MEMOIRES: OU EN EST-ON?(2)    
20/12/2008

Le Pays est Ă  la veille de deux dates imminentes qui sont d’une très grande importance pour les Mauritaniens, dans  la situation qu’ils vivent depuis quatre mois. Il n’est donc peut-ĂŞtre pas superflu de faire «le point», avant ces deux Ă©chĂ©ances, pour lever certaines ambiguĂŻtĂ©s que les «orchestrations» habituelles ont dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  installer dans nos esprits, aidĂ©es en cela par notre «pessimisme» façonnĂ© par les dernières dĂ©cennies.



Mais il faut aussi avouer, Ă  notre dĂ©charge, que «notre gestion» par les temps qui courent dĂ©fie  l’analyse et les analystes qui devraient s’enregistrer au chĂ´mage. Les Mauritaniens sont «perdus» et ne savent pas pour la plupart, oĂą en sont-ils ?
 
Sur le plan intĂ©rieur le Pays est dans  un «coma» et une expectative que les «AutoritĂ©s auto proclamĂ©es» ne semblent pas diagnostiquer. Ces derniers jours le champ des LibertĂ©s Individuelles a montrĂ© des signes positifs et que le «Chef» revient peut-ĂŞtre Ă   une «humeur normale». Certaines personnes ou «PersonnalitĂ©s» se sont mĂŞme attribuĂ©es la «paternité» de la libĂ©ration, sous caution de Isselmou O.Abdel Kader, libĂ©ration dĂ©cidĂ©e donc au niveau du  «Chef», comme la mise sous mandat de dĂ©pĂ´t. Bref ! C’est LOUABLE de la part du «Chef» et des intervenants! Et «ces interventions» quelles qu’elles aient Ă©tĂ©, devraient aboutir Ă  de la reconnaissance,  mĂŞme si cela ressemble Ă  de la rĂ©cupĂ©ration politique. Peu importe !
Malheureusement au dernier moment il y a eu un «rebondissement» qui laisse perplexe et  mĂ©rite d’être explicitĂ© afin que la vĂ©ritĂ© soit connue de tous. En effet,  suite Ă  un certain nombre de «messages  et signaux» incitant Ă  dĂ©poser une demande de LibĂ©ration, le problème «étant terminĂ© lĂ -Haut», la libĂ©ration a  Ă©tĂ© «dĂ©cidĂ©e» mais avec une caution de 200.000 UM. Qu’à cela ne tienne, puisque le «Chef» voulait se dĂ©barrasser du problème ! Ce n’est quand mĂŞme pas 100 Millions ! Mais voilĂ  qu’en dehors de toute attente, et alors que le «scoop» a fait son chemin et que M. Isselmou a Ă©tĂ© invitĂ© pour le week end, en signe de soutien, le Ministère Public  fait appel de la dĂ©cision de mise en LibertĂ©.
Qui joue Ă  quoi ? Les ordres du «Chef» ne sont-ils plus exĂ©cutĂ©s ? Quelqu’un, quelque part joue-t-il son propre jeu ? Quoi qu’il en soit, il y a un aspect, involontaire peut-ĂŞtre, de «torture morale» qui s’ajoute Ă  ces deux mois d’incarcĂ©ration pour laquelle les qualificatifs ne manquent pas. On dit «involontaire» parce que, par principe, il faut toujours accorder le prĂ©jugĂ© favorable, surtout dans la confusion. 
A l’heure actuelle, le dossier est entre les mains de la Cour qui est Souveraine. Le Ministère n’a plus que le Pouvoir de retirer son Appel. Et la décision ne devrait désormais appartenir qu’à la Cour.
 
Aujourd’hui, les Mauritaniens attendent la libĂ©ration de leur PrĂ©sident de la RĂ©publique avant, aurait-on pris «l’engagement», le 24. Et cela semble reprĂ©senter «un casse-tĂŞte», s’il n’y a pas un COROLLAIRE Ă  cette dĂ©cision. Alors c’est un suspens que je me garderai bien de «dissĂ©quer».C’est peut-ĂŞtre un «cas d’école», mais un cas qui nous  interpelle TOUS, Ă  l’intĂ©rieur comme Ă  l’ExtĂ©rieur.
Non ! Je vais plutĂ´t me prĂ©occuper du «NINISME» c’est-Ă -dire, m’adresser Ă  ceux qui «ont  prĂ´nĂ© » le « ni-ni », soit disant comme sortie de crise, si tant est que «crise» il y a eue. Du reste, la dernière note du PrĂ©sident de la RĂ©publique, publiĂ©e par le «CALAME», est assez Ă©difiante dans ce sens ! Un proverbe de chez nous dit qu’il est  mieux «de se satisfaire de ce qu’on a dĂ©jĂ  confectionnĂ© que de se lancer dans une confection hypothĂ©tique» qui ne va certainement pas ĂŞtre meilleure dans tous les cas.
 
Nous, Mauritaniens, devons nous convaincre que nous sommes «particuliers» dans toutes les acceptions du terme. Nous nous plaignons de nos «élites» de notre classe politique et il y a de quoi. Mais nos partenaires étrangers doivent aussi se convaincre de cette idée pour nous «gérer» correctement. Ils ne devraient pas «appliquer chez nous les même règles qu’ailleurs». C’est une erreur qui est souvent commise. Et cela a toujours été dommageable pour la suite. Et beaucoup de péripéties pouvaient être évitées.
Le Grand GUY BEDOS, a parlé des dirigeants de la gauche quand elle arrivée au pouvoir et incité les Français à «faire avec», ajoutant «il n’y a que cela dans le magasin». Cela s’applique tellement à nous.
Mais le Chancelier AdĂ©nauer avait dit aussi dans le mĂŞme ordre d’idĂ©e : «Les hommes sont ce qu’ils sont, il n’y en a pas d’autres».  
J’ai dĂ©jĂ  abordĂ© ce problème de l’objectif rĂ©el du 6 AoĂ»t, dans les articles prĂ©cĂ©dents. Je ne vais rien ajouter sauf que le «NINISME» n’est qu’une forme de CONSECRATION du 6 AoĂ»t, consĂ©cration qui est rejetĂ©e par beaucoup, beaucoup de Mauritaniens, malgrĂ© des apparences trompeuses et «fabriquĂ©es», qui sont  l’apanage dans ce pays et sur lesquelles certains partenaires Ă©trangers ne devraient pas fonder beaucoup «d’espoirs».
 
Quant Ă  la CommunautĂ© Internationale, sa position est suffisamment claire et sans appel, malgrĂ© le dĂ©sir de certains «applaudisseurs» quelque peu «essoufflĂ©s»  d’entrevoir des «ballons d’oxygène»  Ă  tort et Ă  travers et surtout dans des communiquĂ©s qui ne comportent pourtant aucune ambiguĂŻtĂ©.
C’est l’occasion ici  de se fĂ©liciter de l’envoi par le PrĂ©sident Wade, DOYEN de l’Afrique, de son Ministre des Affaires Etrangères, porteur d’un Message au PrĂ©sident de la RĂ©publique Ă  LEMDEN ! LĂ  on retrouve le SĂ©nĂ©gal Frère ! Et le contraire ne «s’avalait», pas comme le 6 AoĂ»t!
 
Dans quelques jours l’Union Africaine qui ne compte plus aucune fausse note, va se rĂ©unir et il sera certainement question de «NOUS», parmi d’autres problèmes  posĂ©s au  Continent.   
Si l’engagement de libĂ©rer «sans conditions», le PrĂ©sident de la RĂ©publique n’est pas tenu, la CommunautĂ© Internationale s’en tiendra au processus qu’elle a indiquĂ© parce que, pour elle «la marche arrière» est impensable. On doit donc se rĂ©signer, si tant est qu’on en soit capable. Et s’il y a SAISINE DU CONSEIL DE SECURITE on peut dire que les dĂ©s seront jetĂ©s et le «sort scellé» dĂ©finitivement. Si la RAZZIA qui veut «dĂ©possĂ©der» un campement voit les ânes de ce dernier, il n’y a plus d’échappatoire possible. C’est un langage que nous devrions connaĂ®tre dans nos traditions ancestrales. WA LLAHOU WELIOU TEWFIGH    
 
 
Mohamed Abdellah Kharchi


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