Un atelier de présentation des résultats de l’étude sur les implications législatives de la ratification par la Mauritanie, de la convention 143 du Bureau International du travail, s’est ouvert jeudi, à Nouakchott.
Au sortir de l’atelier, le BIT à travers son projet AMEM et ses partenaires étatiques et non étatiques, espèrent disposer d’une feuille de route, qui permettra d’identifier les actions prioritaires à engager pour aboutir aux réformes souhaitée. Dans un mot prononcé pour la circonstance, le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Modernisation de l’Administration, M. CAMARA Saloum Mohamed, a souligné que son département se trouve en première ligne dans la lutte contre les violations dont peuvent être victimes les travailleurs et doit être au cÅ“ur de toutes les stratégies misent en place à cet effet. Le ministre a souligné que le flux migratoire important qu’a connu la Mauritanie, pays de destination et de transit, a renforcé la conviction des autorités de la nécessité de se doter d’un arsenal juridique adapté et de lancer des programmes orientés vers la protection des migrants. De plus, le ministre a tenu à rappeler que le programme concorde avec celui du président de la République en la matière, et qui vise la refonte de la législation en vue de renforcer les acquis et asseoir les bases d’une amélioration des conditions de vie de tous les travailleurs. Avant de finir, le ministre s’est engagé à accompagner les résolutions de l’atelier pour obtenir des résultats dans les meilleurs délais. De son côté, le point focal du BIT en Mauritanie, M. BARROETA Federico la ratification en 2019 de la convention 143 sur les travailleurs migrants, est une avancée importante. Il a renouvelé l’engagement du bureau d’Alger pour les pays du Maghreb de fournir un appui technique à la Mauritanie pour engager les réformes législatives qui s’imposent. Cet appui qui se veut inclusif, passera par le développement d’un ensemble d’activités menées par le projet « Appui à la Migration Équitable pour le Maghreb (AMEM) », précise M. BARROETA. Un accent particulier sera ainsi mis sur les thématiques des données statistiques de la migration du travail, du renforcement du dialogue social en matière de migration du travail et du rapprochement des politiques migratoires de celles de l’emploi. Le coordinateur national d’AMEM en Mauritanie, M. SY Samba, a, pour sa part, indiqué que l’étude a passé en revue les mécanismes et dispositifs relatifs à la protection des droits des travailleurs migrants, la cartographie des bonnes pratiques en la matière au niveau international, ainsi que l’exploration de pistes concrètes de travail pour la mise en Å“uvre des recommandations. Les conclusions de l’atelier qui réunit vingt personnes ressources dont des syndicats de travailleurs, des associations, des membres des secteurs privés, des partenaires de développement ainsi que différents établissements publics et des départements ministériels.
|