Tirs sur des véhicules mauritaniens à coté de Nara   
27/12/2008

Des rebelles touareg ont ouvert le feu dans la nuit de vendredi à samedi 26 décembre sur trois véhicules civils dans l’ouest du Mali, près de la frontière avec la Mauritanie, faisant "des blessés", a rapporté  de Bamako l’afp qui a cité une  source policière.



"Les «bandits armés» (appellation des touareg armés) ont tiré dans la nuit de vendredi à samedi sur trois véhicules civils dans la zone de Nara", une localité située à 400 km à l’ouest de Bamako, a déclaré une source policière contactée dans la région.
"Il n’y a pas eu de mort mais il y a des blessés", selon la même source, qui n’a pas été en mesure d’en fournir le nombre.
Traditionnellement basés dans le nord du pays, des rebelles touareg dirigés par Ibrahim Ag Bahanga tentent d’installer une base dans l’ouest du Mali, à la frontière avec la Mauritanie, avaient indiqué vendredi des sources concordantes à l’afp.
"Nous venons d’envoyer un renfort dans la zone pour assurer la sécurité des populations parce que depuis quelques jours, les «bandits armés» tentent de s’installer à l’ouest vers la frontière entre le Mali et la Mauritanie", avait déclaré un responsable du ministère malien de la défense.
"Depuis 72 heures, les rebelles bougent beaucoup dans notre zone", avait précisé vendredi à l’afp Bakary Mangassouba, maire de Nara.
"Ils (les rebelles) ont enlevé trois véhicules civils dont deux ont été retrouvés. Ils ont arrêté et dépouillé des civils et harcelé plusieurs villageois qu’ils accusent de donner des renseignements sur eux à la police", avait dit M. Mangassouba.
Le 20 décembre, des rebelles touareg ont mené une attaque contre une garnison militaire à Nampala (500 km au nord-est de Bamako).
Selon le ministère malien de la défense, cette attaque, attribuée par des sources officielles au groupe d’Ibrahim ag Bahanga, a fait "9 morts" dans les rangs des forces armées et "11 morts" parmi les "assaillants".
Une source proche du chef rebelle a affirmé qu’"au moins 20 militaires" maliens avaient été tués.
Alger avait abrité en juillet 2006 la signature d’accords de paix entre le gouvernement malien et les rebelles touaregs. Un nouvel accord avait été signé en juillet 2007 sous l’égide du même médiateur algérien.


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