Accrochage de Nampala: Des morts, des blessĂ©s et des otages   
20/12/2008

«L’accrochage de Nampala a Ă©tĂ© un vĂ©ritable carnage» a dĂ©clarĂ© sous l’anonymat  une source sĂ©curitaire mauritanienne qui a suivi l’évolution de la situation, après l’accrochage entre l’armĂ©e malienne et un groupe armĂ©, Ă   Nampala, localitĂ© malienne riveraine de la Mauritanie. Les combats  ont opposĂ©s soldats maliens et un groupe armĂ© prĂ©sentĂ© comme Ă©tant des  "Touareg" est survenu  samedi 20 dĂ©cembre dans cette localitĂ© situĂ©e Ă  500 km au nord-est de Bamako, et Ă  25 kilomètres des frontières mauritaniennes avec le Mali, du cotĂ© de Fassala.



Les affrontements ont fait des morts, des blessĂ©s et abouti Ă  des prises d’otages par les "rebelles", qui ont pu s’enfuir. L’attaque a Ă©tĂ© attribuĂ©e au groupe de rebelles touareg dirigĂ© par Ibrahim Ag Bahanga (photo). Les assaillants venus Ă  bord d’une quinzaine de vĂ©hicules, sont repartis, sans avoir Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©s.PrĂ©sentĂ©  par les autoritĂ©s comme le "cerveau" de l’opĂ©ration, Ibrahim Ag Bahanga, qui dĂ©tenait dĂ©jĂ  trois militaires de l’armĂ©e malienne, se retrouverait donc avec de nouveaux otages entre les mains. Les observateurs s’interrogent nĂ©anmoins sur les raisons de ces nouvelles violences, six jours après l’appel Ă  la paix lancĂ© par le chef de l’Etat aux groupes rebelles, lors d’un dĂ©placement dans le nord dĂ©sertique du pays. "Je suis formĂ© pour faire la guerre, mais je prĂ©fère la paix. J’invite mes frères qui sont dans les montagnes (rebelles) Ă  venir faire la paix", avait notamment dĂ©clarĂ© le prĂ©sident malien, militaire de carrière. Selon des analystes citĂ©s par l’Afp, ces hostilitĂ©s sont l’initiative de "faucons" au sein des groupes rebelles qui accusent le gouvernement de "traĂ®ner" dans l’application de l’accord d’Alger de 2006. Cet accord stipule notamment que les Touareg ne doivent plus rĂ©clamer l’autonomie de leur rĂ©gion tandis que Bamako doit pour sa part accĂ©lĂ©rer le dĂ©veloppement des rĂ©gions du Nord. Mais le plus radical des chef de groupes rebelles, Ibrahim Ag Bahanga, a toujours demandĂ©, depuis 2007, que l’armĂ©e malienne se retire de «Tinzawaten», localitĂ© situĂ©e Ă  la frontière avec l’AlgĂ©rie, Ă  plusieurs centaines de kilomètres de Nampala .


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