Il est communément admis que le développement africain doit passer au préalable par les investissements dans les infrastructures et l’énergie, mais a-t-on vraiment conscience du coût que représente, pour le continent, la mauvaise santé ? 2400 milliards.
D’après l’OMS, ce chiffre représente les pertes totales annuelles, estimées en « dollar international » (Int$)*, que subiraient les économies africaines en raison des maladies qui y sévissent. De quoi méditer sur les ordres de priorité dans l’investissement, public comme privé. Avec une population prévue pour doubler d’ici 2050 (2,5 milliards d’habitants) l’Afrique avance inéluctablement vers une étape décisive de sa transition vers le développement économique. Ce boom démographique accentue la nécessité pour les pays du continent d’améliorer leurs systèmes sanitaires afin de bénéficier du dividende démographique que l’augmentation de sa main d’œuvre potentielle pourrait engendrer. D’après les données de la Banque mondiale, la densité de médecins du continent africain est de 2 médecins pour 10 000 habitants, très en dessous de la moyenne mondiale qui est d’environ 14 médecins pour 10 000 habitants. La densité de médecins du continent africain est de 2 médecins pour 10 000 habitants, très en dessous de la moyenne mondiale qui est d’environ 14 médecins pour 10 000 habitants. D’ici 2030, les jeunes seront plus de 750 millions sur le continent africain, ce qui augmentera la main d’œuvre disponible pour les pays. Malheureusement, l’état des lieux des politiques sanitaires africaines laisse penser qu’à long terme, le continent risque de passer à côté de cette opportunité économique. Surtout lorsque l’OMS annonce que les maladies non transmissibles augmenteront de 27 % en Afrique au cours des dix prochaines années, entraînant 28 millions de décès supplémentaires. Ces dernières années, les investissements dans les infrastructures et l’énergie ont augmenté en Afrique. D’après le cabinet Deloitte, les investissements d’un montant supérieur à 50 millions de dollars, dans le domaine des infrastructures en Afrique, ont connu une hausse de 5,9% en 2017. En revanche, l’investissement dans la santé reste très modeste.
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