Nouakchott: Faisons de la lutte contre l’esclavage un combat commun et consensuel entre la société civile et les gouvernements des pays du Sahel   
17/03/2022

Sous le haut patronage du Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, les ONG fondatrices du Réseau G5 Sahel Contre l’Esclavage ont organisé, mercredi à Nouakchott,



 en collaboration avec le commissariat aux Droits de l’Homme, à l’Action humanitaire et aux Relations avec la Société civile, un colloque sous-régional sur la lutte contre l’esclavage et ses formes contemporaines.

La rencontre de deux jours est organisée sous le thème : " Faisons de la lutte contre l’esclavage un combat commun et consensuel entre la société civile et les gouvernements des pays du Sahel ». Elle vise principalement à amener les gouvernements des pays du G5 Sahel à s’engager pleinement, à travers la mise en place d’une stratégie coordonnée et concertée, visant l’éradication complète de l’esclavage et pratiques analogues et leurs séquelles.

Dans son discours d’ouverture, le commissaire aux Droits de l’Homme et à l’Action humanitaire, M. Cheikh Ahmedou Ould Ahmed Salem Ould Sidi, a indiqué que l’organisation de ce forum en Mauritanie, constitue une preuve éclatante de la volonté politique sincère des hautes autorités du pays et de leur détermination à privilégier la concertation, le dialogue ainsi que le refus de toute exclusion, soulignant que la lutte contre l’esclavage et ses séquelles constitue un priorité constante et irréversible pour le gouvernement.

« il s’agit d’une priorité inscrite par le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani dans son programme et observée depuis son accession à la magistrature suprême à travers un style qui met à l’avant les valeurs de la citoyenneté, la concertation et l’attachement au vivre ensemble des composantes nationales », a-t –il noté.

M. Cheikh Ahmedou Ould Ahmed Salem Ould Sidi a souligné que la Mauritanie s’est dotée d’un ensemble de mécanismes dont, un arsenal juridique complet avec une loi incriminant l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes, ainsi que la constitutionnalisation du crime de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité imprescriptible.

Pour renforcer ce cadre juridique, poursuit-il, des tribunaux spécialisés dans la lutte contre les pratiques esclavagistes ont été créés.

Dans le domaine de la sensibilisation, le commissaire aux droits de l’homme a ajouté que son département a récemment organisé 19 campagnes de sensibilisation sur les lois criminalisant l’esclavage et la traite des êtres humains aux profits des autorités administratives, judiciaires et de sécurité et des ONGs travaillant dans ce domaine.

Par ailleurs, il a déclaré qu’un plan d’action a été élaboré en vue d’éliminer, dans le plus bref délai, les séquelles de ce phénomène. Un plan qui est une traduction effective des orientations du discours du président à Ouadane.

Pour sa part, le président de l’Association abolitionniste IRA, le député Biram Dah s’est félicité des avancées significatives en matière de lutte contre l’esclavage et des droits de l’homme, que la Mauritanie a connues sous l’égide du président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, par rapport aux autres pays de la sous-région.

Il a indiqué que depuis l’accession du président de la République au pouvoir, toutes les plaintes relatives à l’esclavage ont été sérieusement traitées par les représentants de l’État conformément aux textes juridiques régissant l’esclavage.

Toutefois, il a souligné que cette synergie d’engagement n’a pas encore englobé le pouvoir judiciaire national qui connait certains déséquilibres ; tout en appelant les autorités nationales à régler les questions liées au passif humanitaire et les droits des femmes en Mauritanie.

M. Biram a également souligné que cette rencontre marque le début de changement socio-politique dans la sous-région visant l’élimination de l’ancrage et des pratiques esclavagistes ainsi que la promotion des droits de l’homme notamment ceux des femmes afin de consolider la paix et la solidarité entre toutes les communautés sociales.

Lui succédant, le représentant du haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, M. Laurent Meillan, a indiqué que l’organisation de cet évènement marque une volonté de changement de la part du gouvernement mauritanien dans sa manière d’aborder la lutte contre l’esclavage.

Au sujet de l’existence de cette plateforme régionale, Il a ajouté que celle-ci permet de partager les différentes expériences, les progrès et les défis afin de mettre un terme aux pratiques esclavagistes.

De son côté, le secrétaire exécutif du réseau G5 sahel de lutte contre l’esclavage, M. Ali Bouzou, s’est félicité de l’engagement du gouvernement mauritanien dans la lutte qu’il mène pour l’abolition de l’esclavage. Un engagement qui s’est traduit à travers son implication dans l’organisation du présent forum sous régional sur l’esclavage, mais aussi à travers les mesures prises dans ce cadre, dont la reconnaissance de IRA, structure censurée depuis une dizaine d’années, en tant qu’organisation qui peut librement et légalement exercer ses activités.

Il a ajouté que l’espace Sahel est devenu, depuis plus d’une décennie, une cible privilégiée des terroristes, dont les causes ne sont pas dues seulement à la pauvreté, à l’ignorance ou au banditisme, mais également aux inégalités sociales en particulier celles relevant de l’esclavage.

M. Ali Bouzou a précisé que le combat contre ce phénomène doit être un travail commun entre les gouvernements des pays du sahel et les sociétés civiles pour venir à bout de ces pratiques honteuses.

Participent à ce colloque des représentants des ONGS actives dans la lutte contre l’esclavage provenant du Niger, du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal, de la Guinée et de la Mauritanie, en plus d’autres invités venus des USA, d’Italie, d’Allemagne, de Belgique de France et du Ghana.
AMI



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