«Nous voulons à travers la présentation du Budget 2009 informer le citoyen de ce qui se passe sur le plan économique et financier» a indiqué, M Sid’Ahmed Ould Rayess ministre des Finances, lors d’une conférence de presse, organisée le 15 novembre au Ministère des Affaires Economiques à Nouakchott.
«La préservation des grands équilibres macro-économiques, la poursuite des politiques de lutte contre la pauvreté, l’amélioration de l’accès aux services de base et le renforcement du pouvoir d’achat des citoyens qui s’est traduit par la baisse des prix, ainsi que des mesures de nature à encourager les industries nationales à travers l’exonération des intrants et la baisse de la fiscalité, en plus de la création d’un fonds de solidarité nationale doté d’un fonds de 16 milliards d’UM, constituent les grandes lignes du Budget 2009» a expliqué M. Ould Rayess ,entouré de son Secrétaire Général et des principaux directeurs de son Département. Le budget 2009 (Loi de Finances) sera soumis la semaine prochaine au Parlement. Le Gouvernement y table sur un taux de croissance de 5,5% (hors pétrole) et une maîtrise l’inflation à un taux de 7,3%, a-t-on appris du ministre des Finances, qui –réaliste-, a souligné que le contexte international reste néanmoins difficile, car marqué par une double crise sur les plans, économique et financier. Aussi le Gouvernement a-t-il envisagé un train de mesures susceptibles d’ assurer la croissance de l’économie, à travers «l’ amélioration du recouvrement des recettes fiscales (sans l’augmention des impôts), la rationalisation des dépenses de fonctionnement avec la réduction des dépenses inopportunes telles que les transports et missions, les frais d’acquisition de véhicules et les dépenses de prestige». Ce qui a permis de dégager des économies substantielles et une épargne pour financer des actions prioritaires, souligne le ministre des Finances. C’est grâce à une réduction de l’ordre de 4% dans les dépenses, que le Budget 2009 a pu offrir une couverture budgétaire à l’augmentation des salaires annoncée en juillet 2008. La réduction du train de vie de l’Etat dans le Budget 2009 avoisine les 36 milliards d’UM. Les dépenses globales prévues se chiffrent à 233 milliards d’UM. En 2008, elles étaient de 270 milliards. Au niveau des prélèvements sur le Fonds National des Revenus d’Hydrocarbures (FNRH), le ministre a souligné qu’ils ne constitueront que 50% des montants qui y en ont été prélevés dans l’exercice 2008, soit un montant de 16 milliards d’UM comprenant des pénalités payées par des sociétés qui n’ont pas respecté leurs engagements. La contribution des ressources extérieures, au titre de la nouvelle Loi de Finances est estimée 35%. Le Budget 2009 a tablé sur un baril de pétrole à 45 dollars sur le marché international.
Budget 2009 : Priorité à l’investissement Le projet de Loi de Finances 2009 porte sur un budget sur ressources propres de 233 856 497 550 UM soit une diminution de 36 992 670 871 UM correspondant à une réduction de 13,6% par rapport au budget rectifié de l’année 2008. Cette diminution résulte, des économies substantielles sur les dépenses sur biens et services, ainsi que celles liées aux transferts et subventions. Elle a permis de réaliser une importante amélioration du niveau des dépenses d’investissement sur ressources propres. Des mesures incitatives à l’endroit des industries nationales seront initiées à travers l’exonération totale des intrants industriels des droits de douane. Cet effort sera accompagné de la réduction du taux de l’IMF qui passe de 3% à 2,5%. Le Budget Consolidé d’Investissement (BCI), pour l’année 2009 s’élève à 196,5 Milliards d’UM toutes ressources confondues, soit environ 22,6% du Produit Intérieur Brut (PIB) hors pétrole. Il enregistre une augmentation de 34,7% par rapport au BCI de l’exercice 2008. Le projet de Budget 2009 met l’accent sur l’investissement, financé sur ressources propres, orienté vers les secteurs porteurs de croissance et plafonné à un niveau de 66 milliards pour l’année 2009. Dans ce cadre des efforts seront mis en oeuvre pour la mobilisation de ressources internes et sur la programmation réaliste des dépenses d’investissements susceptibles d’être réalisées dans la limite de la capacité d’absorption de l’économie nationale. L’ensemble des dépenses du secteur public, programmées dans le projet de Loi de Finances 2009 atteindront 364 356 497 550 UM La politique de prudence budgétaire mise oeuvre par les pouvoirs publics devra ramener le niveau du déficit budgétaire à 6,2 milliard d’UM en 2009 soit 0,7% du PIB (hors pétrole) contre un déficit budgétaire de 20,7 milliards projeté en 2008 soit 2.52 % du PIB (hors pétrole).
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