A travers ces Contrat-programmes, le gouvernement entend faire de l’ETER un organe prioritaire (ministre de l’Equipement et des Transports)   
15/01/2022

«Le Contrat-programme signé entre l’Etat et l’Etablissement d’Entretien routier (l’ETER) illustre la volonté du gouvernement de faire de cette société un organe prioritaire dans le domaine de sa politique d’entretien du réseau routier national».



C’est ce qu’a déclaré, vendredi, le ministre de l’Equipement et des Transports, M. Mohamedou Ahmedou M’Haîmid, commentant le projet de loi autorisant la ratification du Contrat Programme pour l’entretien des voiries urbaines (Coprevu) n°04 entre l’Etat Mauritanien et l’Etablissement des Travaux d’Entretien Routier (ETER) pour la période 2022-2024.

Le ministre a ajouté que le premier projet concernait le programme contractuel pour l’entretien du réseau routier urbain n° 04 entre l’État mauritanien et l’ETER et qu’il entre dans le cadre de la mise en Å“uvre du programme prioritaire élargi du Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani ; programme destiné à maintenir l’entretien du patrimoine routier dans lequel le pays a investi des fonds importants.

Au sujet du second projet de loi, le ministre a expliqué qu’il portait sur le programme contractuel no 08 entre l’État mauritanien et l’ETER, et couvre la période 2022-2024. « À cet égard, le programme avait été précédé de sept programmes contractuels. En 2019, le gouvernement avait signé le programme contractuel n° 07 avec l’ATTM dans le but de couvrir la période entre 2019 et 2021, mais les travaux programmés dans sa dernière année étaient exécutés par l’ETER ».

Le ministre a déclaré que ce programme contractuel serait entièrement financé par le budget de l’État en mobilisant 1,8 milliard MRU pour l’entretien du réseau routier national prioritaire, notant que le budget initial 2022 prévoit 500 millions MRU pour l’entretien des routes, tandis que les 1,3 milliard restant étant distribués au cours des prochaines années 2023 et 2024 de ce contrat-programme.

Au sujet du réseau routier couvert par le programme, le ministre a précisé que le programme 8 pour la période 2022-2024 s’étendait sur 5436 kilomètres de routes pavées, dont 328 kilomètres en construction ou en reconstruction et 967 kilomètres de routes non revêtues, soit une augmentation de 7 % par rapport au réseau routier pavé. « Par rapport au dernier programme contractuel n° 7, le coût total de maintenance du réseau a été évalué à plus de 4,1 milliards MRU sur la base du prix unitaire de 2006.

Le ministre a expliqué que les besoins estimés pour ce programme contractuel étaient dus à l’expansion du réseau, au développement de sa détérioration et à l’importance accordée à l’entretien périodique et à la sécurité des routes pavées, qui n’avaient pas reçu de ressources financières suffisantes dans le passé.

Au sujet de la mise en œuvre de ce programme contractuel, le ministre a souligné que l’ETER doit, conformément au programme et de manière continue, respecter certaines conditions, notamment l’enlèvement et la stabilisation du sable des routes, l’enlèvement du sable du campus routier, l’entretien de routine permanent et fréquent, et l’entretien périodique programmé, ainsi que la décentralisation des activités d’entretien routier par l’établissement de bases routières à l’intérieur du pays.

En réponse à la question concernant la route de l’Espoir, en particulier le tronçon situé entre les ville d’Aleg et de Boutilimit, le ministre a précisé que la longueur de ce passage est de 108 km, divisé en deux lots, le premier Boutilimit jusqu’à l’après Ajouer et le second de l’après Ajouer jusqu’à l’après Aleg, soulignant que l’appel d’offres pour ces deux lots a précédé le régime actuel, et que le gouvernement a examiné ce qui peut être rectifié et faire un travail de qualité.

Il a ajouté que la période contractuelle pour ces axes avait commencé le 10 août 2020 ,et la période d’achèvement était de 30 mois selon le contrat. « Aujourd’hui, il y avait deux indicateurs pour mesurer les progrès ou les retards dans l’infrastructure, et la période de temps dans ces lots était de 54 % et les réalisations variaient selon les segments.

Le ministre a précisé que le premier axe avait un taux d’achèvement de 40 %, soit 20 km, avec des normes de qualité différentes de celles utilisées précédemment, et une différence de 14 % entre l’achèvement et le temps, notant que la couche de base était auparavant considérée comme de la terre et qu’elle était maintenant recouverte d’asphalte de 12 cm et qu’on y ajouterait 6 cm d’asphalte, ce qui augmenterait la durée de vie de la route. « L’objectif était d’améliorer et de développer des normes de qualité routière pour la sécurité des citoyens ».

Il a noté que le taux d’achèvement dans la deuxième section était de 30%, soulignant que le gouvernement comprenait la impatience des citoyens pour la fin de la route, et que 40 km de 150 km avaient été réalisés.

À la suite des directives du Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui a indiqué que les retards dans les projets routiers n’étaient plus acceptables, le ministère avait donné des avertissements aux entreprises concernées, certains d’entre eux avaient reçu le premier avertissement et d’autres avaient reçu le deuxième. Si après le deuxième avertissement des améliorations ne sont pas constatées, le ministère mettrait en Å“uvre la résiliation du contrat et inclurait l’entreprise dans les listes noires des entreprises qui ne bénéficieraient plus de contrats d’infrastructure. La pression sur ces entreprises s’est poursuivie. Et le projet sera réalisé dans le délai fixé », a conclu le ministre de l’Équipement et des transports.
AMI



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