommes et les femmes dansent jusqu’à l’épuisement. La commune de Ganki était bien représentée aussi à l’accueil, Sinthiane, Adress, pareillement. A 11 h 30, le Président du HCE, Chef de l’Etat fait son entrée dans la ville sous les acclamations des populations. A la tribune, le Maire la commune de Lexeiba Kane Mamadou Mamoudou, a tenu un discours dans lequel il a souhaité la bienvenue au Général Mohamed Ould Abdel Aziz.

Il a ensuite fait une présentation générale de Lexeiba avant de  prononcer des doléances: « Nous aspirons à la protection de la réserve d’Atf, la réalisation du barrage de Bithingal, l’équipement de forages déjà réalisés, la mise en place d’un programme spécialisé de clôture contre la divagation animale, l’appui au développement de l’agriculture irriguée, l’achèvement d’un plan d’urbanisation, l électrification, l’extension de la capacité des châteaux d’eau, la création d’un lycée et remercions les autorités régionales et locales pour avoir répondu avec promptitude aux sollicitations des populations de ma commune. »

Le Président du HCE, Chef de l’Etat a répondu en remerciant les populations : « Nous avons constaté beaucoup de pauvreté ici. Le Ministère de l’Hydraulique va réduire les problèmes d’eau.

Le Ministère de l’Equipement va s’atteler à régler les problèmes des routes. Les anciennes autorités on mis le pays à genoux. Ne laissez plus faire ça. Ne laissez pas votre pays se détruire. Si vous devez élire, élisez celui qui fera le bien de la Mauritanie. La Mauritanie est à nous tous. Le pays a de la ressource. Ce qui manque, c’est le travail. J’ai vu l’état des routes. Le 06/06/09, élisez le président, les députés et les maires qui peuvent faire quelque chose. La Mauritanie nouvelle doit être égalitaire. Le temps du faux est révolu. »

Après quelques courts instants de repos, le Général Mohamed Ould Abdel Aziz s’est levé pour saluer la foule et se diriger avec son cortège vers Monguel.  13 h 05, la dernière étape du Gorgol, Monguel, était en vue.

Sur plusieurs centaines de mètres, les populations s’étaient disposées en deux haies pour accueillir le Président du HCE, Chef de l’Etat. Le soleil, à ce moment de la journée dardait des rayons brûlants sur les têtes.

Des autorités administratives, des élus locaux et ceux du Gorgol, des responsables politiques, des cadres du Gorgol étaient présents à Monguel Aussi. L’accueil  a été  très populaire. Le maire a adressé un discours dans lequel il a remercié Président du HCE.

Il a souligné des doléances pour la commune en particulier, ceux relatifs à l’éducation : un seul collège pour cinq communes. Un seul poste de santé. Ainsi que l’enclavement.
Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz a répondu : « Merci pour cet accueil. Sachez que la Mauritanie est à nous tous. La liberté et la justice doivent être vécues par tous.

Nous ne sommes pas d’accord pour revenir en arrière. Si on veut le changement, on ne doit pas revenir en arrière. Nous avons vu le triangle de la pauvreté. Il répond bien à son nom. C’est à vous de le changer. Nous en avons la richesse et la volonté de faire. Nous bougeons pour la Mauritanie. La gabegie doit disparaître des routes doivent être construites, les problèmes d’eau et d’électricité ne doivent plus exister. Tout cela ne peut se faire sans notre volonté. »

Après ces mots, la délégation officielle s’est retirée pour se reposer et reprendre la route pour Maal dans le Brakna..
 Biri N’Diaye, envoyé spécial au Gorgol


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