L’état-major des forces armées buissau-guinéennes a annoncé le 2 mars maîtriser la situation dans cette ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest où le chef de l’Etat, le président Joao Bernardo "Nino" Vieira, a été tué quelques heures auparavant par des militaires. Le commandement de l’armée a également promis, dans un communiqué, de respecter les institutions démocratiques.
"Nino" Viera a apparemment été tué en représailles à la mort, quelques heures auparavant, du chef d’état-major de l’armée. L’armée bissau-guinéenne a néanmoins assuré qu’elle respecterait "l’ordre constitutionnel et la démocratie", selon un communiqué publié par les officiers de l’état major quelques heures après la mort du président. Coups d’Etat, tentatives de coups de force et mutineries ont ponctué l’histoire de la Guinée-Bissau, ex-colonie portugaise, depuis son indépendance en 1974. L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime a présenté ce pays comme "un point clef d’entrée" de la cocaïne sud-américaine vers l’Europe, et l’implication de militaires dans ce narcotrafic a souvent été évoquée. L’UE a depuis juin 2008 une mission d’aide et de conseil visant à réformer les forces de sécurité du pays.
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