Un militaire français tué lors d’une opération au Mali   
04/04/2019

Ce médecin militaire est mort lors du « déclenchement d’un engin explosif improvisé » au passage de son véhicule blindé, selon l’Elysée.



La présidence de la République a annoncé, mardi 2 avril, la mort d’un médecin militaire au Mali à la suite « du déclenchement d’un engin explosif improvisé » au passage de son véhicule blindé, lors d’une opération de lutte « contre les groupes armés terroristes ». Dans un communiqué, le président de la République a fait part de sa « très grande tristesse » et rappelé « l’entier soutien de la France au Mali et à la force des Nations unies pour la mise en œuvre de l’accord de paix » de 2015.

Le capitaine Marc Laycuras, qui relevait de la 120e antenne médicale basée au Mans et engagée au côté du 2e régiment d’infanterie de marine (2e RIMa), était en opérations dans la région du Gourma, frontalière du Burkina Faso, a précisé le porte-parole de l’état-major des armées françaises, le colonel Patrik Steiger. L’officier est le vingt-quatrième militaire français tué au Mali depuis l’intervention française « Serval » en 2013 dans ce pays, suivie de l’opération antiterroriste « Barkhane » élargie à cinq pays du Sahel en 2014.

Violences persistantes
Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes islamistes liés à Al-Qaida. Ils en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit. Malgré la mission des Nations unies au Mali (Minusma), une forte présence militaire française et la création de la force militaire régionale G5 Sahel, les violences djihadistes persistent dans le pays, avec 237 attaques recensées en 2018, selon l’Organisation des Nations unies (ONU). Des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, malgré la signature en 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les djihadistes, dont l’application accumule les retards.


Depuis 2015, les violences se sont propagées du nord au centre du pays, beaucoup plus densément peuplé, où elles se mêlent très souvent à des conflits intercommunautaires. Une tuerie imputée à des chasseurs dogons se présentant comme un « groupe d’autodéfense » antidjihadiste a ainsi fait quelque 160 morts le 23 mars dans le village peul d’Ogossagou, près de la frontière burkinabée.

Le Monde avec AFP


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