À l’occasion de la parution de la traduction en arabe de l’ouvrage de Michel Guignard Musique, honneur et plaisir au Sahara, l’Institut français de Mauritanie (IFM) et le Centre de Recherche et d’Etude sur l’Ouest Saharien
(CEROS) s’associent pour organiser – en partenariat avec le Ministère de la Culture et l’Université de Nouakchott Al Aasriya – un colloque sur la notion d’azawan, les 10, 11 et 12 mai 2022. Autour d’une approche scientifique pluridisciplinaire complétée par des éclairages apportés par des musiciennes et musiciens professionnels, ce colloque se propose de questionner les fondements théoriques de la musique traditionnelle maure, comme support pour une réflexion sur les enjeux et perspectives contemporaines de sa pratique.
L’ensemble des contenus sera enregistrĂ© et mis en ligne sur le site internet de l’Institut français de Mauritanie ainsi que sur sa page Facebook. Par ailleurs, les interventions feront l’objet d’actes Ă©ditĂ©s Ă l’issue de la manifestation. Hommage Ă Michel Guignard Michel Guignard a suivi un parcours atypique. Polytechnicien, il est aussi diplĂ´mĂ© en psychosociologie, discipline qu’il a pratiquĂ©e pendant plusieurs annĂ©es dans les structures de formation de l’ArmĂ©e de Terre française. Mais c’est Ă la Mauritanie qu’il a consacrĂ© l’essentiel de ses recherches. Au total, un sĂ©jour de deux ans et demi comme officier dans le nord du pays (1962-1965), quatre mois de nomadisation individuelle (1965), deux missions du CNRS avec l’anthropologue française Germaine Tillion (1966 et 1967), un sĂ©jour d’un an Ă Nouakchott (1972-1973) et de nombreuses missions plus courtes, lui ont permis d’approfondir sa connaissance du pays oĂą il s’est rĂ©gulièrement rendu jusqu’à sa maladie et son dĂ©cès. Au fil de ses pĂ©rĂ©grinations, il rencontre de nombreux griots, iggâwen, musiciens professionnels maures de statut hĂ©rĂ©ditaire. Il est rapidement et dĂ©finitivement sĂ©duit par la beautĂ© et l’originalitĂ© de leur art, ainsi que par la manière, conviviale et interactive, dont se dĂ©roulaient les sĂ©ances de musique sous la tente. Cette immersion lui permet d’apprĂ©hender la structure sociale des maures dans toute sa complexitĂ©, notamment dans les grands campements de chefferie oĂą tous les Ă©lĂ©ments de la sociĂ©tĂ© sont reprĂ©sentĂ©s. Il Ă©tudie alors de plus près la place particulière que les iggawen occupent dans la sociĂ©tĂ© et se concentre sur l’étude mĂ©thodique de leur musique. Germaine Tillion l’incite Ă poursuivre ses premières investigations dans le cadre d’un doctorat Ă l’Ecole Pratique des Hautes Etudes oĂą elle anime alors un sĂ©minaire. Il en rĂ©sulte en 1975 la première Ă©dition d’un ouvrage sur la question, intitulĂ© Musique, honneur et plaisir au Sahara. Une deuxième Ă©dition enrichie grâce Ă une frĂ©quentation assidue de la sociĂ©tĂ© maure et de sa musique est publiĂ©e en 2005. L’auteur et le CEROS, en partenariat avec d’autres, ont travaillĂ© Ă une troisième Ă©dition dont Michel Guignard a accompagnĂ© la traduction jusqu’à son dĂ©cès. Etat des lieux, enjeux et perspectives de l’azawan L’azawan, la musique des griots maures est une musique "savante" en ce que le musicien dispose d’un cadre explicite et Ă©laborĂ© Ă l’intĂ©rieur duquel il peut crĂ©er de nouvelles pièces. C’est un système original : il s’agit d’une musique foncièrement modale, mais qui diffère des nombreuses musiques modales savantes traditionnelles, maghrĂ©bines et orientales, sur beaucoup de points. Par la multiplicitĂ© de ses structures musicales, le système offre au musicien toute une gamme de possibilitĂ©s pour choisir le mode et la forme les plus adaptĂ©s aux diffĂ©rents thèmes Ă©voquĂ©s par les chants. L’azawan est le fruit original d’influences diverses : la sociĂ©tĂ© maure a profitĂ© des contacts intimes qu’elle a eus avec des cultures variĂ©es de la rĂ©gion sud saharienne occidentale, puis avec celle des bĂ©douins arabes qui se sont appropriĂ© l’ensemble musical qu’ils ont trouvĂ© en arrivant. Ils y ont imposĂ© leur langue et ont vigoureusement contribuĂ© Ă son dĂ©veloppement. L’originalitĂ© de cet ensemble est de ne pas avoir laissĂ© l’une de ces musiques s’imposer de façon exclusive, mais de les avoir intĂ©grĂ©es au sein d’un système singulier. Dans un premier temps, azawan ne connaĂ®t que peu d’innovations. Au moment oĂą Michel Guignard entreprend ses premières recherches sur l’azawan, la structure sociale, Ă©conomique et culturelle des maures n’a pas Ă©tĂ© fortement bouleversĂ©e par la colonisation et reste foncièrement nomade. Nouakchott, la capitale, se rĂ©duit Ă quelques bâtiments. Le pays connaĂ®t une dĂ©cennie de pluies rĂ©gulières qui permet aux activitĂ©s traditionnelles de se dĂ©rouler conformĂ©ment Ă la tradition. Au contraire, dans les annĂ©es qui suivent, la Mauritanie accumule des difficultĂ©s, avec des consĂ©quences considĂ©rables et souvent irrĂ©versibles. Une sècheresse extrĂŞme s’abat sur le pays pendant plusieurs annĂ©es et extermine les troupeaux. Elle oblige les populations Ă rejoindre les axes pour y chercher des secours. La capitale, Nouakchott, voit sa population croĂ®tre de façon impressionnante. L’urbanisation et la disparition progressive des grands campements de chefferie entraĂ®nent l’installation des griots dans les agglomĂ©rations, dans des habitations urbaines oĂą leurs relations avec leurs auditeurs habituels perdent peu-a-peu le caractère d’extrĂŞme familiaritĂ© et de connivence caractĂ©ristique de la culture nomade. Par ailleurs, dès les annĂ©es 1960 – et avec une nette accĂ©lĂ©ration Ă partir des annĂ©es 1980 – l’introduction de nouveaux instruments, les bouleversements politiques et sociaux assortis aux exigences grandissantes d’un contexte international omniprĂ©sent modifient progressivement et durablement les pratiques de l’azawan. L’objectif de ce colloque est de dĂ©mĂŞler les conditions historiques du dĂ©veloppement de l’azawan et de ses Ă©volutions pour mieux en cerner les implications sociales, politiques, culturelles, religieuses ou encore techniques. Ces questions permettront d’ouvrir la rĂ©flexion sur les pratiques et problĂ©matiques actuelles de la musique maure, entre tradition(s) et modernitĂ©(s). Programme Le colloque se tiendra dans la salle de cinĂ©ma de l’Institut français de Mauritanie. Mardi 10 mai 14h30 - Session inaugurale • Allocution du Ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement (A confirmer) • Allocution de l’Ambassadeur de France en RIM • Allocution du PrĂ©sident de l’UniversitĂ© de Nouakchott Al Aasriya • Allocution du prĂ©sident du Conseil scientifique du colloque/ l’organisme co-organisateur CEROS L’azawan, la musique des griots maures est une musique "savante" en ce que le musicien dispose d’un cadre explicite et Ă©laborĂ© Ă l’intĂ©rieur duquel il peut crĂ©er de nouvelles pièces. C’est un système original : il s’agit d’une musique foncièrement modale, mais qui diffère des nombreuses musiques modales savantes traditionnelles, maghrĂ©bines et orientales, sur beaucoup de points. Par la multiplicitĂ© de ses structures musicales, le système offre au musicien toute une gamme de possibilitĂ©s pour choisir le mode et la forme les plus adaptĂ©s aux diffĂ©rents thèmes Ă©voquĂ©s par les chants. 15h10 - SESSION 1 : Hommage Ă Michel Guignard PrĂ©sentation du parcours de Michel Guignard et annonce de la parution de la traduction en arabe de l’ouvrage Musique, honneur et plaisir au Sahara ModĂ©ration : Mohamed Fall Ould Bah Intervenants : Mohamed Lemine Ould Addahi et Mohamed Ould Tetta Virgule musicale 16h20 - SESSION 2 : Azawan, la musique des iggawen (griots) maures Introduction Ă la musique savante azawan (modes, genres, instruments…), ses conditions historiques d’évolution et identification des grandes Ă©coles. ModĂ©ration : Hacen ould Hacen Intervenants : Khady Mint Cheikhna, Mohamed Ould BouleĂŻba, Mohamed Hdhana, Mohamed Ould Ahmed Meiddah et Sidelemine Bennacer Virgule musicale Mercredi 11 mai 10h - SESSION 3 : Les identitĂ©s multiples de l’azawan L’azawan a Ă©tĂ© le fruit original d’influences diverses : la sociĂ©tĂ© maure a profitĂ© des contacts intimes qu’elle a eus avec des cultures variĂ©es de la rĂ©gion sud saharienne occidentale, puis avec celle des bĂ©douins arabes qui se sont appropriĂ© l’ensemble musical qu’ils ont trouvĂ© en arrivant. L’originalitĂ© de cet ensemble est de ne pas avoir laissĂ© l’une de ces musiques s’imposer de façon exclusive, mais de les avoir intĂ©grĂ©es au sein d’un système singulier. ModĂ©ration : Djeinaba Elhadj Diouf Intervenants : Ahmed Aydoun, Fethi Zghonda, Hammadi Habad, Brahim Bilal Ramdhane Virgule musicale 14h30 - SESSION 4 : Acteurs et enjeux socio-politiques de l’azawan Au moment oĂą Michel Guignard entreprend ses premières recherches sur l’azawan, la structure sociale, Ă©conomique et culturelle des maures n’a pas Ă©tĂ© fortement bouleversĂ©e par la colonisation et reste foncièrement nomade. L’urbanisation et la disparition progressive des grands campements de chefferie entraĂ®nent l’installation des griots dans les agglomĂ©rations, oĂą leurs relations avec leurs auditeurs habituels perdent peu-a-peu le caractère d’extrĂŞme familiaritĂ© et de connivence caractĂ©ristique de la culture nomade. Par ailleurs, dès les annĂ©es 1960 – et avec une nette accĂ©lĂ©ration Ă partir des annĂ©es 1980 – l’introduction de nouveaux instruments, les bouleversements politiques et sociaux assortis aux exigences grandissantes d’un contexte international omniprĂ©sent modifient progressivement et durablement les pratiques de l’azawan. 14h30 - Partie 1 : ModĂ©ration : Deddoud Ould Abdellahi Intervenants : Abdel Wedoud Ould Cheikh, Fatimetou Abdel Wehab et Ahmed Abidine 16h20 - Partie 2 : ModĂ©ration : Mohamed Ould Meyine Intervenants : Catherine Taine-Cheikh, Aline Tauzin, SĂ©bastien Boulay, Mariem Baba Ahmed 18h30 - Projection : Entretien avec Michel Guignard (durĂ©e environ 1h) Jeudi 12 mai 10h - SESSION 5 : Transmission et valorisation patrimoniale ElĂ©ment essentiel de la culture maure, la patrimonialisation de l’azawan constitue un enjeu majeur de la sauvegarde de sa pratique. Comment transmettre et valoriser le patrimoine de l’azawan ? Comment conserver les archives sonores et les partager avec le public ? ModĂ©ration : Ahmed Maouloud Eida Intervenants : Mamadou Hadya Kane, Ala Marwani, Pierre Pichon et Mathilde Allard 11h50 - Visite du Fonds Mauritanie 14h30 - SESSION 6 : L’azawan dans le monde contemporain : enjeux et perspectives PrĂ©sentation d’une enquĂŞte de sociologie rĂ©alisĂ©e par Hamoud Moustapha Saleck et Med Lemine Sid’Ahmed Ely, du Club des Sociologues mauritaniens sur la question des conditions matĂ©rielles de l’exercice de la musique maure. 15h - Table-ronde : Adapter sa pratique au monde contemporain ModĂ©ration : Monza Intervenants : Tahra Mint Hembara, Sidna Ould Alem, Cheikh Ould Abba et Cheikh Ould Lebiyal 16h30 - ClĂ´ture du colloque Visite libre de l’exposition sur les instruments de musique au MusĂ©e national de Nouakchott Concert de clĂ´ture 20h30 DJ Dahker Les virgules musicales qui enrichissent le programme permettront d’apprĂ©hender la diversitĂ© de l’azawan Ă travers les reprĂ©sentants des diffĂ©rentes Ă©coles : • L’école du Tagant avec Cheikh ould Dah ould Abba • L’école des deux Hodhs avec Maka Dendeni • L’école de l’Ouest avec Lemrabot ould Elkadi ould Ingdhey ComitĂ© scientifique - Abdel Wedoud Ould Cheikh (PrĂ©sident du comitĂ© scientifique) - Mathilde Allard (SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale) - Ahmed Maouloud Eida (SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint) - Mohamed Fall Ould Bah - SĂ©bastien Boulay - Mohamed Ould BouleĂŻba - Khady Mint Cheikhna - Mamadou Hadya Kane - Catherine Taine-Cheikh Intervenants - Ahmed Salem Abidine, doctorant en anthropologie Ă l’UniversitĂ© de Nouakchott (UNA). - Mathilde Allard, chargĂ©e de la conservation et de la valorisation du Fonds Mauritanie Ă l’Institut français de Mauritanie. - Ahmed Aydoun, musicologue spĂ©cialiste de la musique arabe, compositeur et directeur artistique de nombreux festivals et Ă©vĂ©nements artistiques au Maroc. - Mariem Baba Ahmed, directrice de la coopĂ©ration internationale au Ministère de l’enseignement supĂ©rieur et de la recherche scientifique Mauritanien. - Sidelemine Bennacer, professeur de philosophie Ă la facultĂ© de Lettres et Sciences Humaines de l’UniversitĂ© de Nouakchott (UNA). - SĂ©bastien Boulay, anthropologue, maĂ®tre de confĂ©rences Ă l’UniversitĂ© de Paris. - Djeinaba Elhadj Diouf, cheffe du DĂ©partement de linguistique et langues nationales Ă la FLSH de l’UniversitĂ© de Nouakchott (UNA). - Ahmed Maouloud Eida, chef du DĂ©partement de lettres et sciences humaines Ă l’UniversitĂ© de Nouakchott (UNA). - Med Lemine Si’Ahmed Ely, membre du Club des sociologues mauritaniens. - Hammadi Habad, enseignant chercheur de la Philosophie et de la Culture au DĂ©partement de la Philosophie et de la Psychologie (UCA de Marrakech). - Mohamed Hdhana, professeur d’anthropologie Ă l’UniversitĂ© de Nouakchott (UNA), Conseiller du Ministre de la Culture - Mamadou Hadya Kane, Conservateur du MusĂ©e National de Mauritanie. - Ala Marwani, ancien Conservateur du MusĂ©e National de Mauritanie. - Fatimetou Mint Abdel Wehab, professeure de lettres Ă l’UniversitĂ© de Nouakchott (UNA). - Khady Mint Cheikhna, professeure de lettres Ă l’UniversitĂ© de Nouakchott (UNA). - Tahra Mint Hembara, musicienne, joueuse de ardin. - Monza, artiste de Rap et producteur de musique. - Cheikh Ould Abba, Chef de division musique Institut National des Arts (Nouakchott). - Deddoud Ould Abdellahi, professeur d’histoire culturelle Ă l’UniversitĂ© de Nouakchott (UNA). - Mohamed Lemine Ould Addahi, chargĂ© d’affaires Ă l’Ambassade de RIM au SĂ©nĂ©gal. - Hacen Ould Hacen, professeur de lettres Ă l’UniversitĂ© de Nouakchott (UNA). - Mohamed Ould Ahmed Meiddah, ancien Conseiller du ministre de la Culture. - Sidina Ould Alem, Chef de service Musique Institut National des Arts (Nouakchott). - Mohamed Lemine Fall Ould Bah, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du CEROS. - Mohamed Ould BouleĂŻba, professeur de littĂ©rature comparĂ©e Ă la facultĂ© de Lettres et Sciences Humaines de Nouakchott (UNA). - Abdel Wedoud Ould Cheikh, anthropologue, Professeur Ă©mĂ©rite de l’UniversitĂ© de Lorraine. - Cheikh Ould Lebiyal, Chef de division musique Institut National des Arts (Nouakchott). - Mohamed Ould Meyine, professeur d’histoire Ă l’UniversitĂ© de Nouakchott (UNA), PrĂ©sident du Conseil scientifique du CEROS. - Pierre Pichon, coordinateur et responsable de l’ensemble des entrĂ©es de documents sonores, DĂ©pĂ´t lĂ©gal, dons et acquisitions Ă la Bibliothèque nationale de France. - Aline Tauzin, ethnologue, membre du CNRS France. - Mohamed Ould Tetta, professeur de littĂ©rature Ă l’UniversitĂ© de Nouakchott (UNA), Conseiller chargĂ© de la communication au Ministère des affaires Ă©trangères. - Brahim Bilal Ramdhane, professeur de philosophie Ă l’UniversitĂ© de Nouakchott (UNA). - Hamoud Moustapha Saleck, membre du Club des sociologues mauritaniens. - Catherine Taine-Cheikh, linguiste, Directrice de recherche Ă©mĂ©rite au CNRS. - Fethi Zghonda, violoniste, compositeur et chef d’orchestre, ancien professeur et co-fondateur de l’Institut SupĂ©rieur de Musique de Tunis. Organisation Colloque co-organisĂ© par l’Institut français de Mauritanie (IFM) et le Centre de Recherche et d’Etude sur l’Ouest Saharien (CEROS). Lieu Institut français de Nouakchott Rue Ahmed Ould Mohamed Quartier Tevragh ZeĂŻna Nouakchott T : +222 45 29 96 36 Partenaires Ministère de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement de la RĂ©publique Islamique de Mauritanie UniversitĂ© de Nouakchott Al Aasriya (UNA) Mauritel Collaboration de France Musique avec l’émission Ocora Couleurs du Monde COLLOQUE Co-organisĂ© par l’Institut français de Mauritanie et le Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Ouest Saharien AUTOUR DE LA MUSIQUE MAURE ÉTAT DES LIEUX, ENJEUX ET PERSPECTIVES HOMMAGE À MICHEL GUIGNARD À L’INSTITUT FRANÇAIS DE MAURITANIE 10, 11, 12 MAI 2022
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