FLAM Rénovation «Vivre ensemble!»   
08/05/2006

C’est au siège du FONADH, que FLAM rénovation a choisi de s’exprimer sur son retour qui a scellé sa scission avec le FLAM originel, dans une salle comble. Dans l’audience : société civile, des journalistes, et de quelques partis politiques…



La nouvelle situation de l’après 3 août permet la liberté des diverses expressions. Dans ce cadre, la frange néo-flamiste, FLAM rénovation, rentre au pays et soutient l’idée que « l’avenir de la Mauritanie ne saurait être conçu sans tenir compte de toutes ses composantes ethniques et sociales».
« Cette diversité est la force de notre pays » a repris Bâ Mamadou Bocar, président du mouvement, et c’est dans ce sens que « nous soutenons un pacte de réconciliation nationale, dans une perspective de promotion de la paix sociale » a-t-il précisé. Ce pacte n’occulte en rien les problèmes rencontrés par la communauté négro-mauritanienne ces dernières décennies qui est un problème national, et doit être discuté de façon responsable par toutes les parties concernées.

La justice est le « socle de la paix sociale », et la mission du FLAM à sa création en 1983, justement, a été de faire prendre conscience aux communautés nationales et internationales, de la marginalisation de la communauté noire. Certes, on est loin d’avoir trouvé une solution, et il serait illusoire de vouloir régler tous les problèmes immédiatement, mais c’est un début sur le chemin de la vérité qui « apaisera les cœurs et les esprits des victimes », qui est une condition sine qua none de tout développement économique et social durable. Un chemin qui devra selon eux, être jalonné par une commission indépendante , qui aurait le pouvoir de convoquer et d’entendre quiconque pourra aider à la manifestation de la vérité, et notamment les auteurs des forfaits, les victimes, les rescapés et les témoins. La réconciliation demande un minimum de volonté de travailler à la gestion pacifique des différends persistants, avec comme objectif premier la restauration de la volonté de «vivre ensemble». Nous sommes condamnés à vivre ensemble effectivement, et la logique de partition fédérale évoquée par le FLAM originel, si elle peut être sujette à caution, doit aussi mener la réflexion de cette cohabitation entre communautés.
Pour ceux qui les perçoivent comme des traîtres à la cause flamiste, ils rétorquent qu’en «revenant au pays, ils ne se désolidarisaient pas, le moins du monde des réfugiés, de l’autre côté du Fleuve», et que leur situation d’exilés «volontaires» était différente de celles des femmes et hommes, spoliés de leurs biens, humiliés, et débarqués de l’autre côté du fleuve Sénégal. Dans le contexte actuel de recensement et des prochaines échéances électorales, gageons que ce retour suscitera un débat dans la mer atone des discours politiques actuels. o
Par Mamoudou Lamine Kane
Mamoudoukane@hotmail.com


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